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La mise en échec d'un "putsch orange"

12/03/05 3.56 t.u.
Israel Shamir

Un demi-million de Libanais se sont rassemblés à Beyrouth pour repousser la tentative israélo-américaine de faire éclater un « putsch orange » comparable a celui qu'ils ont soutenu en Ukraine.

« Le Liban n'est pas l'Ukraine, le Liban n'est pas la Géorgie », a proclamé Sheikh Nasrallah, dirigeant du Hezbollah : « La Syrie est un pays ami, non un envahisseur».

Il semble que le président Bush et ses alliés étaient un peu trop pressés quand ils ont annoncé l'arrivée de la « démocratie » (la main-mise américaine) dans le monde arabe. La majorité des habitants du Liban a donné visibilité à la cause arabe au moment où il le fallait. Les Etats-Unis avaient décidé d'appuyer un putsch, considéré comme le meilleur moyen pour que leurs alliés prennent le pouvoir. Les Libanais sont notre fierté à tous, car ils viennent d'envoyer un message stimulant aux forces « anti-orange » dans le monde entier. Car la démocratie ne saurait être instaurée que par des moyens démocratiques, non pas au moyen d'un putsch. Il se pourrait que le Liban constitue le point décisif, le rempart sur lequel se brisera la vague des putschs orchestrés par les Etats-Unis. Des observateurs israéliens ont fait remarquer que l'administration US a une fois de plus trébuché sur la corde sous tension de Beyrouth, et que leur offensive « démocratique » a déclenché la résistance populaire dans toute sa puissance.

La manifestation de Beyrouth a eu lieu après quelques semaines de pression croissante sur la Syrie. C'est après la décision russe de vendre des systèmes défensifs à l'armée syrienne que l'offensive américaine a élargi ses objectifs. Peu après, l'assassinat de Hariri a été imputé sans l'ombre d 'une preuve et en dépit de toute logique, à Damas. Israël a accusé la Syrie d'avoir orchestré l'attentat qui a eu lieu à la boîte de nuit de Tel Aviv. Fort ennuyé, Mahmud Abbas, le nouveau leader palestinien, a fait une remarque précipitée lors d'un entretien pour les journaux britanniques, qui a été interprété comme un assentiment au point de vue israélien. Il a eu beau corriger ses déclarations par la suite, ce lapsus devrait nous faire comprendre à quel point Abbas est prêt à se laisser instrumentaliser dans le cadre des plans israéliens sur toute la région. La Syrie est plus qu'un simple voisin pour le Liban et pour l'Israël-Palestine. Ces trois pays, ainsi que la Jordanie, font partie d'une unité plus vaste, la Syrie historique, parfois mal qualifiée de Grande Syrie. Divisée par les pouvoirs impériaux, ces membres de la Syrie restent unis par la langue, la tradition, la culture. En l'absence d'interférence impériale, ils s'uniront politiquement aussi. Notre soutien à Damas est un gage indispensable pour son unification future.

Plus de 500 000 Libanais répondent à Bush, Chirac et Sharon, par Kurt Nimmo [Avec la photo de la banderole brandie par les manifestants "All our Disasters Are from America » (Tous nos malheurs viennent des Etats-Unis)].

Voici quelle est la situation au Liban : entre 500 000 et un million de Libanais se sont dressés comme un seul homme pour dire à Bush et à Chirac qu'ils ne veulent pas que la Syrie quitte leur pays, non qu'ils éprouvent un amour particulier pour les Syriens, mais plutôt parce qu'ils redoutent mortellement ce qui se passera si les forces militaires syriennes se retirent. Des centaines de milliers de manifestants pro-syriens se sont rassemblés à Beyrouth pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une interférence occidentale au Liban » commentait al-Jazeera aujourd'hui. « Non à l'ingérence étrangère », disaient les banderoles. « Beyrouth est libre, dehors l'Amérique », scandaient les manifestants. Les forces syriennes ont aidé à mettre fin à la guerre civile qui a déchiré le Liban, ajoute l'agence Reuters . Les milices de chrétiens, de musulmans et de druzes se sont combattues. Des batailles avaient également éclaté à l'intérieur des communautés rivales. Environ 150 000 personnes périrent. Mais cette version schématisée de l'histoire ne permet pas de comprendre l'origine de la guerre civile, et pourquoi le départ des Syriens pourrait en provoquer une autre.

En 1975, quand la guerre civile commença, les chrétiens maronites refusaient de partager le pouvoir avec la majorité musulmane, au plan politique et économique. « La composition des factions en lutte, habituellement décrites comme chrétiennes contre musulmanes, était bien plus complexe », écrit Ayman Ghazi. « Ceux qui étaient partisans du maintien du statu quo étaient connus sous le nom de Front libanais ; ils comprenaient d'abord les milices maronites des clans Juamyyil, Shamun et Franjiya, souvent sous la direction des fils de Zuama. Dans ce camp il y avait aussi plusieurs milices d'ordres maronites religieux. Le camp qui souhaitait le changement, habituellement connu comme Mouvement libanais national, était beaucoup moins uni et organisé. Pour l'essentiel, il était dirigé par Kamal Jumblatt et incluait une variété de milices d'organisations de gauche et de guérillas des organisations palestiniennes qui ne faisaient pas partie de l'OLP, la tructure qui jouissait de la reconnaissance officielle. Il faut rappeler que la Syrie est intervenue au Liban avant tout pour empêcher la défaite des chrétiens maronites. « La Syrie cherchait au départ à protéger les chrétiens d'une défaite par les musulmans. Le président Assad de Syrie avait été dupé par Henry Kissinger et les Israéliens, qui le persuadèrent que si lui Assad, ne s'engageait pas dans la guerre, alors c'est Israël qui le ferait, projet qu'Assad considérait comme terrifiant. Kissinger joua habilement sur sa peur, et il parvint à diviser les Arabes par la suite, pour le plus grand bonheur d'Israël. (voir Ted Thornton, La Guerre civile au Liban, 1975-1989.)

