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:::::::: antisionisme ::

Le sionisme, un national-socialisme juif

03/08/03 4.15 t.u.
Edouard Rix

Le 10 novembre 1975, I'Assemblée Générale de l'ONU assimilait le sionisme à «une forme de racisme et de discrimination raciale», condamnant sans appel l'idéologie fondatrice d'Israël. Rien d'étonnant pour qui connaît ses véritables assises historiques et théoriques.

Au cours du XIXè siècle, les idées nationalistes se développent dans les communautés juives d'Europe centrale, qui ressentent l'assimilation dans le milieu politique et social comme une perte d'authenticité. C'est pourquoi le sionisme, qui tire son nom de la colline de Sion à Jérusalem, souhaite trouver une terre pour le peuple juif. Divers mouvements religieux juifs s'organisent, mais ce courant sioniste religieux est supplanté dès la fin du siècle par un sionisme politique. Son principal représentant, le journaliste de Vienne Théodore Herzl, se définit comme agnostique. Dans son célèbre ouvrage L’Etat Juif, il écrit : «La question juive n'est pour moi ni une question sociale, ni une question religieuse... c'est une question nationale». A l'origine, il ne s'intéresse pas particulièrement à la Terre Sainte et envisage de créer son Etat juif aussi bien à Chypre qu'en Argentine, au Mozambique qu'au Congo, en Ouganda qu'en Tripolitaine. Mais il prend conscience que la Palestine «constitue un cri de ralliement d'une irrésistible puissance» et proclame : «La Palestine est notre inoubliable patrie historique». En attendant de faire l'Etat juif, il compte créer une Compagnie à Charte» sous protection d'une puissance occidentale. Il s'adresse, pour cela, à Cecil Rhodes, lui écrivant: «Mon programme est un programme colonial». Grâce à Herzl, le sionisme politique, nationaliste et colonial, triomphe au congrès de Bâle, en août 1897. Au même moment, la Conférence centrale des rabbins américains, qui se tient à Montréal, adopte la motion suivante : «Nous désapprouvons totalement toute initiative visant à la création d'un Etat juif... Nous affirmons que l'objectif du judaïsme n'est ni politique, ni national, mais spirituel».

Malgré cela, l'idéologie radicale volkisch, d'inspiration néoromantique allemande, se développe dans les mouvements de jeunesse juifs. Dès 1898, le grand penseur juif Asher Guinsberg, écrivant sous le pseudonyme d'Ahad Ha-am, dénonce dans un article intitulé «Nietzschéisme et Juda¦sme», l'idéologie «nietzschéenne» qui «s'est emparée d'une partie de la jeunesse juive». Il condamne la «volonté de puissance» qui ne se soucie pas des faibles, et l'idéal du «surhomme», contraire à la maîtrise de l'instinct individuel. Toutefois, l'idéologie romantique allemande continuera à inspirer profondément la jeunesse et les intellectuels juifs. c'est ainsi qu'en 1911, le philosophe juif hassidique Martin Buber défend un sionisme volkisch, influencé par la notion allemande du Blut und Boden (le Sang et la Terre), dans son ouvrage Drei Reden Uber Das Judentum. Quant au sioniste Zeev Jabotinsky, dans un essai intitulé Race et Nationalité, il affirme que toutes les nationalités ont des fondements raciaux différents et que la race définit les mentalités. En 1919, Victor Ch. Arlosoroff publie à Berlin, le manifeste de son Parti Volkisch-Socialiste juif, Der Judische Volksozialismus dans lequel il appelle à la «lutte pour l'existence» de la nation juive contre les partis se réclamant de «I'héritage du mouvement assimilatoire des Lumières», mouvement animé d'une aspiration obscure pour un humanité non raciale.

Dès 1922, les dirigeants sionistes prennent contact avec le fondateur du Fascisme, Benito Mussolini, misant sur l'opposition à la Grande-Bretagne qui occupe la Palestine. Nahum Goldman, président de l'Organisation sioniste mondiale est reçu par le Duce en 1927.

