8 janvier 2008. Le sociologue Jacques Cotta a publié Sept millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes, (Fayard, 2006).

Il témoigne de quelques exemples : « J’ai rencontré des caissières de Carrefour en grève pour obtenir une augmentation de 1,5 euro pour ‘’mettre un peu de salade‘’ dans leur sandwich de midi. Peu après, leur PDG est parti en retraite avec un pactole de 38 millions d’euros » (…) « J’ai rencontré un salarié avec un emploi stable, vivant, à Paris, sous la tente. Il gagne 1300 euros par mois » (Logement et famille, la revue de la C.N.L, 154, janvier 2007).

Une mesure de cette paupérisation du monde du travail est que dans le partage capital-travail de la richesse nationale, la part du capital s’est accrue de 10 % et la part du travail a diminué d’autant depuis 20 ans.

Il va bien falloir changer quelque chose à l’accroissement de la richesse à un pôle de la société et de la pauvreté pour des dizaines de millions d’autres de nos concitoyens. Et ce n’est certainement pas en considérant que la baisse des impôts est une priorité.