Haschisch et main d’œuvre à bon marché
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18/07/02 |
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16.56 t.u. |
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François-Xavier Massa |
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Ou les dessous maffieux des intérêts madrilènes.
Quels attraits l’Espagne peut-elle encore trouver à ses coloniales entraves en terre marocaine ?
Notre estimé confrère beyrouthin L’Orient-Le Jour (18 juill. 02) a sa petite idée là-dessus et rappelle qu’ " Il y a trois ans, le délégué du gouvernement (préfet) à Ceuta avait comparé Ceuta à “une Sicile en puissance” tant les mafias du haschisch prolifèrent dans l’impunité, en liaison avec les grands trafiquants européens établis sur la Costa del Sol. Dans le Rif, près de Ceuta, s’étendent en terre marocaine les abondantes plantations de haschisch qui, via l’enclave espagnole, alimentent en drogue une grande partie de l’Europe. L’argent de ces trafics qui se négocient à Ceuta est ensuite blanchi sur la Costa del Sol et dans la ville qui jouit d’un statut de ville franche et d’un commerce prospère avec le Maroc ".
Est-ce tout ? Pas encore,
L’Orient-Le Jour de poursuivre : " Porte d’accès de l’immigration illégale d’Afrique en Europe, Ceuta est, avec Melilla et les îles Canaries, une des destinations privilégiées des clandestins venus du sud du Sahara ".
Ainsi, trop clairement, les seules personnes à vraiment tirer profit de ce colonialisme ringard d’un autre âge sont dans l’ordre :
1. Le crime organisé européen ;
2. Les trafiquants (petits ou grands) de stupéfiants ;
3. Et les négriers responsables du trafic Sud/Nord d’êtres humains.
Cet article est dédié à certaines franges de la droite hexagonale, qui ont su trouver de mâles accents pour soutenir, à leurs corps défendant (mais avant d’écrire n’importe quoi, il n’est pas interdit de se renseigner) d’aussi sordides intérêts
Décidément, entre eux et nous, c’est comme une pub de rillettes bien connue : " nous n’avons pas les mêmes valeurs ".
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