L’entretien que Jean-Marie Le Pen a accordé au mensuel Bretons, qui vient de paraître, fait depuis hier scandale.
Une fois de plus, les médias dans leur ensemble nous prouvent que leur rôle n’est pas de nous informer mais de nous « désigner l’ennemi », à savoir le mal-pensant et le délinquant idéologique. Une fois de plus ces médias décident à notre place de ceux dont la parole est digne (Robert Redeker, Éric Zemmour, Alain Finkielkraut, etc.) et de ceux dont la parole cause scandale (Bruno Guigue, Jean-Marie Le Pen, Dieudonné, etc.) Une fois de plus la liberté de parole est mise à mal dans « le pays de la liberté »…
Cela étant écrit, quoiqu’on pense sur l’opportunité ou non de certaines digressions historiques du président du FN, on ne peut que soutenir Jean-Marie Le Pen face à la meute des journaleux et des bien-pensants.
Par ailleurs deux remarques s’imposent.
Tout d’abord, il est de coutume que les hommes politiques relisent les entretiens qu’ils accordent et qu’ils les valident ou qu’ils en censurent quelques parties considérées comme off. On se demandera donc pourquoi les journalistes de Bretons n’ont pas fait bénéficier JMPL de cette pratique admise par tous et ont publié la totalité de l’entretien, y compris le off, malgré l’interdiction qui leur en était faite.
De cette remarque en découle une autre : appliquera-t-on à Bretons la jurisprudence Rivarol ? Jurisprudence qui veut que si l’interviewé est poursuivi pour ses propos comme auteur principal du délit, les journaliste ayant réalisé l’entretien et le directeur de la publication le sont aussi, comme complices. Si Le Pen est bien poursuivi pour ses propos comme on nous l’annonce déjà, les journaleux de Bretons pourraient bien se mordre les doigts de leur coup médiatique, à moins que, puisqu’il ne sont pas des nationaux, la justice ne les inquiète pas et montre ainsi, une fois de plus, sa partialité.