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Réforme du code du travail : les syndicats préparent la riposte
Le front s'organise. Ce mardi en fin de journée, les principaux syndicats se réunissent au sujet du projet de loi sur la réforme du droit du travail qu'ils ont déjà largement critiquée.
La CGT, à l'origine de ce rendez-vous, va accueillir à 18 heures dans ses locaux à Montreuil (Seine-Saint-Denis) la FSU, FO, Solidaires, la CFDT, la CFE-CGC, l'Unsa, l'Unef et l'UNL (lycéens).
A l'ordre du jour : «L'analyse de la situation sociale, économique et politique». Il s'agira surtout «d'évaluer» la possibilité d'«actions communes» contre le texte jugé trop favorable au patronat et en recul sur le droit des salariés.
Les représentants des salariés ont déjà largement exprimé leurs désaccords avec le gouvernement dans les médias. De nombreux syndicalistes ont signé la pétition «Loi travail : non, merci !» qui, mardi matin, approchait les 300 000 signatures.
Un texte «scandaleux», selon la CFDT
«Il faut mettre en oeuvre une réaction forte et unitaire du monde du travail» a estimé vendredi la CGT. Seule la CFTC, qui s'est pourtant dit elle aussi inquiète, ne sera pas présente au rendez-vous intersyndical. Mais elle «n'exclut pas» par la suite de participer à d'autres réunions pour «appuyer ses revendications».
Contrairement à son habitude depuis le début du quinquennat de François Hollande, la CFDT se montre cette fois très critique contre le projet de loi du gouvernement. Son numéro un Laurent Berger l'a ainsi qualifié de «scandaleux». La CFDT dénonce notamment les points sur le plafonnement des indemnités prud'homales lors de licenciements abusifs et le licenciement économique qui serait facilité. Lundi, elle a exigé le retrait de ses deux articles du texte.
Force Ouvrière (FO) a d'ores et déjà annoncé «rejeter globalement» la réforme et envisage une grève dans le public comme dans le privé.
Les intersyndicales sont assez rares ces dernières années. La dernière avait eu lieu fin 2013 pour dénoncer la montée du populisme et du FN. Il ne devrait pas y avoir de texte commun à la sortie de la réunion mardi soir, les organisations syndicales envisageant déjà d'autres réunions.
En déplacement lundi à Mulhouse, le Premier ministre Manuel Valls a appelé à «dépasser les clivages et le conservatisme pour mettre en oeuvre une économique qui marche : nous sommes au XXIe siècle quand d'autres sont encore au XIXe siècle.»
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