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Le Non de la CGT : un renfort massif

14/03/05 7.08 t.u.
Jean Duverne

Par 81 voix contre 18, et 17 abstentions, le Comité confédéral de la CGT s’est prononcé, le 3 février, " pour le rejet du traité constitutionnel - Déterminé à partir de l’intérêt des salariés, la position syndicale est sans ambiguïté en faveur du Non. L’événement constitue d’abord et avant tout un revers considérable pour les forces et personnalités qui tentent de faire ratifier le projet européen - à commencer par Jacques Chirac, François Hollande, et naturellement Ernest-Antoine Seillères - au moment où le Oui semble de plus en plus mauvaise posture.

La combativité des salariés s’invite dans l’actualité

Cette décision intervient alors que la combativité des salariés s’invite dans l’actualité. Cela ne relève pas de la coïncidence. Les revendications présentes dans la rue les 18, 19 et 20 janvier, puis le 5 février, ont objectivement un point commun : la mise en cause de la logique imposée par l’intégration européenne. Le quasi-blocage des salaires des fonctionnaires, les suppressions d’emplois publics sont les conséquences directes du pacte de stabilité lié à la monnaie unique ; la mise à mal des services publics, la libéralisation des secteurs concernés découlent en droite ligne des directives européennes. La Commission de Bruxelles vient du reste se fixer comme priorité la " stratégie de Lisbonne ", celle-là même que le projet de traité " constitutionnaliserait ".

La prise de position de la CGT constitue en outre un désaveu de ses principaux dirigeants. Ceux-ci n’ont nullement cherché à le cacher. A titre d’explication, Bernard Thibaut a évoqué les " carences de la démocratie interne. " Une thèse qui a trouvé un renfort pour le moins inattendu : Nicolas Sakorzy a jugé bon de mettre son grain de sel en qualifiant la décision de " coup de force d’une minorité " au sein de la CGT : une poignée d’" apparatchiks " aurait imposé sa volonté à l’encontre de la majorité des syndiqués ! La réalité est toute autre. Le Comité confédéral national est l’instance souveraine de la centrale syndicale entre deux congrès. Statutairement, il représente à la fois les unions départementales et les fédérations professionnelles, c’est à dire l’ossature sur laquelle s’est historiquement constitué le syndicalisme depuis un siècle. Or nul ne peut ignorer que des milliers de discussions, de débats, de votes dans des syndicats d’entreprise, des organisations locales, départementales, fédérales ont traduit, à une écrasante majorité, l’état d’esprit des syndiqués en faveur du Non. A l’inverse, il ne s’est pas trouvé une seule organisation pour pencher vers le Oui.

Le Non d’en bas contre le Oui d’en haut

La direction confédérale voulait situer le débat sur un terrain quelque peu décalé par rapport au projet de traité constitutionnel. Elle affirmait notamment qu’un syndicat tel que la CGT devait " rompre avec le passé " en s’abstenant désormais de donner des " consignes de vote " (ce qu’elle fit pourtant lors du second tour de la présidentielle de mai 2002...). La réalité, c’est qu’une large part des dirigeants confédéraux a opéré un virage idéologique considérable si l’on se souvient par exemple de la position qui avait conduit la CGT à rejeter le traité de Maëstricht en 1992. cette volte-face à bas bruit a permis à la centrale de Montreuil d’intégrer la Confédération européenne des syndicats (CES), une adhésion qui a ensuite accéléré le mouvement. Dans les sphères de l’eurosyndicalisme, totalement coupé de la réalité, mais en prise quotidienne, mais en prise directe sur le petit monde bruxellois (où la CES a son siège), le soutien au traité constitutionnel va de soi. En terme plus alambiqué, le représentant CGT au comité directeur de la CES, déclarait, au sein de cette instance , le 13 juillet 2004 " Il ne s’agit pas d’encourager une approche négative à l’égard du traité, mais de promouvoir une approche positive sur des bases audibles et crédibles ". Or il n’y a pas de bases " audibles et crédibles " pour affirmer que le projet constitutionnel comporte " des insuffisances mais aussi des avancées " - en tout cas du point de vue de l’intérêt des salariés. Cela n’a pas empêché la CES d’appeler à manifester à Bruxelles le 19 mars, notamment pour " plus d’emplois et de meilleurs emplois en Europe ", un appel qui soutient explicitement le projet de constitution, et dont les dix dernières lignes contiennent huit fois le mot Oui...

Un Non qui secoue le monde syndical européen

Les conséquences du Non cégétistes sont évidemment importantes sur l’issue du référendum. D’autant que cette position ne peut pas être indifférente aux autres syndicats. Certes, François Chéreque (mais pas forcément toutes les organisations de la CFDT) reste aussi fermement attaché au projet constitutionnel que Nicole Notat l’avait été au plan Juppé, en son temps. Mais du côté de FO, on ne peut exclure des signaux favorables au Non - ce qui marquerait une évolution par rapport à une " neutralité politique " souvent revendiquée. Après tout, l’organisation de Jean-Claude Mailly avait été la seule à s’opposer à ce que la CES approuve le traité constitutionnel et n’a pas participé à la journée du 19 mars. Quant à la FSU, nombre d’adhérents espèrent de plus en plus activement un Non clair, une hypothèse pas du tout improbable, surtout si l’un de ses principaux syndicats, le SNES (enseignants du secondaire) qui tient congrès prochainement, donne le ton. Si l’on ajoute que plusieurs syndicats SUD, qui se situent souvent dans la mouvance altermondialiste, s’engageront sans réserve pour le rejet du Traité, les tenants syndicaux du Oui ont décidément quelques soucis en perspective

Jean Duverne

 
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