Les caisses du Parlement vénézuélien, contrôlé par l'opposition, sont vides. Par conséquent, les salaires des députés et des employés de l'institution ne seront pas versés ce mois-ci, a annoncé le président de l'Assemblée Henry Ramos Allup, qui accuse le gouvernement de lui avoir coupé les vivres.

Le Venezuela traverse une profonde crise politique depuis la victoire de l'opposition aux élections législatives de décembre, une première depuis 1999. Ces blocages institutionnels à répétition, entre un gouvernement mené par le socialiste Nicolas Maduro (successeur d'Hugo Chavez) et un Parlement dominé par l'opposition, se doublent d'une profonde crise économique et énergétique, dans ce pays pétrolier asphyxié par la chute des cours du brut, rendant la situation explosive. Depuis plusieurs jours, le pays a pris des mesures drastiques pour faire des économies, comme des coupures de courant pendant quatre heures où ne faire travailler les fonctionnaires que deux jours par semaine.

«Ils peuvent aller au ministère des Finances»

«Que les députés, les employés et les ouvriers (du Parlement) sachent que si l'on ne peut pas émettre de chèque, ils peuvent toujours aller au ministère des Finances ou à Miraflores (le palais présidentiel) pour recevoir leur salaire. Moi je n'ai pas de quoi les payer», a-t-il ajouté à propos de cette nouvelle conséquence de la crise qui frappe le pays.

Début janvier, le numéro deux du régime chaviste et ancien président du Parlement, Diosdado Cabello, avait prévenu qu'il allait demander au Trésor public de couper les vivres à l'Assemblée nationale.