La monstruosité du Homeland Security
 |
22/01/03 |
 |
15.44 t.u. |
 |
Rep. Ron Paul (Républicain) |
|
Il n'a fallu que quelques heures au Congrès, la semaine dernière, pour voter la création de la plus grande nouvelle bureaucratie fédérale depuis la seconde guerre mondiale, sans d'ailleurs que les médias ou que même la plupart des membres du Congrès en aient réellement pris conscience. Pourtant ce sont nos libertés les plus fondamentales d'Américains - intimité de nos domiciles, de nos personnes et de nos biens ; confidentialité de nos situations financières et médicales ; liberté de nous exprimer dans nos conversations, au téléphone et sur l'Internet; liberté pleine et entière dans nos voyages ; bref, la liberté fondamentale de n'être pas surveillés dans notre vie quotidienne - qui en ont été dramatiquement changées.
La dernière fois que le Congrès avait tenté une réorganisation du gouvernement aussi ambitieuse, c'était lors de la création du Département de la défense, en 1947. A l'époque, les discussions au Congrès sur la question avaient duré deux ans avant que le président Truman signe finalement la loi. Mais, même après cette interminable délibération, les problèmes d'organisation au sein de ce nouveau département avaient duré plus de 40 ans ! Qu'attendre, alors, d'une colossale bureaucratie conçue pratiquement du jour au lendemain, par un Congrès qui n'a même pas lu le projet de loi qui l'a créée ? Il n'y a pas de doute qu'il aurait fallu un peu plus de délibération avant de mettre sur pied un nouvel organisme fédéral gigantesque, avec 170 000 salariés ! (...)
La liste des pouvoirs - pouvoirs dangereux et contraires à la constitution - accordés au nouveau Département de la Sécurité de la patrie est très longue. Perquisitions sans mandat, vaccination forcée de communautés entières, délation du voisin, surveillance des bases de données, et un sinistre "Bureau de sensibilisation de l'information" au Pentagone utilisant les services de renseignement de l'armée de terre pour espionner les citoyens, tels sont quelques-uns des aspects troublants de la nouvelle législation. Pour mieux comprendre combien nos libertés risquent de souffrir, je recommande chaudement l'article de William Safire dans le New York Times du 14 novembre intitulé "You Are A Suspect" (Vous êtes un suspect). L'article est une critique dévastatrice de la nouvelle bureaucratie de la Sécurité du pays et une mise en garde à donner des frissons sur l'avenir de cet organisme. On trouvera cet article sur mon site, à la section "Speeches" (discours).
© http://www.house.gov/paul (19 novembre 2002) - & Gazette du Golfe & des Banlieues http://ggb.0catch.com nouvelle série n° (16 janvier 2003).
|