Un brave père de famille a été tué, au début de ce week end, a coups de poings et de pieds, devant les siens, par des voyous immigrés, parce qu’il avait eu le tort de prendre des photos dans un quartier dit sensible. Toute tragique qu’elle soit, cette dramatique histoire est banale. D’autres français ont été tués ces dernières années, dans des circonstances similaires, parce qu’ils avaient accroché une voiture, refusé de donner leur walkman ou une cigarette, parce qu’ils s’étaient interposé dans une rixe, parce qu’ils avaient voulu récupérer un bien qu’on leur avait volé, etc.

Le décès accidentel de deux voyous des cités, toujours au début de ce week end a occasionné deux nuits d’émeutes et de pillage dans le 93. Là aussi, rien qui ne soit tristement banal.

Sarkozy et de Villiers, pendant ce temps boivent du petit lait et ils espèrent bien tirer électoralement profit de tels débordements.

L’un roule les mécaniques et parle de Karcher, l’autre veut créer une Garde nationale et mettre au pas "les musulmans". Mais ni l’un, ni l’autre, ne dénoncent le principe de l’immigration en soi, car ils devraient alors dénoncer ceux dont ils ne sont que les marionnettes.

Entendons-nous bien. Les déplacements massifs et mondiaux de population - qui touchent aussi bien le monde développé que celui dit sous-développé - sont un des problèmes majeurs de la période actuelle. Mais ils ne faut pas perdre de vue qu’ils sont étroitement liés à l’économie libérale, constituant d’une certaine manière une nouvelle forme d’esclavage. L’immigration, n’hésitons pas à l’écrire, est un désastre social – mais elle l’est tout autant pour les immigrés que pour les indigènes des pays accueillants, un désastre économique à terme et la principale source d’insécurité, de dissémination planétaire des maladies et de massification mondiale par la disparition des cultures.

On a trop tendance dans les milieux nationaux, par racisme primaire et par refus de toute réflexion, à condamner plutôt les immigrés que le phénomène de l'immigration, c'est-à-dire à dénoncer l'effet plutôt que la cause. Or, si on se penche sur la cause de l'immigration, dans tous les cas on trouve le capitalisme libéral et la mondialisation et on ne peux qu’être d’accord avec le journaliste communiste non-conformiste Patrick Besson quand il écrit : « l’immigration est une arme des patrons pour augmenter leurs profits, diminuer les salaires et briser l’unité ouvrière.»

Il est un fait que l'immigration profite au patronat en générant une main d'œuvre abondante, en augmentant le taux de chômage et en permettant ainsi que les salaires restent bas. C'est pour cela que les syndicats patronaux sont plus que favorables à ce que les frontières soient largement ouvertes. Je n’invente rien, c’est bien Denis Gautier-Sauvagnac, délégué général de l’Union des industries métallurgiques et minières qui écrivit qu’il « ne serait pas absurde d’inverser les flux migratoires », c’est bien Jean-Louis Giral, une personnalité respectée du Medef qui évoqua « la nécessité de renouveler le stock de main-d’œuvre étrangère », c’est bien la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui publia un rapport où elle proposait « l’impatriation (sic !) de salariés » et se plaignit que la France soit « une des nations européennes les plus fermées aux travailleurs immigrés »... Je pourrais continuer ad nauseam...

Actuellement, les syndicats patronaux nous expliquent que seul un recours massif à l’immigration permettra de payer nos retraites et de lutter contre la baisse de la population française. Comme s’il n’y avait pas d’autres solutions ! Le problèmes c’est que les autres solutions ne seraient pas profitables aux capitalistes…

Alors, au delà de la légitime émotion et du légitime ras le bol que ne peuvent que susciter les tragiques évènements de ce week end, sachons désigner les véritables coupables. Non pas les « nouvelles classes dangereuses » qui sont fortes et arrogantes uniquement parce que l’Etat est faible, non pas les habitants de ces « cités sensibles », mais la classe dirigeante dans son ensemble, qu’elle soit au pouvoir ou qu’elle veuille y accéder. C’est elle qui a fait venir les immigré, c’est elle qui en fera venir encore, c’est elle qui interdit toute résistance nationale et c’est elle qui nous désigne de faux coupables pour qu’on ne perçoive pas sa responsabilité. Cette classe politique dont les membres participent sans état d’âme à ce système capitaliste pour qui les profits seuls comptent et qui n’a réellement rien a faire des conditions de vie de nos concitoyens. Cette classe politique qu'incarnent bien un Sarkozy et un de Villiers.