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Baisse des dotations: l'association des maires de France lance la mobilisation
L'Association des maires de France (AMF) a appelé mercredi les citoyens à signer massivement sa pétition contre la baisse des dotations de l'Etat, tout en invitant celui-ci à reprendre le dialogue.
Son président François Baroin (Les Républicains), qui communique tous azimuts depuis la semaine dernière à propos de la journée de mobilisation prévue par l'AMF le 19 septembre, a une nouvelle fois mis en garde contre les "risques considérables" pour l'investissement et la fiscalité locale que fait courir cette diminution.
"C'est une baisse drastique que nous qualifions d'historique sur le plan de l'impact sur le territoire. Nous remettons en cause son calendrier et son volume", a répété l'ancien ministre du Budget, au cours d'une conférence de presse au siège de l'AMF à Paris.
La baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) des collectivités représentera au total en quatre ans un manque à gagner de 28 milliards d'euros d'ici 2017 pour les collectivités (dont 15,8 pour les communes).
La journée de mobilisation du 19 doit être l'occasion pour tous les élus d'aller à la rencontre de leurs électeurs, pour "engager les citoyens à soutenir la pétition" lancée par l'AMF, a-t-il dit.
A son côté, le vice-président de l'AMF André Laignel a expliqué que cette journée de mobilisation n'était pas une "journée contre" mais une "journée pour", "pour un véritable dialogue" avec les citoyens, et avec l'Etat.
"Il y a la place de trouver un consensus (...) nous lançons un appel à l'Etat pour que très vite nous trouvions les voix et moyens d'un accord", a-t-il dit.
"Nous avions engagé des rencontres et même des négociations avec le gouvernement. Nous souhaitons qu'elles reprennent le plus vite possible", a-t-il poursuivi.
"J'espère bien qu'avant la présentation (du) projet de loi de finance à la fin du mois, nous aurons un certain nombre de réponses préalables, de rencontres préalables sur ce sujet", a-t-il ajouté.
A défaut, le Congrès des maires de France, fin novembre, pourrait ne pas être des plus apaisés, a-t-il prévenu à mots couverts. "Je souhaite qu'il soit un congrès constructif, un congrès de dialogue, encore faut-il que nous ayons collectivement le sentiment que le dialogue est engagé", a affirmé M. Laignel.
Au cours de son discours à La Rochelle fin août, le Premier ministre Manuel Valls avait semblé fermer la porte à la discussion.
"Je l'ai dit cette semaine, nous consacrerons un fonds d'un milliard d'euros pour soutenir l'investissement des collectivités, et nous n'avons de ce point de vue là aucune leçon à recevoir de l'opposition, alors qu'elle propose 110 milliards supplémentaires d'économies. Mais pour les prendre où ? Sur les collectivités territoriales, alors moi je demande aux élus socialistes et aux élus de gauche de ne pas prêter la main à cette opération", avait-il lancé.
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