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Jörg Haider en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’UE

22/11/04 4.27 t.u.
Entretien avec Elisabeth Steiner

Question : Etes-vous favorable à l’entrée de la Turquie dans l'Union Européenne comme membre de plein droit ?

Haider : Il est dans notre intérêt d’accueillir la Turquie en tant qu'associé à part entière au sein de l’UE.

Question : Devrait-il y avoir un référendum populaire à ce sujet ?

Haider : Ceux qui vivent dans la maison commune, doivent pouvoir décider s'ils veulent un nouveau colocataire ou pas.

Question : La Commission de l’UE recommande des négociations avec une possibilité de revenir en arrière.

Haider : Il faut s’interroger si cette entrée est possibe. C’est le découragement de la classe régnante, qui fait qu'elle exprime maintenant toutes sortes d'objections. Alors qu’en réalité tous les problèmes ont été réglés en 1999 au sommet de Helsinki avec l'accord du chancelier Viktor Klima et duministre des affaires étrangères Wolfgang Schüssel.

Question : Le parti socialiste est actuellement partagé sur cette question.

Haider : Monsieur Gusenbauer est comme un administrateur de biens, qui n’arrive pas à se décider s'il doit accepter ou non une succession.

Question : Vous avez toujours mis en garde contre l'inondation du marché du travail par l’immigration. Avez vous changé d’avis ?

Haider : Vous devez faire une distinction ici. On n’est pas sur un même niveau de réflexion.

D’un côté, que des mesures de protection soient prises avant une libéralisation du marché du travail, cela a toujours été une exigence du FPO. Elles ont déjà été mises en place pour les pays de l'Est. Mais la question fondamentale dont nous traitons est autre. C’est est-ce que nous voulons de la Turquie dans l’EU ou non. Pour ma part, j’estime qu’il est important que la Turquie devienne une composante de l’Union.

Question : Pourquoi ?

Haider : D'abord, parce que c’est une question de sécurité pour l'Europe. En second lieu, parce que l'approvisionnement en énergie avec le pétrole et le gaz naturel du Caucase ou des pays arabes ne peuvent parvenir librement en Europe que par la Turquie. Ce qui nous permettrait d’échapper à la dépendance des Etats-Unis néo-coloniaux. Enfin, parce que c’est dans cette région qu’est le berceau de la culture européenne. Notre philosophie, notre musique, les mathématiques, tout cela provient d'Asie Mineure et nous est parvenu en Europe par l’intermédiaire des Grecs. En outre les trois religions monothéistes sont nées dans la région de la Mésopotamie, l'Irak d'aujourd'hui.

Question : A la différence d'Andreas Mölzer [député du FPO au Parlement européen ] ou d’Hans-Christian Strache [Président du FPÖ viennois ] vous ne craignez pas un « choc des civilisations » ?

Haider : Nous avons tous les trois le même objectif. Nous ne sommes pas en désaccord. Seulement notre chemin vers le but est différent. Mon avis est que ce choc nous devons le craindre uniquement si l’UE ferme sa porte à la Turquie. Ce serait la rejeter dans un Islam fondamentaliste. Alors il pourrait y avoir un assaut contre la « forteresse Europe ».

Question : Dans la population autrichienne, il y a des inquiétudes au sujet de la libre circulation des salariés sur le marché du travail européen et sur la liberté d’établir son domicile où on le désire.

Haider : C'est pourquoi, il doit y avoir une longue période de transition. Mais il faut relever qu’il y a déjà beaucoup de Turcs qui ont la nationalité autrichienne. Ce sont les personnes travailleuses et capables, et souvent des électeurs de notre parti.

Question : Est-ce que cela signifie un changement de votre positionnement politique ?

Haider : Pas le moins du monde. J'ai toujours été pour que l’on fasse une différence claire entre les réfugiés dans le sens de la convention de Genève et les individus qui ne viennent chez nous que pour des raisons économiques et J'ai toujours été pour une politique ordonnée de l'immigration. Je n'ai jamais été contre les travailleurs immigré en tant que tels.

Question : Est-ce que la stratégie politique du FPO a besoin d’être modifiée ?

Haider : La confiance de l'électorat dans le FPO croît. Le FPO doit renouer avec l’optimisme et se renouveller. Se ghettoïser et chercher le salut électoral uniquement dans l'exclusion agressive des étrangers n'a aucun sens et n’est nullement une garantie de succès.

Entretien paru dans Der Standard, 9 octobre 2004

 
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