Notre "ingérent humanitaire" préféré est allé donner de sa personne en Irak pour soutenir Bush qui en a bien besoin, à l’heure où le fiasco américain est dénoncé de toutes parts.

Alors que le New York Times lui-même écrivait récemment : "Le moment est venu pour les Etats-Unis de quitter l’Irak sans d’autre délais que ceux nécessaires au Pentagone pour organiser un retrait en ordre » et constatait dans un long éditorial le désastreux échec de l’aventure militaire lancée il y a quatre ans, alors que d’influents soutiens républicains à la guerre, tels que les sénateurs Lugar et De Domenici, font défection, alors que la popularité de Bush est passée en-dessous des 29 % aux USA, alors que le documentaire de Robert Greenwald « L’Irak en vente » fait état de la corruption et du vol de milliards de dollars par des compagnies liées à la famille Bush et à Cheney... il fallait bien aller se dévouer pour soutenir l’insoutenable.

C’est fait. La "visite surprise" et éclair de l’émissaire de Sarko qui ne quittera pas la "zone verte" comme disent pudiquement les médias, est une saloperie supplémentaire à inscrire dans le CV de Kouche-toi là.

Légitimer l’intervention américaine en Irak, il vrai qu’il n’avait pas attendu que toute l’horreur de l’occupation saute aux yeux pour le faire, puisqu’il l’avait approuvée dès mars 2003. Mais comment peut-on après quatre ans de ravages directement liés à cette intervention, continuer à rendre Saddam responsable de tous les méfaits, parler d’un "pays ravagé par la guerre civile" sans la moindre allusion aux crimes de l’Oncle Sam ?

Eh bien c’est là tout le talent de Kouche-toi là. Sarko a de toute évidence trouvé la bonne "ouverture à gauche" pour opérer les "tournants de la diplomatie française". En plus les Français sont encore en vacances. Cela tombe bien !