Une victoire au rabais…
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02/06/03 |
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8.16 t.u. |
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Philippe A. Renko |
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La ratonnade conduite contre l’Irak ?
En tout cas, contrairement à la presse vespérale parisienne, toujours aussi veule à l’égard de l’Oncle Sam, nos confrères US, eux, s’interrogent…
Ainsi, Jim Hoagland de rappeller, dans les colonnes du Washington Post que la guerre n’a pas atteint son épilogue car " Saddam Hussein, bien qu’introuvable, est toujours vivant et que son réseau Ba’athiste’ n’a toujours pas été démantelé ".
Damned ! L’Irak était peuplé d’Irakiens qui ne nous aiment (toujours) pas, et la CIA qui ne nous a rien dit !
Quant au New York Times, il devient franchement iconoclaste et parle carrément d’échec, relevant que " Nous ne trouvons ni Bin-Laden, ni les armes de destruction massive qui ont constitué le point de départ de la campagne en faveur de la guerre ".
Et ce ne sont pas les propos de l’acteur Sean Penn, opposé à la guerre et dont la visite à Bagdad en décembre avait fait grand bruit, qui s’est offert vendredi une pleine page dans le New York Times pour défendre sa position et critiquer la politique de l’Administration Bush.
Selon lui, l’intervention US a eu lieu " en l’absence de toute preuve crédible d’une menace imminente contre les États-Unis. Notre drapeau a été déployé, semble-t-il, afin de parvenir à un changement de régime bénéficiant significativement à des firmes américaines ".
" Notre secrétaire d’État a présenté des preuves fictives et plagiarisées de la présence d’armes de destruction massive en Irak au peule américain et au monde ", écrit-il, en référence à l’exposé du chef de la diplomatie américaine, le général (CR) Colin L. Powell, devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
" Nous voyons Bechtel, nous voyons Halliburton, nous voyons Bush, Cheney, Rumsfeld, Wolfowitz, Powell, Rice, Perle, Ashcroft, Murdoch. Nous ne voyons pas d’armes de destruction massive. Nous voyons de jeunes Américains morts. Nous ne voyons pas d’armes de destruction massive. Nous voyons des civils irakiens morts. Pas d’armes de destruction massive. Nous voyons le chaos dans les rues de Bagdad. Pas d’armes de destruction massive ".
Et histoire de conclure sur des propos encore moins rassurants pour l’hegemon états-uniens, citons donc ce cher, James Woolsey, ancien directeur de la CIA, tout de même, aux yeux de qui, " Le conflit en Irak peut être considéré comme la première bataille de la Quatrième Guerre Mondiale ".
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