Tout militaire le sait bien : il n'est pas possible de mener plusieurs fronts à la fois. Barak Obama viendrait enfin de le comprendre et peut-être de trancher. Il renoncerait pour l'instant à l'Ukraine. Il aurait décidé de ne plus soutenir le gouvernement de Kiev, son président Poroshenko et ses jeunes militants néo-nazis. A Washington, le mardi 23 septembre, lors d'une réunion conjointe, Obama aurait déclaré qu'il recommandait à Poroshenko de rétablir de bonnes relations avec Moscou, tant sur le plan diplomatique qu'économique. De plus, Obama ne lui aurait promis que 50 millions de dollars pour faire face aux dettes de l'Ukraine, alors que celles-ci sont estimées au bas mot à 55 milliards de dollars et même pour certains à 100 milliards de dollars. L'Europe paiera le reste ! En tout cas, on le lui aurait demandé !...

Par ailleurs, des conseillers américains auraient ouvert les yeux du Président américain sur les effets négatifs et contre-productifs d'un embargo économique contre la Russie, incitant indirectement la Russie à se rapprocher encore plus de la Chine, l'ennemi réel, l'ennemi de demain. Et puis, il y a l'Etat islamique, le dérapage du califat qui représente une menace autrement plus sérieuse que la Russie, notamment concernant les relations des Etats-Unis avec les Etats pétro-arabes du Golfe, mais aussi les intérêts américains au Proche et Moyen Orient et surtout le problème de la survie d'Israël. Or, l'Etat hébreu a toujours rencontré jusqu'à maintenant un soutien de poids chez Poutine. Jérusalem sait donc qu'elle peut toujours compter sur Moscou pour défendre sa patrie et elle s'interroge aujourd'hui sur la fiabilité du comportement imprévisible ou irrationnel des Etats-Unis sur le terrain oriental. Israël a donc sans doute su convaincre Obama en haut lieu qu'il se trompait peut-être de cible. Il est clair en tout cas que le lobby juif américain a pesé un lourd poids dans la balance pour calmer le jeu ukrainien et permettre au Président américain de sauver la face et surtout de mieux se consacrer à ses bombardements en Irak, en Syrie et pourquoi pas demain en Iran, le vieil objectif 2015 du plan. La troisième guerre mondiale s'éloignerait de nouveau.