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Dimanche, 30 Septembre 2007
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XIème Université d'été de la Fondation José Antonio, Madrid, Septembre 2007
Arnaud Imatz
Histoire :: Espagne
XIème Université d'été de la Fondation José Antonio, Madrid, Septembre 2007
La Fondation José Antonio, en collaboration avec la Plataforma 2003, a célébré cette année sa XIème Université d'été à Madrid, les 22 et 23 septembre. Le thème central était "Les joséantoniens et la transition politique". Il s'agissait d'étudier le rôle et l'action des acteurs politiques joséantoniens, militants phalangistes ou autres qui, lors du passage de la dictature franquiste à la démocratie, se réclamaient de la figure historique du fondateur de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera. Près de deux cents personnes s'étaient réunies à cette occasion pour écouter une dizaine de conférenciers et participer à leurs débats. Historiens, juristes, journalistes et responsables politiques se sont succédés à la tribune à un rythme soutenu.

Le premier jour, un ancien leader de la Phalange Authentique, la Phalange la plus antifranquiste, a analysé en détail le rôle des "bleus" lors des premières élections législatives de l'après-franquisme, en 1977. La division entre phalangistes était alors à son comble. À l'extrême droite, le "bunker" refusait de dissocier le franquisme du phalangisme et rejetait toute évolution du système. La majorité des joséantoniens considérait au-contraire l'évolution démocratique inéluctable et oeuvrait activement à la réforme politique. Quant aux phalangistes de la "gauche nationale", ouvertement anticapitalistes, ils appelaient à la révolution national-syndicaliste et déclaraient préférer n'importe quelle démocratie à la dictature.

Trois autres exposés portaient sur la culture contestataire des années soixante-dix, sur la loi de réforme politique de 1977 et sur la Constitution de 1978, texte adopté par les Cortes puis ratifié par le peuple. Au cours de la soirée, une table ronde réunissait quelques auteurs et journalistes pour commenter les nombreuses nouveautés bibliographiques des années 2006 et 2007, notamment l'édition augmentée et définitive des Oeuvres Complètes de José Antonio.

Le second jour, deux conférences-débats étaient au programme. La première avait pour objet les Phalangistes dans l'opposition. Elle a été l'occasion de préciser ce qui distinguait les phalangistes authentiques des membres de la Phalange Traditionaliste, le parti unique de Franco. Un fait particulièrement significatif et méconnu mérite d'être signalé: parmi les phalangistes joséantoniens victimes de la répression franquiste un nom est particulièrement connu de l'extrême gauche: Durruti. Buenaventura Durruti, figure la plus emblématique de l'anarchisme espagnol pendant la guerre civile, vraisemblablement assassiné par les communistes, le 20 novembre 1936 (jour de l'exécution de José Antonio), avait en effet deux frères phalangistes: Pedro et Marciano. Pedro meurt assassiné par les miliciens front-populistes lors de l'assaut de la Prison Modèle de Madrid en août 1936. Quant à Marciano, accusé par les franquistes de délit d'adhésion à la rébellion du second chef de la Phalange Hedilla, il est fusillé le 22 août 1937. Trois destins tragiques, trois frères ennemis idéalistes fauchés en pleine jeunesse.

La dernière conférence et le débat qui s'en est suivi portaient sur les joséantoniens devant la société du XXIème siècle. A nouveau, il est vite apparu que s'il est relativement facile de s'accorder sur l'intérêt historique de l'homme José Antonio, voire même sur les grands principes politico-philosophiques de sa pensée toujours d'actualité, en revanche, définir un projet de vie commun, réunir des forces, tracer un nouveau chemin concret à partir d'orientations joséantoniennes demeure une tâche incommensurablement plus difficile. Les joséantoniens et les phalangistes actuels sont en effet sur des positions quasiment incompatibles: les uns défendent l'axe Madrid-Washington, et sympathisent parfois avec le modèle blairiste social-libéral, les autres, considèrent que l'Europe doit se construire à partir de l'axe Madrid-Paris-Berlin-Moscou, défendent un monde multipolaire et se veulent partisans de la Troisième voie simultanément de droite et de gauche. Sur l'immigration, pas davantage de consensus: les uns veulent l'immigration zéro, d'autres souhaitent une immigration sélective par professions ou par pays d'origine, enfin, d'autres restent attachés à l'ouverture des frontières voire au métissage sans limite. Quant au marché, les uns le défendent, mais les autres, anticapitalistes, s'y opposent. Enfin, certains défendent la démocratie représentative, d’autres la démocratie directe et d'autres encore la démocratie organique....

La Fondation José Antonio (www.fundacionjoseantonio.es) et la Plataforma 2003 (www.plataforma2003.org), ont le mérite de demeurer indépendantes de l'action et des sensibilités politiques de leurs membres ce qui leur permet de les réunir autour d'elles et de les faire dialoguer et débattre en toute liberté, dans le respect des opinions de chacun. Une gageure... mais une entreprise à ce jour réussie.
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