En 1980, quand les musulmans lancèrent une action contre la milice du parti phalangiste chrétien maronite; et les Israéliens intervinrent au profit de la Phalange, abattirent deux hélicoptères syriens, ce à quoi les Syriens répondirent en introduisant des missiles sol-air SA-2 et SA-6 en territoire libanais ; cette escalade menaçait de transformer la guerre civile libanaise en conflit régional. Deux ans plus tard, le 6 juin 1982, Israël envahit le Liban pour en chasser l'OLP, et évidemment, l'OLP et un petit nombre de Palestiniens ne se seraient pas installés au Liban si Israël n'avait pas pratiqué un nettoyage ethnique pendant les 30 années antérieures; les Israéliens encerclèrent Beyrouth ouest et commencèrent le siège de trois mois, enfermant les forces palestiniennes et syriennes dans la ville, au prix de 12 000 morts et de 30 000 blessés (voir Abdulhadi Khalaf Invasion et résistance : Beyrouth 1982, Bagdad 2003). Israël et les Etats-Unis travaillèrent main dans la main pour abattre des milliers de Libanais. « Le gouvernement US a soutenu Israël à fond », écrit John Rose. « Juste avant l'invasion, le général Ariel Sharon, le ministre de la défense israélien et le plus haut responsable de la poursuite de la guerre au Liban, se rendit à Washington où il informa le secrétaire à la défense Casper Weinberger qu'Israël devait agir au Liban. Des personnalités du Pentagone révèlent l'augmentation massive de fournitures militaires des Etats-Unis en faveur d'Israël pendant les trois premiers mois de 1982, à la hauteur de 50% de plus que l'année antérieure ». Le rapport de Rose mentionne qu'Israël menaçait les hôpitaux, une tactique brutale reprise ensuite par les Américains en Irak. « Lors du premier bombardement de Beyrouth en juin, un hôpital d'enfants dans le camp de réfugiés de Sabra fut touché et l'hôpital Gaza près des camps également.

'Rien d'exceptionnel là-dedans' selon l'assistant du bloc opératoire qui perdit ses deux mains dans l'attaque. ' Que la cible de l'attaque aérienne ait été un hôpital, intentionnellement ou par accident, cela n'a pas été un cas unique', informait Willian Branigan dans le Washington Post. L'hôpital d 'Acre a été touché encore le 24 juin, en même temps que l'hôpital Gaza et le Foyer islamique pour invalides, où les couloirs étaient zébrés de sang ».

Pour comprendre pourquoi des millions de Libanais redoutent les Israéliens et les américains, il est utile de citer Rose in extenso : « Tandis que le pilonnement de Beyrouth atteignait de nouveaux niveaux de sauvagerie, la popularité du premier ministre israélien Menachem Begin battait tous les records. A la mi-août, un sondage montra que 80% des Israéliens soutenaient l'invasion du Liban (y compris le parti d'opposition travailliste, représenté au parlement israélien) et 64% approuvaient la décision d'aller au delà de la zone de 25 miles, où devaient , d'après la propagande initiale, s'arrêter les Israéliens. [.] Le parti travailliste d' opposition ne fit rien pour arrêter l'invasion du Liban. A deux exceptions près, il vota avec le parti du Likoud dominant, pour l'appuyer. Cela correspond exactement au pourcentage de 91% des gens qui, soutenant le parti travailliste, soutenaient la guerre. [.] Dans la période qui suivit immédiatement le bombardement de Beyrouth le 12 août, le gouvernement des Etats-Unis s'impliqua lourdement dans les négociations concernant l' évacuation de l'OLP hors de la ville. Une force de maintien de la paix américaine fut envoyée avec la double responsabilité incohérente de contrôler le départ de l'OLP et de protéger la population civile palestinienne restante. [.] Peu après cela, les forces de défense israéliennes rentrèrent dans Beyrouth et le massacre de Sabra et Chatila commença. le gouvernement américain, comme Begin et Sharon, n'avait pas exactement le doigt sur la gâchette, mais leur complicité est indiscutable. [Ce sont les milices de la Phalange, avec la bénédiction de Sharon, qui 'appuyèrent sur la gâchette' à Sabra et Chatila, massacrant dans les camps de réfugiés de 700 à 800 personnes.] »

« Les Libanais sont accablés », a rapporté Robert Fisk au mois de janvier dernier « Ils savent que le voyage dans la région du secrétaire d'Etat néo-conservateur Richard Armitage, qui demande le retrait de la Syrie et le désarmement de la milice anti-israélienne du Hezbollah fait partie du programme israélien concernant le Proche Orient. Une Syrie affaiblie, avec un Liban docile sans aucune force anti-israélienne sur ses frontières, est presque aussi agréable à Washington et à ses amis israéliens qu'un Irak émasculé et domestiqué par les Américains. » De même, comme en Irak, la violence sectaire et ethnique au Liban est favorable à Israël et aux Etats-Unis, car c'est une fois de plus l'imposition de la règle coloniale mise en ouvre par les Français avant eux, « diviser pour régner » ; comme le disait Zbigniew Brzezinski pour l'Asie, dans le but de prévenir la collusion et de maintenir la dépendance sécuritaire parmi les vassaux ; c'est exactement ce qui se produira après le départ syrien. Des millions de Libanais le savent et c'est la raison pour laquelle ils sont descendus dans les rue en nombre record, en exigeant qu'Israël et les Etats-Unis ne se mêlent pas des affaires du Liban. La question des troupes syriennes dans leur pays est une question entièrement subsidiaire.

 
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