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:::::::: antisionisme ::
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DES JUIFS CONTRE LE SIONISME
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11/09/02 |
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7.36 t.u. |
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Collectif Résistance |
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Nos lecteurs les plus avertis connaissent sans aucun doute l’existence de juifs religieux anti-sionistes (une des figure de proue de ce courant étant le Rabbin Mayer-Schiller qui n’hésite pas à collaborer avec la mouvance révolutionnaire-conservatrice). Il existe aussi des juifs laïcs anti-sionistes résolus, certains d’entre eux, sympathisants de la cause arabe et palestinienne, ont manifesté en août 1997 à Bâle contre la commémoration du centième anniversaire du premier congrès sioniste. Nous publions ci-dessous de larges extraits de leur manifeste (on peu les joindre en contactant Georges Adda, 3-5 rue ibn-Bajja, Cité Jardin, 1082 Tunis, Tunisie).
II Y A 100 ANS ME PREMIER CONGRES SIONISTE DE BALE SE TENAIT, AUJOURD'HUI LES NON-SIONISTES PARLENT
« Depuis près de 70 ans, l'idéologie sioniste n'est plus dénoncée ni combattue en tant que telle. Et pourtant elle tend à soustraire de chaque peuple les citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque, portant ainsi atteinte à son unité et à son intégrité. Du même coup elle pousse ces citoyens dans les affres de l'insécurité et de la peur.
En proclamant l'appartenance des citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque de tous les pays à un « peuple juif » et à une « nation juive », les sionistes sont satisfaits et fiers de l'auto-installation de ces citoyens dans des ghettos ; tandis que les racistes antijuifs acceptent avec une grande satisfaction cette orientation qui les conforte dans leurs théories discriminatoires.
Les citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque sont, chacun dans son pays, des nationaux au même titre que tous leurs compatriotes. Ils doivent être sans complexe des citoyens à part entière, même lorsqu'ils ont été ou sont, à certains moments, en butte à certaines ... difficultés .... habitudes ... ou traditions condamnables. Ils doivent garder leur place par leur attitude non équivoque, par leur appartenance et leur attachement à leur pays. Aucun citoyen de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque ne doit se mettre en marge de son peuple et faire allégeance à une quelconque autre entité ... étatique.
L'avenir des citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque n'est ni dans le sionisme, ni dans un quelconque Etat se proclamant « juif ». Ni les sionistes ni aucun « Etat » n'ont le droit de parler au nom des citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque de tous les pays.
Le sionisme et l'antisionisme ne constituent pas une affaire judéo-juive. Ils doivent intéresser tous les citoyens de chaque nation. Ainsi la lutte contre l'idéologie sioniste doit être dans chaque pays une lutte de caractère national rassemblant tous les citoyens sans aucune distinction.
Femmes et hommes de nationalités, de religions et d'opinions différentes, nous nous proposons, à l'occasion du 100° anniversaire du Congrès Sioniste de Bâle, de proclamer solennellement qu'il n'y a pas de « peuple juif », de « nation juive » ou de « race juive », comme il n’y a jamais eu et qu'il n’y a pas, par dessus et au-delà des frontières, un « peuple catholique » ou un « peuple musulman », une « nation catholique » ou une « nation musulmane », une « race catholique » ou une « race musulmane ». Il n'y a pas « les Juifs », mais des Français, des Polonais, des Russes, des Marocains, des Yéménites, des Ethiopiens, des citoyens des USA ou des Japonais de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque. Certains comme les Polonais, les Baltes, les Russes ou les Hongrois sont les descendants de Caucaso-Khazars judaïsés. D'autres comme les Marocains ou les Tunisiens sont les descendants de Berbères judaïsés ou comme les Yéménites sont les descendants d'Arabes judaïsés.
Le problème auquel nous sommes confrontés est d'une telle gravité qu'aucun homme digne de ce nom ne peut plus s'abstenir de prendre position, de dénoncer et de combattre l'idéologie sioniste qui est un des pires ennemis des citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque. Il ne faut jamais capituler devant le pernicieux « argument » souvent avancé : « Comment après l'Holocauste, peut-on encore s'attaquer au Juifs à travers sionisme et sionistes ? » Nous déclarons solennellement qu'il ne s'est jamais agi d'attaquer les citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque, mais bien de combattre l'idéologie sioniste, l'antisionisme étant une des meilleures façons de lutter contre le racisme antijuif. Aussi rejetons-nous avec résolution l'amalgame que les sionistes ne manqueront pas de faire entre notre lutte contre l'idéologie sioniste et le racisme antijuif.
Plus de 50 ans après la destruction de l'hitlérisme, il est inadmissible que les dirigeants sionistes puissent en toute quiétude terroriser les antisionistes en monopolisant l'Holocauste.
(...) Nos convictions et sentiments profonds ne doivent plus être intériorisés. Les garder en nous dans un silence feutré et intime c'est laisser le champ libre aux sionistes qui veulent détacher dans chaque pays les citoyens de religion hébraïque ou d'origine cultuelle hébraïque de leur patrie et de leur nation, c'est laisser le champ libre à ceux qui apportent objectivement une aide précieuse aux racistes antijuifs. Ainsi devons nous combattre à visage découvert. Pour cela nous nous sommes fixé, à l'occasion du 100° anniversaire du Congrès Sioniste de Bâle, le but de créer une structure rassembleuse où les non-sionistes pourront s'exprimer, faire entendre leur voix et affirmer leur existence. Cette structure leur permettra d'avoir l'initiative dans le combat contre l'idéologie sioniste ».
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