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La Gauche croate face à la difficile indépendance

11/08/03 8.56 t.u.
Tomislav Sunic

Suite à la disparition, en 1999, de Franjo Tudjman, le père de la nouvelle Croatie, le gouvernement de Zagreb et ses nombreux sbires dans les médias, semblent plutôt mal à l'aise face à l’indépendance du pays. A quoi bon l’indépendance si l'on doit rechercher la légitimité en répudiant l’héritage de Tudjman ? En fait, le recentrage n'est guère difficile. De toute façon la grande majorité des dirigeants croates étaient passés du col Mao et du col Tito au Rotary et à ce grand philanthrope de Soros. Cette fois-ci ils se préparent en sourdine à une nouvelle union panslave, sous la houlette probable de l’Union Européenne, et sous la forme d'un marché libre faisant fi des réalités nationales. D'un titisme mal digéré, beaucoup avaient déjà basculé vers un libéralisme sans frein. Reste un grand mystère : comment les politiciens croates qui se prosternaient devant feu Tudjman pour décrocher une sinécure, sont-ils devenus aujourd'hui les mimes dociles d'un capitalisme sauvage importé de l’Occident ?

Le recyclage idéologique semble s’être effectué avec d'autant plus de facilité que le globalisme moderne offre aux sempiternels convertis balkaniques une utopie conviviale plus achevée qu'un titisme discrédité. Et en effet, le nouveau discours "politiquement correct " adopté par la classe politique a cessé d'emprunter aux slogans de la gauche autogestionnaire. C'est désormais le sabir antiraciste, antifasciste, et mondialiste qui l'emporte aujourd'hui dans les hautes sphères du pouvoir politico-médiatique de Croatie.

Pour les mentors occidentaux et leurs disciples croates, le travail est d’autant plus facile qu’ils partagent tous le même pedigree philomarxiste. Les deux camps utilisent une nouvelle forme de bricolage idéologique, et recourent de concert à une langue de bois bien arrosée de sermons mondialistes et d'oukases moralistes venus tout droit d’Outre Atlantique. Déjà la dette extérieure de la Croatie dépasse 14 milliards de dollars, soit 3,500 dollars par habitant, alors que la belle côte dalmate se vend aux enchères urbi et orbi. La Croatie est d'ores et déjà devenue un protectorat, un pays en voie de disparition, où flanqués de businessmen américains, les commissaires illettrés de Bruxelles, tiennent le haut du pavé.

La ridicule coalition rouge-vert-jaune qui se compose de cinq partis au pouvoir et que préside un petit bonhomme barbu, l’ex-communiste Ivica Racan, n'est plus qualifié que de " pouvoir–partouzard " par l'homme de la rue. Effectivement, on ne sait plus que faire au sommet de l'Etat pour séduire Bruxelles et complaire à Washington. Faut-il se prosterner d’abord devant l’Union Européenne, ou vaut-il mieux privilégier L'Otan et attendre la bénédiction des Américains ?

Dans les contrées balkaniques les "yougos" et les titoistes ne sont jamais morts. Autrefois ils faisaient le pèlerinage obligatoire de Moscou et de Belgrade : aujourd’hui le nouvel itinéraire politiquement correct impose des destinations différentes et dans la mantra des bien-pensants, New York et Tel Aviv font désormais figure de nouveaux lieux saints. Au sein de la gauche post-titiste croate, l’idée dominante est qu’en récitant la litanie des de droits de l’homme et en prêchant le multiculturalisme promu par Bruxelles, la Croatie ne tardera pas à entrer dans le club des riches. En revanche, toute critique émanant des anti-occidentalistes croates se voit aussitôt fustigée comme "fasciste" et "oustachie".

Les images des souffrances endurées dans l'ex-Yougoslavie sont disparus pour de bon des écrans télévisuels. Les héros de guerre, croates et serbes, sont poursuivis par le tribunal de la Haye. On n’ose piper mot des énormes massacres perpétrés après 1945 par les yougo-communistes, et aujourd'hui, grâce à l'Occident, leurs héritiers et épigones sont solidement installés au pouvoir.

A défaut d'une diplomatie cohérente les onusiens et les eurocrates préfèrent tabler sur une diplomatie culinaire, et miser sur une classe politique locale aussi corrompue que criminogène. Leur politique ne compromet pas, n'engage à rien, et donne bonne conscience à tous aux quatre coins de l’Europe. Quant aux masses croates, leur peur pathologique de l’ex- " homo sovieticus " est toujours là, et beaucoup ne savent pas identifier leur ennemi principal. On s’en prend aux Serbes – ce qui fait rire la classe au pouvoir - alors que c'est du coté de l'Occident qu'il faudrait chercher le mal. Si toutes les parties dans les Balkans, sont globalement coupables, il va de soi que toutes doivent logiquement subir les sanctions de La Haye, avant de s'embrasser de nouveau dans une nouvelle union balkanique. Face à la récente guerre dans les Balkans, les beaux discours des politiciens européens sur une prétendue Europe unie sonnent creux. La trahison des clercs occidentaux a déclenché notre avant guerre en 1991 en ex-Yougoslavie. Il est probable que la vraie guerre à outrance aura bientôt lieu quelque part ailleurs en Europe occidentale et multiculturelle.

Tomislav Sunic

Ce texte qui nous a été transmis par monsieur Tomislav Sunic a précédemment été publié en français dans le numéro du 6 décembre 2002 de l’hebdomadaire Rivarol.

 
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