De même, entre 1933 et 1941, les sionistes allemands pratiquent une politique de compromis, voire de collaboration avec l'Allemagne hitlérienne. Sionisme et National-Socialisme ne sont pas tous deux hostiles à l'idéologie libérale, humaniste et universaliste ? Dès le 21 juin 1933, la Fédération sioniste d'Allemagne adresse un memorandum de soutien au Parti National-Socialiste déclarant notamment : «Depuis la fondation du nouvel Etat, qui a proclamé le principe de race, nous souhaitons adapter notre communauté à ces nouvelles structures».

On peut encore y lire : «Nous aussi nous sommes contre les mariages mixtes et désireux de maintenir la pureté du groupe juif». En effet, pour les sionistes comme pour les nationaux-socialistes, I'ennemi principal c'est l'assimilation, les juifs intégrés à la société allemande en tant que citoyens de plein droit constituant une menace aussi bien pour la race juive que pour la raœ aryenne. On retrouve cette obsession de la pureté raciale dans les écrits de Zeev Jabotinsky, fondateur du principal mouvement de jeunesse sioniste, le Bêtar : «Il est impossible à un homme de s'assimiler à un peuple dont le sang est différent du sien. Pour être assimilé, il faudrait qu'on change son corps, il doit devenir leur par son sang. Il ne peut y avoir d'assimilation. Nous n'autoriserons pas des choses du genre des mariages mixtes parce-que la préservation de notre intégrité nationale est impossible autrement que par le maintien de la pureté de la race et pour ce faire, nous aurons œ territoire dont notre peuple constituera la population racialement pure». Ces propos expliquent pourquoi le Bêtar est la seule organisation autorisée à défiler en uniforme dans les rues de Berlin, dans les mois suivant l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitier. En 1935, les «Lois de Nuremberg» interdisent, les mariages et les relations sexuelles entre Juifs et Allernands. Leur principal rédacteur, le théoricien de la race, Julius Streicher, reconnait avoir pris pour modèle les lois juives. Un autre article indiquant que les Juifs forment une nationalité étrangére minoritaire, le Judisch Rundchau journal sioniste allemand, se félicite de l'adoption de œs mesures : «L'Allemagne satisfait les demandes du Congrés sioniste mondial lorsqu'elle dédare que les Juifs résidant en Allemagne sont une minorité nationale». Effectivement, les sionistes allemands considèrent que la communauté juive constitue une entité raciale (Volksgemeinschaft), à part, ne faisant pas partie de la nation allemande. D'où le soutien apporté par œrtains dirlgeants hitlériens au projet sioniste. Ainsi Reinhart Heydrich, alors chef de sécurité de là SS, écrit en 1935 dans Das Schwarze Korps, organe officiel de la SS : «Nous devons séparer les Juifs en deux catégories : les sionistes et les partisans de l'assimilation. Les sionistes professent une conception purement raciale et, par l'émigration en Palestine, ils aident à bâtir leur propre Etat juif'». De même Alfred Rosenberg, principal théoricien du IIIè Reich, affirme : «Le sionisme doit étre vigoureusement soutenu afin qu'un contingent annuel de Juifs allemands soit transporté en Palestine».

Cette politique de collaboration atteint son paroxysme en 1941, quand le groupe terroriste Stern propose une alliance militaire à I'Allemagne pour lutter contre la Grande-Bretagne. Alors que la guerre fait rage en Europe, un document signé par Abraham Stern et le futur premier ministre d'Israël, Itzak Shamir, est remis à l'ambassade d'Allemagne à Ankara. Les chefs sionistes y écrivent notamment : «En matière de conception, nous nous identifions à vous. Pourquoi dons ne pas collaborer l'un avec l'autre ?». finalement, les sionistes obtiennent la création d'un Etat juif en Palestine en 1948. «Etat raciste, théocratique, militariste, expansionniste», selon la formule de l'ancien porte-parole des Verts Jean Brière, Israël est, depuis lors, l'incarnation parfaite de l'idéologie sioniste.

Edouard Rix est collaborateur du journal Le Lansquenet dans les colonnes duquel cet article a précédemment été publié.

 
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