:: Prochain sur la liste ?
 |
17/09/02 |
 |
10.04 t.u. |
 |
Aurora Uzas |
|
Au cours d’une conférence de presse, le sous-secrétaire d’État américain, Richard Armitage, a affirmé que le Hezbollah était " la plus pernicieuse " organisation terroriste, et souligné l’importance de l’aide que lui apportent l’Iran et la Syrie.
Et de prétendre qu’Al-Qaïda n’occupait que la seconde place derrière la milice chi’ite libanaise et a assuré que " son heure viendra, c’est certain. Ils ont une dette de sang à l’égard des États-Unis et, le jour venu, nous nous occuperons de ces problèmes ".
Ce flot de bile, mérite quelques précisions.
1. Le Hezbollah est, à la fois, un parti politique et une organisation de résistance à l’occupation étrangère libanais. À titre de comparaison, la France libre du général de Gaulle n’eut pas pris part à la libération du territoire national sans les armes britanniques et la base arrière constituée par le Royaume-Uni). S’il s’agit d’avaliser l’onanisme géopolitique du sieur Armitage et de porter au pinacle l’envahisseur et l’occupant, commençons dès maintenant à réécrire l’Histoire de France depuis 1945 et à réhabiliter nos propres kollabos…
2. Mettons, ici, fin à une légende tenace : les Américains n’ont pas “libéré” l’Europe, mais, comme leurs historiens n’ont de cesse de l’écrire, l’ont “envahie” (invade), ce qui n’est pas la même chose. En clair, les États-Unis n’ont été, en cette affaire qu’un allié de circonstance, pour une période donnée, close, la dernière parcelle du territoire français repassée sous contrôle du gouvernement provisoire.
3. Quant à l’ “aide” de l’Oncle Sam lors de la 2ème Guerre Mondiale, rappelons aux groupies de l’Amérique que celle-ci a fait payer son assistance – les fameuses aides lend & lease – que les contribuables britanniques continuent à rembourser encore aujourd’hui.
4. Que, contrairement aux caniches européens qui accourent, au premier coup de sifflet, se mettre aux ordres des généraux US, l’Europe a attendu DEUX ANS l’entrée en guerre des États-Unis (pourquoi ne pas imposer le même délai à toute aide militaire promise à Washington ?).
5. Par la force des choses, ceux qui, en France, soutiennent aujourd’hui Washington, sont les dignes héritiers de la kollaboration hitlérienne et, par-là, des ennemis de l’intérieur…
6. L’Iran et la Syrie ont parfaitement le droit d’aider qui ils veulent au Liban (voir ci-dessus).
7. L’aide iranienne est fondée (un peu comme celle de la France aux communautés chrétiennes) à une communauté de destin entre les chi’ites du Liban et d’Iran.
8. La soi-disant " dette de sang " évoquée par Armitage est une référence biaisée aux tentatives US d’occuper le Liban et aux coups portés par l’héroïque résistance libanaise (pas seulement chi’ite) aux troupes d’occupations américano-sionistes et à leurs réseaux d’espionnage sur le sol libanais.
9. Si la racaille yanquie ne voulait pas perdre d’hommes au Liban, elle n’avait qu’à rester chez elle. On rappellera que JAMAIS la Résistance libanaise n’a conduit d’opération sur le sol américain.
10. Remarquez, si Armitage insiste, ça pourrait venir…
|