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La maladie du patriotisme

02/11/04 9.58 t.u.
Alexei Lapchin

Il existe une sérieuse contradiction logique entre les buts de l’opposition russe et son rejet de l’ordre social qui s’est établi dans le pays. Avant tout, on parle de l’absence d’une approche différentielle des évènements dans la politique intérieure et extérieure. D’une part, l’opposition critique sévèrement l’État policier-fonctionnaire qui s’est formé en Russie, de l’autre elle supporte activement l’élargissement global de l’influence de la Fédération de Russie sur la scène internationale....

Les politiciens patriotes justifient leur position par la formulation traditionnelle : « La Russie par dessus tout ». De là suit que pour eux les intérêts de l’État sont plus importants que les problèmes et les contradictions sociaux. Parlant de la préservation ou l’élargissement de l’influence internationale de la FR, de tels patriotes ignorent complètement le fait que la Russie moderne est incluse dans le système globaliste et porte en elle non pas moins de négatif (si non plus!) que les États-Unis. Malgré des faits totalement évidents, les représentants de ce camp continuent à penser que la présence russe signifie la prospérité pour les peuples et constitue une vraie alternative à l’Occident sans âme. De telles illusions sont aujourd’hui utilisées avec succès par des démagogues sans principes qui représentent les intérêts du grand capital. Dmitri Rogozin qui accumule la popularité, malgré sa supposée orientation socialiste en fait part de la même position de « la force brutale » que les « faucons » impérialistes de l’administration Bush. La différence entre eux est seulement dans les possibilités. En cas de danger le faible prédateur Russie va facilement céder sa place à un animal plus gros – les États-Unis..

En un mot, la majorité des patriotes étatiques est complètement désorientée dans les conditions actuelles. Exigeant des actions résolues du pouvoir, par ce fait ils contribuent au renforcement du système d’injustice sociale absolue, hostile tant au peuple russe qu’à tout autre..

À première vue, les national-révolutionnaires occupent une position plus ajustée. Les activistes de cette orientation critiquent férocement le régime existant précisément pour sa participation dans le système globaliste – une politique qui contredit les idéaux de la justice sociale et les intérêts nationaux de Russie. Les national-révolutionnaires réalisent bien plus nettement la différence entre les besoins du peuple et de l’État que les patriotes de l’État puissance. Néanmoins, l’inertie du raisonnement soviétique apparaît dans ce camp aussi. Un soldat russe dans un environnement de combat est à ce jour automatiquement considéré comme un guerrier qui défend les frontières de l’État et l’ordre dans l’empire. La pensée que notre armée peut servir seulement comme instrument pour la suppression de la volonté de liberté des autres peuples est encore blasphématoire..

Ces états d’esprit mènent à ce que, délibérément ou pas, les nationalistes russes de gauche commencent aussi à employer des standards doubles. Par exemple, en dénonçant le détachement du Kosovo de la Serbie, tous sont unanimement pour l’annexion de l’Abkhazie, de l’Ossétie du Sud et de l’Adjarie à la Russie. Pourtant, il est totalement clair que dans le contexte historique existant, de tels actes n’ont rien en commun avec l’intégration eurasienne des peuples et profitent seulement le grand business et la bureaucratie. Il suffit de dire que le parti au pouvoir en Ossétie du Sud est « l’Unité » (analogue de « Russie Unie ») et de grand portraits de Poutine sont accrochés dans les rues de Tskhinvali. Les chefs actuels des autonomies géorgiennes rebelles en réalité n’ont jamais renoncé à la « Géorgie pro-Occident » au profit de la Russie. Ce sont de simples fonctionnaires, des marionnettes du Kremlin, utilisés par la bureaucratie et les services spéciaux exclusivement dans des buts mercantiles des larges groupes financiers présents dans la région. Les références à la menace de l’élargissement de la présence militaire américaine sont peu convaincantes, puisque présentement il n’existe pas de contradictions conceptuelles entre Moscou et Washington. Il est amusant et pitoyable de voir comment on essaie de représenter l’effrayé et servile Kokoyta (le président de l’Ossétie du Sud) comme un sérieux politicien pro-russe. Encore plus absurde était le support du féodale médiéval adjarien A. Abachidze, une « bonne femme » dont la seule priorité géopolitique était la conservation du pouvoir indivisible sur son fief. D’une façon paradoxale, les mêmes personnes qui militent si activement pour la limitation de la migration des Caucasiens en Russie, soudainement deviennent des ardents supporteurs de l’adhésion à la FR de nouveaux territoires Caucasiens. (La dernière remarque, hélas, concerne également certains national-bolcheviques). En fait, quel futur attend les Ossétiens et les Abkhasiens dans la FR moderne : des vérifications de documents quotidiennes, la définition humiliante comme « personnes de nationalité caucasienne », des regards croches ou même les poings des nationalistes bourgeois qui exigent maintenant l’adhésion des « peuples pro-russes »? La Russie ne peut rien leur offrir, sinon l’immersion dans l’abomination de la lutte pour la survie et la haine..

L’attitude à de telles questions peut servir d’une sorte de vérification du niveau d’éducation politique. Il est nécessaire de comprendre que l’élargissement de l’influence russe aura une justification seulement avec un changement cardinal de la politique intérieure et extérieure de l’État, lorsque l’unification des peuples ne signifiera pas l’asservissement du faible par le fort, mais la liberté de l’oppression de la bureaucratie internationale et du capital.

PNB

 
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