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EDIT :: DELETE Shrörder, Fischer - ouf !

25/09/02 7.04 t.u.
Jacques Borde

La coalition formée par le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts du gouvernement sortant du Chancelier Gerhard Schröder a remporté les élections législatives de dimanche. C’est ce qu’a indiqué, lundi matin, le président de la Commission électorale fédérale allemande, Johann Hahlen.

Selon M. Hahlen, le SPD de Gerhard Schröder et la CDU/CSU de son adversaire conservateur, Edmund Stoiber, ont tous deux obtenu 38,5 % des votes. Mais, comme les Verts ont, de leur côté, engrangé 8,6 % de suffrages, suivis par les libéraux du FDP (7,4 %), et le PDS (4 %), c’est bien la coalition sortante qui rafle la mise. Et c’est tant mieux !

En effet, car, comme l’a écrit Jacques Malmassari, Gerhard Schröder a " immédiatement épousé le pacifisme de ses compatriotes en condamnant sans appel la guerre contre l'Irak. La bête politique a donc vaincu un concurrent qui n'a pas toujours su regarder plus loin que ses dossiers "(1).

Vous vous en doutez, ce qui importe, nous importe, c’est bien la première partie du propos de notre confrère : " a immédiatement épousé le pacifisme de ses compatriotes en condamnant sans appel la guerre contre l'Irak ".

Pour les implications plus européennes de ce vote concernant Gerhard Schröder, je vous propose de vous reporter au texte de Jean-Gilles Malliarakis, repris ce jour sur notre site. Il n’y a rien à y ajouter.

Pour rester sur le plan géopolitique, plusieurs problèmes se posent aujourd’hui.

Shrörder, Fischer - ouf… car l’élément gaullien du couple franco-allemand – indispensable, plus encore qu’hier, à une Europe vraiment indépendante – n’est-il pas désormais davantage Gerhard Schröder qu’un Jacques Chirac jamais avare de concessions à son nouvel ami de trente ans, George W. Bush ?

Shrörder, Fischer - ouf… car qui, dans ce couple va tempérer, au plan européen, le tropisme américanolâtre de l’autre, si ce n’est Shrörder marqué à la culotte par un Fischer, lui-même lié à une base des Grünen, réellement environnementaliste et pacifiste.

Shrörder, Fischer - ouf… car l’effritement du score du SPD, associé à celui, historique, des Verts devrait ancrer l’Allemagne dans ce rôle, mentionné plus haut, de pôle gaullien vital à la survie de l’Europe libre.

Rappelons-nous toujours que les Verts allemands n’ont rien de commun avec les Verts-de-Gris franchouillards ou belgates, godillots de toutes les guerres de l’Oncle Sam, depuis leur percée électorale.

Or, si Gerhard Schröder est parvenu à se maintenir en place, c’est en raison uniquement du score des Grünen, crédités de 8,6 à 8,8 % des suffrages (contre 6,7 % en 98). " Notre premier objectif aux législatives était d’être le troisième parti en Allemagne : nous le sommes clairement devenus ", a d’ailleurs lancé devant une salle en liesse, leur primus inter pares, le très populaire ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer.

Shrörder, Fischer – ouf… car, l’Europe, et au premier rang cette Allemagne devenue le mauvais élève de la classe occidentale, va se retrouver de plus en plus en porte-à-faux avec l’hegemon états-unien. Et, là encore, c’est tant mieux.

D’ailleurs, la presse allemande, pas en reste d’américanolâtrie sur la nôtre, avait multiplié des avertissements qui, après coup, font chaud au cœur. Ainsi, la Süddeutsche Zeitung s’était alarmée que le gouvernement " surfe sur une vague de ressentiments anti-américains malsains en vue de la victoire électorale, comme s’il n’y avait pas de lendemain ".

Gageons qu’avec la victoire du binôme Shröder/Fischer, la partie de surf est loin d’être terminée…

D’autant, qu’avec sa morgue coutumière, Washington refuse de laisser passer la comparaison Bush/Hitler due à la langue trop bien pendue de la ministre sortante de la Justice, la désormais très chère à notre cœur Herta Daeubler-Gmelin – auteur d’un remarquable et remarqué : " Bush veut détourner l’attention des problèmes de politique intérieure. C’est une méthode appréciée. Hitler l’a déjà fait aussi ", repris (il était, en fait, réservé à un cénarvle restreint de syndicalistes d’IG-Mettal) par nos confrères du quotidien régional Schwaebisches Tagblatt.

