14 mai, naissance de l’état sioniste. Nous ne l’appelons pas « Israel » parce qu’israel n’est pas une entité politique, c’est l’ensemble des fidèles du judaïsme. Ce nom, les sionistes s’en sont emparés, ils l’ont usurpé, volé.

13 mai 2008, à la veille des 60 ans de cette aberration coloniale nous revendiquons la série d’actions au cœur de Nancy. Nous avons tenu à dissiper une série de mensonges :

Le 14 mai, même s’il marque le départ officiel des troupes anglaises n’est pas une « indépendance ». Le mouvement sioniste est et a toujours été soutenu par l’Angleterre, on ne citera pour mémoire que la déclaration Balfour de 1917. Il n’est pas enfant du drame des juifs européens. Le sionisme est un colonialisme, pas une lutte de libération.

L’indépendance des uns, l’emprisonnement des autres : 1 millions de palestiniens déplacés, une génération concentrée dans des camps, condamnée à vivre sous la tente, un peu partout des massacres. Le plus tristement célèbre reste celui de Deir Yassine : hommes, femmes et enfants liquidés. Cette « méthode » porte aujourd’hui un nom : nettoyage ethnique.

Nous voulons lever toute équivoque, notre opération est anti-sioniste, pas antisémite. Nous louons les rabbins antisionistes de neturei karta. Nous nous réclamons volontiers des socialistes juifs du Bund. Cet acte militant est dédié à trois personnalités :

Au général de Gaulle qui mettait en garde en 1967 contre « les dévots de l’alliance atlantique » (le sionisme est sa tête de pont au Moyen-Orient). Nous sommes et nous restons des patriotes qui considérons les juifs de France comme nos frères citoyens.

A George Habache, mort en début d’année, nationaliste et marxiste palestinien, chantre de l’unité arabe. Il était l’aile intransigeante et vigilante du mouvement palestinien. Il a fait le distinguo, dès les années 60, entre juif et sioniste.

Enfin au capitaine président Thomas Sankara. Homme intègre, tribun des pauvres, héros du Burkina Faso. Panafricaniste, il n’a cependant jamais négligé la cause palestinienne. Les réseaux de l’état français l’ont assassiné en 1987. Nous lui empruntons sa devise :

Pour un seul état démocratique en Palestine où cohabiteront, comme par le passé, juifs, musulmans et chrétiens, pour la fin de l’apartheid : Ici et partout, « la patrie ou la mort nous vaincrons ! »