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Samedi, 7 Février 2009
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Une nouvelle alliance
Claude Bourrinet
Tribune libre
Une nouvelle alliance
L’Histoire présente rarement des moments tels que des pivotements soient réversibles, et que les destins vacillent. Ainsi n’était-il pas fatal que l’aristocratie celte fût quasi exterminée par les légions césariennes, et que la Gaule perdît ses langues, ses dieux et beaucoup de ses us pour se rendre à l’avide et orgueilleuse main de l’Urbs. Et l’Europe aurait-elle été différente sans Bouvines, sans la chute de Byzance, sans Jean Sobieski, sans 1789 ? Oui et non… La liberté des hommes s’exerce dans un cadre déterminé, mais réside en elle l’indétermination de la volonté, celle de ne se soumettre qu’à sa propre loi, celle de ne choisir d’être que ce que l’on est.

Il est néanmoins des tournants pratiquement irréversibles, où tout semble perdu. Les combats semblent alors désespérés, et le sang répandu nourrit les germes qui attendent patiemment de nouveaux soleils pour surgir à la lumière. Les martyrs grecs qui tombèrent à Chios en 1822 préparaient la résurrection hellène. Plus mythiquement, l’imaginaire des peuples s’abreuve à la Geste des héros. Roland annonce l’ascendant franc en Europe.
Tout laisse présager, le cap du deuxième millénaire passé, l’une de ces macropériodes ayant pour vocation à perdurer des siècles. Une erreur mortelle serait de considérer l’Empire américain comme agonisant, voire moribond. Celui des Romains ne valait pas grand-chose lorsque Annibal fit son grand Tour italien. Et les affres sanglants de la République ne donnait guère d’espérance à la préservation de l’autorité latine, si ne fût le génie de César…

Cela n’empêcha pas l’expansion et la rude domination des Romains. La crise actuelle est-elle le début de la fin, ou la fin d’un début ? Il est possible qu’une Cassandre contemporaine trouverait aisément sa place dans le tapage médiatique, sans pour cela, comme il en fut de son ancêtre, qu’on l’écoutât beaucoup. Un article fort perspicace de Jean-Claude Paye, sur Voltairenet.org, nous met en garde : « L’instauration d’une souveraineté interne de l’exécutif états-unien sur les pays de l’ancien continent conduit à la formation d’une nouvelle forme d’État, à la mise en place d’une structure impériale sous direction américaine. Il s’agit d’une forme d’organisation stable qui diffère fortement de la situation antérieure. Dans le cas où les États-Unis disposaient de la seule souveraineté extérieure des pays européens, un retour en arrière partiel ou plus profond restait possible sans une révolution sociale, tel que l’atteste le retrait de la France, effectué par Charles De Gaule, du commandement de l’OTAN. »

Tout indique que la classe dirigeante européenne a opté depuis quelques dizaines d’années pour une fusion économique et politique entre les deux côtés de l’Atlantique, avec une domination américaine (1). L’insistance de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild, pour faire entrer le loup britannique dans la bergerie continentale, devient plus claire maintenant. Une enquête approfondie montrerait combien les membres de l’oligarchie occidentale, tant dans les milieux politique qu’économique et médiatique, sont engagés dans une démarche d’intégration à la civilisation anglo-saxonne, soit par intérêt, soit par goût. Les mesures prises au fil des ans, qui visent à retirer aux nations l’essentiel des moyens de leur indépendance, qui organisent l’adaptation des règlements, des lois (2), à la logique américaine, l’alignement de la politique étrangère sur la vision étatsunienne, via l’OTAN, constituent les éléments d’un puzzle dont la configuration devient de plus en plus visible et lisible.

Pourtant, malgré l’évidence, le jeu a été longtemps brouillé, surtout par naïveté. La lutte contre le « terrorisme », contre l’islamisme, le flou sur les objectifs et les limites territoriales de la construction européenne, transmuée en grand marché à vocation universaliste, le gros mensonge propagandiste de valeurs communes entre Européens et Yankees, la confiscation du pouvoir central européen par des groupes de pression, ont occulté le véritable enjeu, et, subsidiairement, ont contribué à creuser davantage le fossé entre l’ « élite » et les peuples. Il est assez stupéfiant, si n’était la profondeur du nihilisme actuel, et le degré d’engourdissement des Européens, de voir combien la ruse, le mensonge, l’intoxication et les mesures sournoises ont réussi, sans effusion de sang, à retirer à des centaines de millions de citoyens les outils de leur liberté et de leur indépendance.

Il ne faut pas se leurrer toutefois : de nombreux Européens ont pour l’american way of life les yeux de Chimène. D’abord parce que la civilisation américaine, matérialiste, marchande et grossière, avalise et encourage les pulsions les plus répugnantes de l’individu, dont l’abandon, la paresse, l’avidité et la recherche de plaisirs bas et frelatés offrent plus de satisfactions que la défense de l’honneur, la fidélité à la Terre, la lutte pour la liberté, lesquelles présentent toujours des complications collatérales parfois déplaisantes, comme l’inconfort, l’emprisonnement, la souffrance et la mort. Il faut compter aussi avec l’endoctrinement journalier des médias, la trahison des clercs et l’absence de résistance clairvoyante.

