Déportations dans l’air, voire plus
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12/09/03 |
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7.04 t.u. |
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Aurora Uzas |
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Que mijote la clique sioniste spoliatrice vis-à-vis des Palestiniens ?
Probablement le pire. Pour s’en convaincre, il suffit de lire, et parfois même pas entre les lignes les media de l’entité.
Ainsi, nous apprend Guysen.Israël.News (11 sept. 03), le président de la Commission parlementaire des Affaires étrangères & de la Défense, l’estimable Likoudnik Youval Steinitz, a appelé à débattre non seulement de l'éventuelle expulsion de Yasser Arafat mais aussi de celle de tous les dirigeants " qui sont arrivés avec lui de Tunisie ", afin de montrer que toute l'élite de l'Autorité palestinienne soutenant le terrorisme est " cuite ".
Virer tous les dirigeants au seul prétexte qu’ils viennent tous d’un même pays. Imaginez le tollé des media systémitique si de telles propos émanaient du nabot (géopolitique, il s’entend) du MNR…
Un avis qui rejoint celui de l'ancien directeur du Sherut ha-Bitachon ha-Klali (Shin-Beth), Carmi Gilon, qui appelle à l'expulsion d'Arafat et affirme que le processus de paix ne pourra pas progresser tant que le président de l'Autorité palestinienne se trouvera dans la région.
Question subsidiaire : qu’adviendra-t-il alors des relations entre Le Caire et l’entité sioniste si, d’aventure, Abou Amar acceptait l’invitation du président égyptien, le lieutenant-général (CR) Hosni Moubarak ?
Du côté du cabinet sioniste, c’est donc l’avis défendu (entre autres) par le ministre de l’Agriculture, Israël Katz (Likoud), qui a finalement prévalu. Katz estimait, en effet, que c’était " le moment ou jamais " d’expulser Yasser Arafat. Sans doute pour ne pas être en reste, le député Roni Baron a, aussi sec, déclaré qu'il était temps pour Israël de combattre le terrorisme de la même manière que les Américains l'avaient fait après le 11 septembre 2001. Il n'y a pas de " terrorisme ''bon'' ou ''mauvais'', et il faut l'éradiquer totalement ", a-t-il ajouté.
Que faut-il comprendre ?
Simple, interrogeons donc le ministre des Transports, l’extrémiste de droite Avigdor Lieberman. Cet autre homme de bien a déclaré qu’il ne fallait pas exiler Arafat, car une telle mesure lui permettra " d'être reçu dans les capitales du monde entier et de continuer à troubler la stabilité de la région ". Que faire du président de l’Autorité nationale palestinienne, Pour Avigdor, Il suffit qu’Arafat " jouisse du même statut " que Bin-Laden et CheijhAhmed Yassine.
Encore plus explicite, le ministre du Tourisme Benny Eilon, bien qu’homme de religion, a indiqué qu'il comptait proposer que l'Autorité palestinienne cesse d'être considérée " comme un partenaire avec lequel on peut engager des pourparlers politiques ". Selon lui, il faut envisager la " liquidation " du leadership palestinien.
Côté palestinien, le conseiller de Yasser Arafat, Ahmed Abdel Rahman, a mis en garde Israël, sur les ondes de Radio Palestine, contre une quelconque atteinte au président de l'Autorité palestinienne qui risque de mettre la région au bord du chaos.
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