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Jean-Marie Le Pen lance un ultimatum à sa fille
Dans une lettre ouverte, rendue publique mardi 23 février et adressée à « la présidente du Front national », comme il appelle désormais sa fille, Jean-Marie Le Pen, 87 ans, lance un ultimatum et une menace à Marine Le Pen. Le quintuple candidat à la présidentielle, exclu du FN depuis bientôt six mois et désormais « simple » député européen, la presse – comme il le fait depuis des semaines déjà – de faire « l’unité de son mouvement et de la mouvance nationale ». Faute de quoi, il s’emploiera à fédérer l’extrême droite située hors du FN, dont l’extrême droite radicale.
M. Le Pen assure qu’« il faut refermer au plus tôt la faille ouverte, qui, déjà, suscite les ambitions chez de potentiels candidats qui, par leur seule présence, menaceraient vos chances de figurer au second tour. » Or, « gagner la bataille de 2017 est un impératif catégorique, écrit-il. La victoire sera une gageure, un de ces miracles qui ont permis au long de l’Histoire la pérennité de la France. »
L’ancien président du FN accompagne cet avertissement d’une menace : « Des demandes pressantes me conduisent à organiser, si possible à l’intérieur, ou en parallèle avec le Front national, un rassemblement des volontés patriotiques fidèles à la ligne politique d’un changement décisif », explique-t-il. Avant de se faire plus explicite : « Si notre démarche n’aboutit pas, conscients des terribles dangers qui menacent notre patrie, nous ne baisserons pas les bras, et agirons alors, et à regret, en dehors du Front national. »
« Il faut être soi-même »
Le défi du lancement d’un nouveau parti est on ne peut plus clair. Il est toutefois brandi par M. Le Pen depuis septembre 2015, avec plus ou moins de régularité et de conviction. La première annonce avait été faite au moment de l’université d’été du Front national, à Marseille. Sans vraiment de suites.
Dans ce contexte, le « patriarche » s’est attaché, ces derniers mois, à reconstruire son entourage. M. Le Pen a retissé des liens avec une grande partie de l’extrême droite radicale, avec laquelle le FN dit ne plus vouloir entretenir de rapports. « Il faut que le FN joue son rôle de colonne vertébrale d’un grand élan national (...). Il ne faut pas perdre une partie de son capital politique pour espérer en conquérir d’autres. Il faut être soi-même », affirme l’ancien président du Front.
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