Selon un reportage qui devait être diffusé hier soir sur la chaîne de télévision italienne Rai24news, Israël aurait utilisé, ces derniers mois, des armes expérimentales dans la bande de Gaza, rapportait hier le quotidien israélien Haaretz. L’enquête italienne est fondée sur des témoignages oculaires de médecins de la bande de Gaza et sur des tests réalisés par des laboratoires italiens. Au terme de l’enquête, il semble possible que l’armée israélienne utilise une arme similaire à celle développée par les militaires américains et appelée DIME (Dense Inert Metal Explosive). Cette arme est particulièrement meurtrière contre une cible bien précise et présente l’« avantage » de réduire les dégâts collatéraux. Selon le site officiel du laboratoire des forces aériennes américaines, le DIME est composé d’une enveloppe en fibres de carbone remplie de poudre de tungstène et d’explosif. « Au moment de l’explosion, rapporte le Haaretz, ces particules de tungstène, un métal capable de supporter des températures très élevées, sont disséminées sur un rayon de quatre mères et causent la mort. » Cette arme est censée encore être en phase de test et n’a pas été utilisée sur les champs de bataille.

Néanmoins, à Gaza, les médecins ont noté des blessures sévères d’un nouveau type. « Les médecins ont enregistré un nombre exceptionnellement élevé de blessés ayant perdu une jambe, ou de corps complètement brûlés, ou encore des blessures non causées par des éclats de métal. Certains médecins ont également affirmé avoir enlevé des blessures des particules non visibles avec les machines à rayons X », note le Haaretz.

Le laboratoire italien de l’Université de Parme, à qui a été envoyé des échantillons, a conclu « à la présence d’une grande concentration de carbone et à la présence de matériaux inhabituels », tels le cuivre, l’aluminium et le tungstène.

Selon les études, cette arme serait cancérigène et néfaste pour l’environnement.