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Chine : Mise en garde à la Nouvelle-Zélande

12/11/04 9.54 t.u.
Kerry Bolton

« Ne réveillez pas le Dragon »
(Napoléon)

Ce qui suit constitue deux chapitres de notre nouvelle brochure : A Wider Paranoia ? – The Menace of China in the Pacific. Cette brochure de 60 pages, bien illustrée et bien documentée examine le rôle de la Chine en tant que superpuissance mondiale, à la fois économiquement et militairement. L’expansion navale de la Chine dans le Pacifique, incluant sa présence stratégique dans les Bahamas et à Panama, est examinée. Tout aussi importante est la position économique de la Chine. Nous montrons la manière dont la Chine fut poussée dans le communisme par le Big Business, dirigé par les Rockefeller, le rôle du Big Business dans la construction du complexe militaro-industriel de la Chine, et la manière dont la Chine a inversé ce néo-colonialisme et a maintenant investi massivement en Occident, au point que la Chine pourrait mener l’économie US et d’autres économies occidentales à l’écroulement. Nous considérons les multiples problèmes de la Chine, dont l’économie devient folle, avec des crises imminentes concernant la pollution, l’érosion des sols, la pénurie de nourriture et d’énergie, et en tant que centre de maladies qui menace de toucher de nombreuses nations, et la Nouvelle-Zélande en particulier. Nous posons aussi la question de savoir si la Chine pourrait un jour recourir à la guerre, et si cela impliquera l’ancien ennemi (mais actuel allié) de la Chine, la Russie.

Disponible à Renaissance Press pour $ 15. Pour l’outre-mer, ajoutez $ 3.

___________________________________________________________________________

Alors que la Nouvelle-Zélande accroche son wagon à l’Etoile Rouge de la Chine, des mises en garde concernant les ambitions de la Chine dans notre région sont venues d’un universitaire de Nouvelle-Zélande, et d’un officier à la retraire de l’armée de Tonga.

Pendant des auditions sur la relation entre la Nouvelle-Zélande et Tonga, l’ancien commandant de l’unité d’entraînement, d’opérations et de renseignement du Service de Défense de Tonga, le capitaine Taumoefolau, a averti :

« Ne sous-estimez pas, ne sous-estimez jamais la Chine. »

TVNZ News a rapporté ce qui suit, bien que la mise en garde du capitaine Taumoefolau ait reçu peu d’attention de la part du reste des médias :

« Un ancien officier de l’armée de Tonga a exprimé une mise en garde concernant la nation la plus peuplée du monde.

Le capitaine à la retraite est inquiet concernant l’influence croissante de la Chine dans le Pacifique. Il dit que cela menacera la stabilité dans cette partie du monde au moment où la Chine se muscle militairement et politiquement.

Kuli Taumoefolau s’adressait à un comité parlementaire restreint enquêtant sur les liens de la Nouvelle-Zélande avec Tonga.

La Chine a construit une nouvelle ambassade à Tonga et les liens militaires avec le royaume se renforcent. La force militaire de 500 hommes de Tonga bénéficie de l’entraînement et de l’appui logistique de Pékin, et le commandant en chef de Tonga – son roi – est un ami de la Chine.

Le comité restreint a été averti qu’il s’agissait de quelque chose d’inquiétant.

‘Cela pourrait infléchir l’équilibre des forces dans le Pacifique’, dit Taumoefolau.

Le spécialiste en science politique Paul Buchanan dit que le Pacifique est le terrain de jeu où les superpuissances testent leurs rivalités.

‘La Chine est la prochaine superpuissance émergeante. Elle n’a aucun des poids des Etats-Unis, aucun des obligations des Etats-Unis, et elle peut compter sur un milliard d’hommes’, dit Buchanan.

Taumoefolau dit que la Nouvelle-Zélande devrait renforcer ses propres liens militaires avec Tonga pour contrer l’influence croissante de la Chine dans le Pacifique. »

(TVNZ News, 17 juin 2004, NZ Warned of Chinese Influence)


LA MISE EN GARDE DE BUCHANAN

Paul Buchanan, enseignant au Département de Science Politique de l’Université d’Auckland, a déclaré ce qui suit en réponse à une question de l’auteur :

« … Mon avis est que la République Populaire de Chine (RPC) est la prochaine superpuissance, et pourrait bien éclipser les Etats-Unis au milieu du siècle. Elle consomme actuellement la seconde plus grande quantité de pétrole dans le monde, a la seconde plus grande dépense militaire dans le monde, a une croissance de 9% par an, n’a pas à s’inquiéter d’anciennes colonies ou d’attachements impérialistes excepté Taiwan, et n’est pas impliquée dans les conflits militaires du moment.

