On parle beaucoup, et de manière récurrente, dans la presse aux ordres, du péril nucléaire iranien. On évoque aussi d’abondance, bien que de manière plus ponctuelle, le péril nucléaire coréen.

Cela bien que la situation de ces deux pays soit assez différente. L’un aurait déjà l’arme nucléaire, l’autre pourrait la détenir à moyen terme. Curieusement, c’est ce dernier pays qui inquiète le plus… Il est vrai qu’il est géographiquement le plus proche de l’entité sioniste et le plus engagé en faveur de la lutte de libération nationale des peuples du Proche-Orient...

Quoiqu’il en soit, suivant le principe bien connu « quand on veut noyer son chien on l’accuse de la rage », tous les médias d’Occident jouent leur rôle et tous consacrent, qui un article, qui un reportage, qui une série de brèves, à la situation des malheureuses populations obligées de vivre sous la férule implacable des maître de Téhéran ou de Pyongyang.

Or, nul parmi nous n’ignore que la liberté de penser et d’exprimer sa pensée est bien plus grande à Téhéran qu’à Paris. Quant à la Corée du Nord, ce n’est plus guère le marxisme léninisme qui y est appliqué mais une intéressante idéologie nommée le Djutché, basée sur l’impératif de l’indépendance nationale, qui assure à la population une vie digne et traditionnelle.

Tous le blabla des médias ne sert qu’à une chose nous mettre en condition, nous désigner l’ennemi, nous le faire craindre ou haïr, etc.

Mais pour défendre quoi au juste ? Le monde libre ? Sans aucun doute, mais dans sa version minimale : les USA et l’entité sioniste…

Cela écrit, malgré les mises en garde de l’Oncle Sam, un conflit militaire est peu probable et le gendarme du monde ne craint pas réellement pour sa sécurité militaire. Ce qui l’inquiète c’est sans doute aussi sa maitrise mondiale de l’énergie qu’un développement du nucléaire civil qu'il ne contrôlerait ne peux que mettre à mal.

Dans le même temps d’ailleurs, on a à Washington d’autres craintes et d’autres exigences. Elles concernent le contrôle des cieux…

Ainsi le 18 octobre dernier, Bush a adopté une déclaration sur la « national space policy » qui dénie à tous les concurrents des USA le droit à l’usage de technologies spatiales pouvant mettre en péril les Etats-Unis et qui prévoit que ceux-ci ne signeront jamais aucun traité interdisant les « armes de l’espace ».

La technologie étant ce qu’elle est, ce n’est pas là de petits « Etats voyous » qui sont visés mais la Russie et la Chine.

Iran, Corée, Russie, Chine. L’Empire veut imposer sa loi. Le faisant il désigne ceux qui devraient être les alliés d’une Europe unie et libre.