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Samedi, 22 Septembre 2007
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Pourquoi tant de haine ? L’antiracisme, ce nouveau totalitarisme
Béatrice Péreire
Politique
Pourquoi tant de haine ? L’antiracisme, ce nouveau totalitarisme
Grâce au site Internet de l’association Égalité et réconciliation – dirigée par l’ami Alain Soral –, les grands esprits communient désormais de concert. Soit Alain Finkielkraut, l’intellectuel, Dieudonné, l’humoriste, sous les auspices du défunt philosophe Jean Baudrillard. Cible commune : l’antiracisme et ses innombrables victimes collatérales.

Alain Finkielkraut et Dieudonné ne s’aiment pas plus que ça. Cela n’empêche pas les points de convergence, sachant qu’entre hommes intelligents – et les deux le sont –, il est toujours possible de converser. Ainsi, le site, Égalité et réconciliation, propose-t-il une vidéo dans laquelle les deux donnent, l’un sur France 5 et l’autre sur France 3, leur sentiment quant à l’envahissant et actuel antiracisme médiatique. Dieudonné M’Bala M’Bala : « Je pense qu’il n’y a pas pires imposteurs que ceux qui se sont battus contre le racisme ces derniers temps. C’est-à-dire SOS Racisme, Julien Dray et toute cette équipe. Pour moi, il n’y a pas pire danger que d’avoir instrumentalisé cette souffrance à des fins politiques. SOS Racisme, je ne savais pas que l’intitulé était à lire dans ce sens-là : ils venaient en aide au racisme… SOS Racisme, ça veut dire quoi ? Que le racisme est en péril ? » Alain Finkielkraut : « L’antiracisme, aujourd’hui, n’est plus seulement un principe, mais est devenu une idéologie. C’est-à-dire une manière de voire et de réduire à la fois le monde, et aussi une façon d’exclure des gens. Quand je pense à cet étrange lapsus qu’est «SOS Racisme», c’est surtout à un petit texte extraordinaire de Jean Baudrillard que je pense, dans lequel il met en parallèle SOS Racisme et SOS Baleines. Et il explique que dans le premier cas, il s’agit de dénoncer le racisme et, dans le second, de sauver les baleines. Et Baudrillard de souligner à quel point cette ambiguïté est révélatrice. Peut-être y a-t-il des gens qui veulent sauver le racisme pour se donner le plaisir de haïr certains ennemis… »

Nous y voilà. Au cœur du problème. Dans l’antre de la Bête, laquelle, c’est sa marque, aime à dresser les uns contre les autres. Parée des atours de la vertu ; mais, comme toujours, il ne s’agit rien d’autre que d’une caricature. Résumons. Qu’est-ce que le racisme ? Dans son acceptation première, la hiérarchisation des races. Un tel concept ne concerne finalement que peu d’êtres humains sur la planète. Quelques Allemands nazis, de 1933 à 1945. Quelques îliens, Anglais ou Japonais. Quelques rabbins exaltés estimant que plus on est «juif», plus on se rapproche de l’essence même de l’humanité. Au moins Charles Maurras qui, de par son autorité intellectuelle, aura-t-il empêché une certaine droite française, traditionnelle et une autre gauche française, un brin fascinée par ces défilés de bottes à clous, de verser dans l’hitlérisme, affirmant que « le racisme est une sottise absolue… » Que reste-t-il, alors, dans son acceptation seconde ? Rien, si ce n’est une xénophobie d’ordre cutané, heureusement ou malheureusement, équitablement répartie aux quatre coins du globe, si l’on veut bien nous pardonner cette approximation géométrique. Résumons, une fois encore. Les Noirs se défient des Blancs. Les Blancs se méfient des Noirs. Et les Jaunes n’aiment pas grand monde. Entre Blancs, ce n’est pas le grand amour – Normands contre Bretons, Juifs contre Arabes. Si, si, Juifs et Arabes sont des Blancs comme les autres, les savants nazis et les scientifiques français, racistes, socialistes et de gauche de la fin du XIX siècle dernier, étaient formels sur la question. Les Noirs ne s’aiment pas plus que ça – demandez donc, pour vous en convaincre, à un postier antillais (pardon pour le cliché) ce qu’il pense d’un Malien clandestin qui vend du crack (pardon pour l’autre cliché). Posez ensuite la question à un Laotien. Aime-t-il le Vietnamien ? Chérit-il le Chinois ? – déjà que dans l’Empire du Milieu, le bar de la tendresse peine à remettre sa tournée aux Tibétains –, et vous comprendrez tôt que tout n’est pas si simple. Alors, pourquoi en rajouter ? Les chaisières antiracistes jugeraient-elles que la vie, par nature, serait trop belle ? À ce titre, j’ai connu le temps des nouveaux harkis. Soit celui de ces jeunes Arabes, jeunes sémites, aussi sémites que leurs frères juifs d’Afrique du Nord, dans les années quatre-vingt, envoyés par d’autres frères sémites, contre les meetings du Front national. J’ai vu ces goumiers newlook se faire piler la tronche par des services d’ordre plus qu’aguerris. C’était l’âge d’or de SOS Racisme. Celui que dénoncent à juste titre un Dieudonné, un Finkielkraut, un Baudrillard. À l’époque, on envoyait les jeunes Arabes à l’assaut des jeunes Gaulois. Personne n’y trouvait à y redire, hormis nous. Harlem Désir était déjà raciste ; nous, pas. Ils cultivaient la haine ; nous, non.

Aujourd’hui, le paradoxe de notre monde est double. Il s’est rétréci en même temps qu’il s’agrandissait. On peut légitimement déplorer cet état de fait. Il n’empêche que c’est un fait. Monde rétréci : quand il y a flatulence à la bourse de New-Delhi, ça ne sent pas bon à celle de New York. Monde élargi : on ne peut plus raisonner en termes de Mare Nostrum, notre horizon a depuis longtemps dépassé les lignes fixées par nos ancêtres. « Nous ne sommes pas seuls », tel que dit, il y a plus de dix ans, dans le feuilleton ricain, X-Files. Comme tout finit par se tenir, plus ou moins bien, de façon plus ou moins cohérente, ce qui était dit, il y a de cela maintenant deux décennies, par le Front national et par d’autres aussi, ne tient pas forcément la route aujourd’hui. Le discours doit évoluer, tout simplement parce que la réalité, mouvante de par nature, est en train de changer, plus vite encore que jamais. À ce titre, il est intéressant de voir qu’un mouvement tel que celui, mené de longue date par Jean-Marie Le Pen, ferme sur les principes, mais indulgent sur les hommes fut, en cette période d’affrontement, l’un des premiers messagers de paix. Le fait que des minorités, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent, continuent de souffler sur ces braises que nous nous acharnons à éteindre depuis si longtemps est tout, hormis anodin. Mais, nous, au contraire de tant d’autres, n’avons jamais prêché la haine. Cela devait être jour être dit. C’est fait. Et que ceux qui, pourchassent le Dahu, comme d’autres s’en vont à la cueillette du raciste présumé, comprennent au moins qu’ils s’embourbent en ce dilemme. Soit celui de l’antisémite de métier, réduit au chômage, faute de «Juif» emblématique, où à celui du «Juif» professionnel, condamné aux ASSEDIC, faute de pouvoir exhiber en place publique un antisémite caricatural. En ce sens, même s’ils jouent sur des partitions distinctes, Dieudonné, Finkielkraut et Baudrillard auront au moins joué sur le même livret. Celui de l’honnêteté intellectuelle. La nôtre, serions-nous tentés d’ajouter.

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NH
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Collaboration 24/03/09
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