Les Etats-Unis commencent à sentir la pression, ce qui fait de la RPC son principal problème stratégique à long terme. Pour sa part, cela faisant partie de l’affirmation de son émergence, la RPC est en train d’établir une présence avancée dans le Pacifique Ouest, qui est l’avenue naturelle pour pouvoir projeter sa force maritime et poursuivre des intérêts commerciaux (pêche) en dehors de la Mer de Chine méridionale. Plus l’aide assurée à la sécurité de son approvisionnement en pétrole venant du Moyen Orient, qui doit entièrement passer par le détroit de Malacca.

Ce pourrait bien être le début d’un nouvel équilibre des forces dans la région, malgré les plans d’urgence de la Flotte américaine du Pacifique pour cette éventualité. La Nouvelle-Zélande devrait aussi se préparer aux réalités néo-stratégiques que la présence croissante de la RPC entraîne.

En tout cas, c’est un bref résumé d’une conversation un peu plus longue que j’ai eu avec le reporter. »

(Paul Buchanan, communication personnelle à l’auteur. Buchanan a servi comme analyste avec le Département US de la Défense)

C’est pourquoi notre région va devenir un centre des incursions chinoises. La Nouvelle-Zélande ne devrait pas y participer. Pourtant nous nous sommes alignés sur la Chine dans une région qui est en train de devenir de plus en plus volatile en termes d’expansionnisme militaire engendré par des crises de nourriture/population et d’énergie. A ce bourbier, nous devons ajouter les facteurs additionnels de l’Inde nucléarisée, de l’Indonésie surpeuplée, des pressions portant sur la Russie et de la réponse US à celle-ci, et des tensions en Birmanie, en Thaïlande, en Malaisie, au Vietnam, et entre l’Inde et le Pakistan … des facteurs que la Chine cherchera à tous exploiter.


LA PRESENCE DE LA CHINE DANS LE PACIFIQUE

« PREMIERE ET SECONDE LIGNES DE DEFENSE »

Le 17 octobre 2000, la Chine a publié un Livre Blanc qui démarquait ses « première et seconde lignes de défense des îles » dans le Pacifique comme ses sphères d’influence. La première ligne de défense va de Taiwan, en passant par les Iles Spratly, jusqu’à Singapour à l’extrémité de la péninsule malaise. La première chaîne d’îles délimite la sphère d’influence que la Chine prévoit d’atteindre dans l’Océan Pacifique. Cela signifie que la Chine revendique la plus grande partie de la Mer de Chine méridionale et de l’Asie du Sud-Est.

Le 19 octobre 2002, NewsMax a rapporté que d’après le Livre Blanc, la Chine prévoit de renforcer sa flotte pour lui permettre de contrôler « ce qu’elle appelle militairement sa ‘première chaîne d’îles’ en 2010 et la ‘seconde chaîne d’îles’ en 2040. La première chaîne d’îles inclut le Japon, Okinawa, Taiwan, les Philippines et Brunei. La seconde chaîne d’îles s’étend jusqu’aux portes de l’Australie ».

Le reportage du NewsMax cite une déclaration de Shen Dingli, un spécialiste de l’armée chinoise à l’Université de Fudan à Shangaï :

« Dès que le front de Taiwan sera fermé, nous pourrons nous tourner vers la Mer de Chine méridionale », [au-delà de la Mer de Chine méridionale] « nous aurons un troisième problème à résoudre », c’est-à-dire de prendre les Iles Diaoyutai au Japon.

(Phil Brennan, China Rebuilds its Military Muscle, NewsMax, 19 octobre 2002)


La Chine accroît continuellement sa présence dans la région du Pacifique au moyen d’aides et de commerce avec les petites nations insulaires, pour réaliser ces plans. Ce qui suit illustre cette stratégie :


TONGA

La Chine et Tonga souhaitent renforcer leurs liens militaires.

« Le ministre chinois de la défense Chi Haotian a dit mardi que la Chine souhaitait travailler avec Tonga pour renforcer les relations militaires bilatérales.