Car il est stupéfiant qu’une telle situation historique, à tous points de vue catastrophique, ne suscite aucune réaction substantielle. Le désordre, la confusion règnent chez les récalcitrants au Nouvel Ordre mondial. Il est vrai qu’une immigration massive provoquée cyniquement, la manifestation à l’échelle planétaire de nouvelles sources de légitimité idéologique, l’effondrement des anciennes lignes politiques, telles que le gaullisme, le communisme, le nationalisme, ont rendu toute interprétation des faits aventureuse, et parfois conflictuelle. Le camp des « identitaires » ressemblent plaisamment à ce bateau portant, encore provisoirement, les illustres Pince-mi et Pince-moi. Qui chutera ?

L’imagination, avant l’intelligence, est sans doute la « reine des facultés », comme dit Baudelaire. Il est certain que beaucoup en manquent, et cette absence est non seulement fâcheuse en politique, mais aussi mortelle.

Disons-le brutalement : les partisans de l’Empire occidental, atlantiste, et les complices de ses troupes auxiliaires sionistes, sont clairement des traîtres avec lesquels il n’est pas question de traiter. Ils ont choisi leur camp, leurs amis, leurs amours. Ils se battront, tortureront, tueront pour l’oncle Sam. Chacun son destin…
Pour les autres, parmi lesquels nous nous plaçons personnellement, les positions méritent d’être clarifiées, approfondies, car l’enjeu concerne une lutte qui durera longtemps et connaîtra des hauts et des bas. Il est probable que la mainmise de l’Amérique sur le continent européen, entre 2015 et 2020, après la phase actuelle de préparation, sera sanctionnée par une répression brutale et sanglante, et que les décennies prochaines verront des sursauts, des combats, parfois clandestins, des insurrections peut-être, en tout cas beaucoup de sang et de souffrance. Il n’est pas d’autre moyen de recouvrer notre liberté, notre indépendance, notre dignité.
Or, il est indéniable que la composition de la société française, et européenne, a changé fondamentalement. Si de nombreux Européens, par veulerie, bêtise, intérêt, ou par connivence religieuse ou ethnique, collaborent avec l’ennemi américain, d’autres, issus de multiples horizons, et constituant une minorité très importante, se présentent comme une force qui peut, le moment venu, faire la différence.

Il est évident que pour eux, sauf exceptions, il n’est pas envisageable de demander une filiation aux ancêtres ni une référence pieuse aux dieux des Terres d’Europe. Ils ont leurs propres aïeux et leur propre sacré, et, au fond, c’est préférable, la mystique, in fine, de notre combat, n’étant pas la défense d’un conglomérat d’imbéciles amnésiques, mêmes ethniquement « purs », mais l’émergence d’un monde où les relations naturelles, la hiérarchie, l’Ordre cosmique, la prépondérance du spirituel, seraient restaurés. Un griot peul peut nous être plus proche qu’un présentateur blond de la télévision.

Toute guerre néanmoins demande que soient explicités les buts finaux, la stratégie et la tactique.

Le but est à mon sens l’Empire, car il conjugue unité et singularités, intérêts humains et sacralité.

La tactique pourrait être d’encourager toutes les forces de résistance au système, toutes les tensions visant à le détruire.

La stratégie viserait à fonder une vraie alliance, solide et pérenne, entre les organisations, quelles qu’elles soient, qui aspirent à une diversité riche culturellement, à un renouveau du sacré et de l’esprit, et à un rapport plus authentiquement humain avec la nature. Cette nouvelle alliance transcenderait des clivages désormais obsolètes, que ce soit la gauche, la droite, les Européens de souche et les autres, les païens, les Chrétiens, les Musulmans et les autres.
Le débat est ouvert.



notes

1 - Les progrès dans la création d’un marché transatlantique sont dûs à l’action d’un institut euro-américain, le Transatlantic Policy Network. Fondé en 1992 et réunissant des parlementaires européens, des membres du Congrès des États-Unis et d’entreprises privées, il appelle à la création d’un bloc euro-américain au niveaux politique, économique et militaire. Il est soutenu par de nombreux think tanks comme l’Aspen Institute, l’European-American Business Council, le Council on Foreign Relations, le German Marshall Fund ou la Brookings Institution. Il est alimenté financièrement par des multinationales américaines et européennes comme Boeing, Ford, Michelin, IBM, Microsoft, Daimler Chrysler, Pechiney, Michelin, Siemens, BASF, Deutsche Bank, Bertelsmann… Jean-Claude Paye, sur Voltairenet.org

La volonté de Sarkozi de supprimer les juges d’instruction s’explique par cet objectif.
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