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François Hollande et Israël
Extraits de Jacques Benillouche |
Intérieur
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Extraits d'un article de Jacques Benillouche publié par le site sioniste de droit "Guysen - Israël News /L'agence de presse francophone d'Israël" le 8 mai 2012.
François Hollande est un personnage discret, élevé dans la politique par le protestant Lionel Jospin qui lui a insufflé la mesure et le pragmatisme dans la politique au Proche-Orient. Il est le seul des candidats à avoir envoyé en Israël une délégation pendant la campagne électorale, après avoir rappelé à ses interlocuteurs que «c’est sans doute au PS que l’on trouve le plus grand nombre d’amis d’Israël et du peuple juif».
Dirigée par Laurent Fabius, elle comprenait aussi Manuel Valls et Pierre Moscovici. La composition de la délégation n’était pas un fortuite. Durant la campagne des primaires, Manuel Valls avait affirmé : «Je suis lié de manière éternelle à Israël». Quant à Pierre Moscovici, il avait tenu des propos dénués de neutralité religieuse lors d’un débat organisé en 2003 par le cercle Léon Blum : «Si j’ai adhéré au Parti socialiste, en tant que juif, français et socialiste, c’est aussi en pensant à Léon Blum. Il faut réfléchir et essayer de savoir pourquoi il se serait battu aujourd’hui. Or, cet homme s’est battu pour la République, pour la gauche et le socialisme, ainsi que, sur la fin de sa vie, pour le sionisme, porteur à son sens d’une paix pour le Proche-Orient ».
François Hollande avait donné des gages de bonne volonté après avoir souligné «que si Israël est l’objet de tant de critiques, c’est qu’il constitue une grande démocratie». Au diner annuel du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) il avait martelé des mots qui, parvenus aux oreilles israéliennes, ont fait plaisir : «Je ne laisserai rien passer à propos des actes antisémites et antisionistes»
(...) Les amis d’Israël, qui ne veulent juger que les actes plutôt que les paroles se souviennent aussi que le 22 juin 2003 à l’occasion des «12 heures pour l’amitié France-Israël», il était aux côtés de Michel Sapin, Nicolas Sarkozy, Pierre Lellouche et Benjamin Netanyahou. Il était sur la scène pour soutenir le gouvernement d’Ariel Sharon qui subissait les critiques des instances internationales. Le chef du gouvernement israélien était, pour le moins, qualifié de «criminel de guerre». Au départ hué au début du rassemblement, le premier secrétaire du PS d’alors avait «indiqué l'attachement des socialistes à l'État d'Israël depuis 1948, et reconnu la tardive prise de conscience de la vague d'antisémitisme par le gouvernement de Lionel Jospin».
Le politologue israélien Denis Charbit avait donné son sentiment sur François Hollande : «Pas de vote juif aux prochaines présidentielles autour du rapport à Israël, car Hollande et Sarkozy représentent l'aile pro-israélienne dans leur camp respectif. Il en eut été autrement si Aubry avait affronté Sarkozy ou encore si Hollande avait eu en face de lui Juppé».
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