Dans une rencontre avec Tau’aika Uta’atu, commandant de l’armée nationale de Tonga, Chi a dit que les liens bilatéraux, incluant les relations militaires, se sont développés lentement, ajoutant que la Chine était satisfaite de l’état de ce développement.

Chi, qui est aussi vice-président de la Commission Militaire Centrale et conseiller d’Etat, a dit que les deux pays ont maintenu de fréquentes visites à haut niveau et que la coopération mutuellement bénéfique s’est accrue durant les dernières années.

Chi a exprimé sa gratitude au gouvernement de Tonga pour son adhésion à la position de la ‘Seule Chine’ sur la question de Taiwan.

Il a aussi résumé à son invité les politiques étrangère et de défense de la Chine et son développement économique.

Uta’atu a dit que les relations entre les deux pays et leurs militaires ont continué à se développer depuis l’établissement de relations diplomatiques en 1998.

Il a dit que les visites à haut niveau entre les deux parties ont encore renforcé leur coopération amicale.

Uta’atu a souligné que son pays est prêt à joindre ses efforts à ceux de la Chine pour conserver la paix et la stabilité dans la région du Pacifique. »

(Le Quotidien du Peuple online, mardi 15 mai 2001)


Le Chef d’Etat-major de l’APL rencontre un officier de l’armée de Tonga

« Fu Quanyou, chef d’Etat-major de l’Armée Populaire de Libération (APL) de la Chine, a dit mardi que la Chine était prête à développer la relation amicale et mutuellement bénéfique avec Tonga sur la base des Cinq Principes de Coexistence Pacifique.

Fu, également membre de la Commission Militaire Centrale, a dit que le gouvernement chinois attachait de l’importance à ses relations avec Tonga, dans une rencontre avec Tau’aika Uta’atu, commandant de l’armée nationale de Tonga.

Fu a dit que les relations s’étaient développées régulièrement dans les années récentes depuis que les deux pays ont noué des liens diplomatiques en 1998.

Fu a exprimé sa gratitude à Tonga pour son adhésion au principe de la Seule Chine.

Les relations militaires bilatérales se sont aussi doucement développées, a dit Fu, ajoutant que la partie chinoise est satisfaite de l’état des liens militaires et maintient une attitude positive pour un développement futur.

Fu a aussi résumé à son invité la construction de l’armée de la Chine et sa politique de défense.

Uta’atu a partagé les vues de Fu sur les liens militaires bilatéraux, disant qu’il espérait que les deux parties renforceraient leur compréhension mutuelle et leurs échanges militaires amicaux.

Avant la rencontre, Fu a tenu une cérémonie de bienvenue pour son invité de Tonga.

Uta’atu, qui est arrivé à Pékin le dimanche pour une visite officielle à l’invitation de Fu, est le premier commandant de l’armée nationale à visiter la Chine depuis l’établissement de liens diplomatiques. »

(Le Quotidien du Peuple, 15 mai 2001)


NAURU

La Chine et la République de Nauru ont établi des relations diplomatiques le 21 juillet 2002.

En 2004, la Chine a accordé à Nauru un prêt de 3,5 millions de dollars, sans intérêts, par un nouvel accord économique (ABC News Online, 3 octobre 2003). En avril 2004, le président de Nauru, Rene Harris, a fait une visite de travail d’une semaine en Chine.

« Les observateurs politiques sur l’île disent que la visite cadre avec les tentatives du gouvernement d’obtenir une aide financière pour pouvoir payer une dette de 230 millions de dollars US au géant financier américain, la société General Electric. » (Pacnews, Ministère chinois des Affaires Etrangères, 27 avril 2004)


FIDJI

« La Chine et Fidji ont établi des relations diplomatiques le 5 novembre 1975. Depuis lors, les relations entre les deux pays se sont lentement développées. (…) Les dirigeants des deux pays se sont fréquemment rendus visite…

Relations économiques et commerciales bilatérales

Depuis l’établissement de relations diplomatiques, le commerce bilatéral s’est largement accru… Actuellement, Fidji est le second plus important partenaire commercial de la Chine parmi les îles du Pacifique Sud (seulement derrière la Papouasie-Nouvelle-Guinée)… »

(site web du Ministère chinois des Affaires Etrangères)


Portail web du gouvernement de Fidji
MOU d’Information et de Communication entre Fidji et la Chine
18 mai 2004

Le Cabinet a approuvé la signature d’un Mémorandum de Compréhension sur l’Information et la Communication, entre le Ministère de l’Information, des Communications et des Relations médiatiques, et le Ministère des Industries d’Information et de Communication de Chine.

