Rachid Taha : la fidélité aux liens du sang
Quotidien Métro, 13 mars 2008. Entretien avec le chanteur Rachid Taha. L’homme a de la finesse au vu de divers entretiens. Je suis incapable de dire s’il a du talent : je ne l’ai jamais écouté. Extrait. « Alia : Beaucoup de votre musique est spirituelle. Menez-vous un style de vie spirituel ? » [on notera que la question est stupide : on peut être obsédé du cul et avoir des préoccupations spirituelles. Le mode de vie ne veut rien dire. Il n’y a d’ailleurs au fond que les obsédés du cul – le cul est la fenêtre de notre monde vers un autre monde- qui ont eu des préoccupations spirituelles. Cf. Augustin, non pas Augustin Legrand des « Enfants de Don Quichotte » mais celui qui est devenu saint – un peu comme un certain Nicolas est devenu président]. Quels livres vous inspirent ? poursuit Alia.
Rachid Taha : « Tout est dit à la page 315 du livre. Antonin Artaud, Avicennes, Mikhail Boulgakov, Italo Calvino William Burroughs, Pasolini et bien d'autres... »
Les références de Rachid Taha sont belles. On lit d’autre part sur Wikipédia que Rachid Taha, né en 1958 à Oran, alors département français, n’a jamais demandé la nationalité française parce que son oncle aurait été tué par les soldats français durant la guerre d’Algérie ? Si le fait est exact, il rend Rachid Taha doublement sympathique. Ce sont d’hommes comme lui dont nous avons besoin en France : d’hommes de fidélité à leurs racines et à leurs pères.