Évidemment, loin de laisser retomber cet embarrassant soufflé – qui contestera (qu’on l’apprécie ou non) que cette pique représente du pain béni pour tous les ennemis de la thalassocratie US – tout ce qui compte dans le gratin bushlerien, perdant une franche occasion de se taire, est, beaucoup n’en espéraient pas tant, monté sur ses grands chevaux.

À commencer par le conseiller de la Maison-Blanche pour la Sécurité Nationale, Mme Condoleezza Rice, qui, dans une interview au quotidien économique Financial Times Deutschland, est tombé dans le piège (involontairement ?) tendu par Fraü Daeubler-Gmelin.

" Il y a eu des choses de dites qui sont totalement inacceptables. Les déclarations de la ministre de la Justice, même si seulement la moitié de ce qui lui est prêté a été vraiment dit, sont tout simplement irrecevables "(2), a martelé Rice plus haineuse que jamais, " Comment peut-on prononcer dans la même phrase le nom d’Hitler et celui du président américain ? Et, surtout, comment cela peut-il sortir de la bouche d’un Allemand au regard du dévouement des États-Unis quand il s’est agi de libérer les Allemands d’Hitler ? "(3)

Les survivants de Dresde, et de ces camps de concentrations que ne bombarda jamais l’US Air Force pour ne pas casser des usines construites avec des capitaux new-yorkais, apprécieront…

Quant à savoir à qui et à quoi comparer les Etats-Unis, et leurs dirigeants, à quoi pouvait bien s’attendre le Ribbentrop en jupons de l’administration Bush ? Au Vietnam, entre les morts, les blessés et les mutilés, c’est par millions que se comptèrent les victimes du Reich [empire, dans la langue de Goethe, Ndlr] américain. Au Panama, 4 000 civils ont payé de leur vie la reprise en mains de ce pays par les forces d’occupation US. Et, rien qu’en Afghanistan, l’Amérique a réalisé plus de Guernica que la Legion Condor en Espagne [et nous ne parlons même plus des “dommages collatéraux” infligés par les Dutroux ailés de l’Air Force aux civils serbes et kossovars] et d’Oradour-sur-Glane, les conteneurs remplaçant les églises, que la Waffen SS en France.

Alors oui, il est parfaitement logique d’associer les noms d’Hitler et de Bush, j’ajouterai même qu’il était plus que temps que cela soit fait à un aussi haut niveau…

Tout ceci pour dire que l'amélioration des relations entre Berlin et Washington, mises à mal par l’opposition farouche de l’Allemagne à une intervention militaire contre l'Irak et par l’opportune bévue d’Herta Däubler-Gmelin (qui ne fera pas partie du nouveau gouvernement) qui attendait Schröder ne sera guère facilitée par le prurit des édiles washingtoniens sur ce sujet. D’autant que les Verts les attendent probablement au tournant…

Je terminerai par un avertissement.

J’ai noté, comme beaucoup, les réactions nombreuses à l’élection allemande, mais aussi les interpellations haineuses qui commencent à entourer le nom de Joschka Fischer.

Que les choses soient claires. Joschka Fischer est un homme politique qui, même lorsque nous ne partageons pas ces positions, mérite notre estime et le respect de chacun, ne serait-ce que parce qu’il se bat pour ses idées.

Par ailleurs, comment ne pas noter que certaines des piques visant Joschka Fischer(4) empestent des fragrances que l’on croyait disparues. Elles sont indignes, mais désormais fréquentes dans la bouche de pseudo-identitaires et autres sionistes radicaux, façon le site disparu Am Israël Haï.

Je ne peux dire aujourd’hui ni si MM. Shröder ou Fischer relèveront avec succès le gant du défi d’une Europe enfin distanciée de l’encombrant “allié” américain, mais je le souhaite ardemment. Quant à Joschka Fischer, j’espère qu’on pourra dire de lui tout ce que les partisans de la politique arabe de la France ont pu dire de Bruno Kreisky (feu le chancelier autrichien ami de Kadhafi, et de tant d’autres dirigeants du Sud), à savoir qu’il fut l’un des plus grands hommes politiques de l’après-guerre.

Notes

(1) Le Républicain Lorrain (23 sept. 02).
(2) Financial Times Deutschland (21 sept. 02).
(3) Idem.
(4) Je rappelle que Joschka Fischer, tout comme Bruno Kreisky (voir ci-dessous), est de confession mosaïque.

© http://www.geostrategie.com.

 
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