(…) Mr. Kaitani a dit que le MOU vise à la consolidation des relations bilatérales entre Fidji et la Chine dans des activités de développement dans les industries d’information et de communication.

… « Par le MOU, les ministres concernés des deux pays s’accordent à établir la Commission Conjointe sino-fidjienne sur la Coopération pour l’Information et les Communications comme étant responsable de la coordination de l’accord de collaboration entre les parties. »


PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINEE

« Le 9 février 2004, le Premier [Conseiller] Wen Jiabao du Conseil d’Etat a rencontré le Premier Ministre Michael Somare de l’Etat Indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la Grande Salle du Peuple, lors d’une visite officielle.

Wen Jiabao a dit que les relations bilatérales entre la Chine et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont fait beaucoup de progrès depuis l’établissement de relations diplomatiques en 1976. Les visites au plus haut niveau entre les deux pays ont été fréquentes, les échanges et la coopération dans divers domaines se sont accrus et les relations économiques et commerciales se sont rapidement développées… Le Premier Wen a aussi indiqué que le gouvernement chinois espérait faire des efforts conjoints avec le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour que les liens bilatéraux continuent à se développer continuellement. A cette fin, le gouvernement chinois est prêt à renforcer la coopération avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée au moyen des efforts suivants :

Premièrement, maintenir les échanges des visites au plus haut niveau et développer les relations entre les gouvernements, les parlements et les partis politiques des deux pays pour approfondir la compréhension et la confiance constructive.

Deuxièmement, exploiter les potentiels existants et l’échelle croissante de la coopération économique et commerciale. Les deux parties pourraient donner la priorité à la coopération dans les domaines des minerais, pêche, forêts, pétrole et gaz, etc.

Troisièmement, conduire activement des échanges et une coopération dans des domaines comme la culture, l’éducation, l’information et les sports pour cimenter les relations amicales et de coopération à travers des canaux non-gouvernementaux.

Quatrièmement, renforcer la consultation et la coopération dans les affaires internationales et régionales.

Parlant de la politique de la Chine pour la région du Pacifique Sud, Wen a dit que le renforcement des relations amicales et de coopération avec les pays de cette région était une partie importante de la politique étrangère de la Chine. La Chine continuera à appuyer les efforts des pays des îles du Pacifique Sud pour joindre les forces d’amélioration, aiguillonner la croissance économique et sauvegarder leurs justes droits et intérêts. La Chine est prête à renforcer les relations amicales avec les pays des îles et les organisations régionales dans la région du Pacifique Sud et à se joindre à leurs efforts pour sauvegarder les intérêts des pays en développement.

Somare a exprimé sa gratitude et son appui pour l’important rôle de la Chine dans la région et dans les affaires internationales. Il a dit que la Papouasie-Nouvelle-Guinée était satisfaite du développement de la coopération dans divers domaines entre les deux pays. Il a noté que le gouvernement et le peuple de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont reconnaissants au gouvernement et au peuple de la Chine pour l’égalité que cette dernière a appliqué dans les relations bilatérales et pour l’assistance à long terme, précieuse pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, disant que la Papouasie-Nouvelle-Guinée considère en effet la Chine comme son amie, attache une grande importance au développement des relations avec la Chine, et espère renforcer la coopération bilatérale dans les domaines des minerais, du pétrole, du gaz, de la pêche et des forêts, etc. Il invite les entreprises chinoises à investir en Papouasie-Nouvelle-Guinée… »

(Premier Wen Jiabao Meets with Papua New Guinea Prime Minister Michael Somare, Ministère chinois des Affaires Etrangères, 10 février 2004)


VANUATU

« Les principaux officiels des gouvernements de la Chine et du Vanuatu ont réitéré mardi la position commune des deux pays selon laquelle il n’existe qu’une seule Chine… Des représentants des deux gouvernements ont aussi signé un accord sur la coopération économique et technologique. La Chine est prête à approfondir les relations bilatérales avec le Vanuatu, a dit Huang. »

(Ministère chinois des Affaires Etrangères, mardi 2 mars 2004, China, Vanuatu reiterate one-China policy)

Article publié dans la revue néo-zélandaise « Western Destiny », N° 36, août 2004.

 
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