(Boursier.com) — 2.128 euros... C'est en moyenne le salaire net touché en France, d'après les chiffres publiés lundi par la Dares (1) (ministère du Travail), qui s'appuie sur les données de l'année 2011. Cela représente une progression de 2,3% par rapport à l'année précédente, qu'il s'agisse du privé ou des entreprises du public. En prenant en compte l'inflation, qui est passée de +1,5% en 2010 à +2,1% en 2011, le salaire exprimé en euros constants a continué de ralentir, n'augmentant que 0,2%, contre + 0,5% en 2010 et +1,2% en 2009.

Le salaire net moyen a ralenti dans la plupart des principales branches professionnelles "à l'exception notable de la métallurgie et sidérurgie, des plastiques, caoutchouc et combustibles, du verre et matériaux de construction de l'habillement, cuir et textile, du commerce principalement alimentaire, et du secteur sanitaire et social privé", note la Dares dans son étude. Pour l'année 2011, les salaires nets réels ont baissé dans la construction (-0,3%, après +0,5% en 2010) et ont été quasi stables dans le tertiaire (+0,1% en 2011, après +0,4%).

Mieux payés dans les grandes entreprises

Les auteurs de cette étude notent par ailleurs que les hausses des salaires nets ont été plus modestes dans les petites entreprises, avec une progression de +1,9% pour celles de moins de 10 salariés, contre +2,3% dans l'ensemble. La Dares explique cette évolution plus modérée par leur propension à embaucher davantage de salariés au smic. Dans les entreprises de 250 à 500 salariés, l'accélération des salaires est plus marquée, passant de +2,2% en 2010 à +3,3% en 2011, "principalement du fait de la vitalité des salaires des ouvriers". Pour celles de plus de 500 salariés, l'augmentation est de 2,7% pour 2011 (+1,6%) en 2010.

Plus l'entreprise est grande, plus le salaire est élevé : de 2.368 euros en moyenne dans une entreprise de 500 salariés ou plus, il passe à 2.171 euros dans une entreprise de 100 à 249 salariés, et à 1.973 euros dans une entreprise de 10 à 19 salariés et 1.772 euros dans les entreprises de moins de 10 salariés. Là encore, la Dares explique ces différences par les fréquentes embauches de jeunes à des bas salaires dans les plus petites structures.