Les troupes US resteront en Irak après la fin du mandat de l’ONU, mais leur présence ne liera pas les mains du futur président américain, ont écrit hier la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense, Robert Gates, dans le Washington Post.

« Il est clair (...) que les forces américaines auront besoin d’opérer en Irak après la fin de cette année (2008) afin de poursuivre les progrès de stabilisation du pays », écrivent les deux responsables dans une tribune commune publiée par le quotidien. Le mandat « de l’ONU expire à la fin de cette année et l’Irak a indiqué qu’il ne souhaitait pas le voir prolongé. (Le pays) préférerait plutôt un arrangement qui soit plus dans la lignée de ce qui régit habituellement les relations entre deux pays souverains », poursuivent-ils. Cette année est celle « d’une transition critique » en Irak, soulignent les deux ministres. « Pour poursuivre les progrès enregistrés ces derniers mois, le peuple irakien et le gouvernement continueront à avoir besoin de notre aide. Les Irakiens ont demandé une normalisation de leurs relations avec nous, et une telle relation constituera une fondation (...) sur laquelle la future Administration
américaine pourra bâtir », estiment Mme Rice et M. Gates. « Rien de ce qui sera négocié (avec les Irakiens) n’autorisera que nous continuions nos missions de combat. Rien ne fixera le niveau des troupes. Et rien n’autorisera de bases permanentes en Irak (ce que ni l’Irak ni nous-mêmes ne voulons) », assurent-ils. « En bref, rien ne sera négocié dans les prochains mois, qui lierait les mains du prochain commandant en chef, quel qu’il – ou qu’elle – puisse être », résument Mme Rice et M. Gates.