:: À propos de l'assassinat des moines de Tibéhirine
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13/01/03 |
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12.56 t.u. |
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Département Information du FIS |
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Plusieurs médias ont rapporté hier les révélations d'un ancien officier des services de renseignements algériens (DRS) au sujet du massacre des sept moines trappistes - Christian de Chergé, Luc Dochier, Célestin Ringeard, Michel Fleury, Bruno Lemarchand, Christophe Lebreton, et Paul Favre-Miville - odieusement assassinés à Tibéhirine en mars 1996. Alors que les médias contrôlés par la junte, leurs thuriféraires à l'intérieur et leurs relais à l'extérieur avaient imputé ce crime lâche à l'opposition armée aux putschistes, l'ex-officier du DRS Abdelkader Tigha, a révélé que le commanditaire de ce massacre est, en fait, le général Smaïn Lamari, responsable du DRE. M. Tigha a aussi donné des détails importants sur les services et les personnes impliqués dans ce crime.
Le Front Islamique du Salut avait condamné ce crime sadique, interdit par le droit islamique et condamné par sa morale. Le FIS avait en outre demandé la constitution d'une commission d'enquête sur cet acte odieux, et pour que tous ses commanditaires et auteurs soient poursuivis judiciairement. Par ailleurs le FIS avait mis en garde l'opinion publique contre toute exploitation et manipulation de la junte militaire de ce crime pour galvaniser les opinions publiques chrétiennes et musulmans, et les dresser contre l'opposition à la dictature militaire en Algérie.
Nous rappelons aussi que plusieurs groupes d'opposition au régime putschiste avaient condamné le massacre des moines auxquels ils étaient liés non seulement par le droit du bon voisinage mais aussi par un pacte d'immunité et de protection.
Ce massacre n'a en fait été revendiqué que par le GIA, une entité que l'ex-officier du DRS, Abdelkader Tigha a révélé être un des instruments contre-insurrectionnels contrôlés par le général Smaïn Lamari. Cette dernière révélation ne fait que corroborer ce qu'ont divulgué ces dernières années d'autres officiers, au fait de l'intérieur de la machine génocidaire des généraux. Elle ne fait aussi que confirmer les intuitions et les déductions de la rue algérienne dès le début du conflit.
A la lumière de ces développements importants, le FIS renouvelle sa condamnation de ce massacre et des autres massacres, ainsi que des autres violations gravissimes des droits de la personne humaine, qui endeuillent le peuple algérien. Il réitère aussi sa demande de constitution d'une commission d'enquête experte et impartiale sur tous ces crimes, et de poursuites judiciaires de tous les responsables.
Le FIS demande aux instances judiciaires et pénales internationales compétentes, et en particulier à la justice française, d'ouvrir une enquête au sujet du massacre des moines trappistes ainsi qu'a la présentation devant la justice des suspects cités dans le témoignage de M. Tigha.
Le FIS déclare qu'il se met à la disposition des instances judiciaires, et qu'il n'épargnera aucun effort, pour contribuer a établir la vérité sur ce crime ainsi qu'à y faire justice.
© http://quibla.lvo.info (23 déc. 02).
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