La ville en Europe n’est pas la ville de nulle part. Elle reflète l’histoire politique de l’Europe. Si la ville n’est pas née en Europe, elle s’y est épanouie. Ce fut tout d’abord l’émergence de villes à la lisière du monde féodal et la lente croissance de la bourgeoisie. Puis, les cités Etats se structurent et entrent en rivalité. On y invente de nouvelles formes de commerces, de comptabilité, on s’y prépare aux voyages, à visée, à la fois, de connaissances scientifiques et de commerce, on s’y sent libre car anonyme, comme l’explique René Descartes à propos des villes des Pays-Bas. Les villes deviennent, ensuite, des capitales d’Etats, eux-mêmes de plus en plus centralisés. Avec l’industrialisation, les villes deviennent à la fois le lieu des plus grandes fortunes et des plus grandes misères, y compris morales. C’est cette histoire que relate l’auteur dans un livre d’érudition accessible, mais aussi richement illustré. Reste à savoir si ce qui a fait la spécificité des villes européennes n’est pas lié, pendant quelque deux millénaires, à une relative stabilité de la composition démographique des peuples d’Europe. Dès lors que le contexte est nouveau, cette spécificité peut-elle être maintenue ?
Chapitre 1 : l’émergence de la « ville » au Moyen Orient
Chapitre 2 : la polis grecque
Chapitre 3 : la ville romaine, urbs et civitas
Chapitre 4 : la ville en veilleuse pendant un demi-millénaire
Chapitre 5 : villes à profusion, XIe XIXe siècle. La variante européenne de la cité
Chapitre 6 : l’apogée de la culture urbaine au XIe et XVIe siècle
Chapitre 7 : la ville à l’époque de l’absolutisme, 1550-1750
Chapitre 8 : l’éclatement des villes au XIXe siècle
Chapitre 9 : la ville moderne
Postface : quelle culture pour les villes de demain ?
Monique von Wistinghausen, La ville en Europe, éditions Avant-propos, Waterloo, Belgique. 160 pages, 29,50 €
www.avantpropos.eu/