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politique
suite

Le référendum est déjà derrière nous

07/03/05 7.51 t.u.
Philippe Delbauvre

Le référendum sur la constitution européenne va avoir lieu. A moins qu'il ne soit déjà derrière nous, compte tenu de l'accélération à laquelle cette consultation est désormais soumise. Tout est fait pour que le débat sur un sujet qui est pourtant essentiel soit escamoté. Le pouvoir en place agit pour celà de multiples façons pour parvenir à ses fins.

Dans un premier temps on ne nous a guère parlé des débats au parlement concernant la révision de la constitution dont pourtant les français étaient les premiers concernés. Peut être n'y a t-il pas eu débats ? Peut être aussi ne sommes nous suffisamment nobles afin d'être conviés, ne serait ce qu'à un résumé des joutes oratoires ?

Ensuite on avance les échéances: on souhaitarait que le débat n'aie pas pas lieu, on agirait de la même façon. La date de ce référendum dont on nous dit qu'il est essentiel n'est pas encore fixée. Je n'ai pas le souvenir d'un pareil événement dans l'histoire de France, tout au moins dans un cadre démocratique.

Une autre perversion consiste à faire s'immiscer des intervenants étrangers afin de galvaniser l'électorat. Je conçois certes qu'il s'agit d'un enjeu européen, mais dont la marche que l'on nous impose d'atteindre n'a pas encore été franchie. Dès lors quelle est la légitimité de l'intervention d'un dirigeant espagnol sur un sujet non encore débattu en France ?

On voit également apparaître au premier plan l'une des tares majeures du mode d'élection des représentants. Tous les partis présents au parlement (à l'exception du parti communiste qui n'a guère les moyens de peser sur les débats) sont favorables au traité. Comment dans ces conditions peut t-il y avoir respect des points de vue puisque seul un des aspects a le droit d'expression ? De même, puisque le temps d'antenne sera donné aux différents partis en présence qui sont favorablement favorables au oui, on ne peut plus douter que le débat soit faussé à l'avance.

On pressent l'objection: les partis sus nommés représentent la grande majorité. Mais pourquoi donc le "non" est crédité en début de campagne, c'est à dire dans la moins bonne configuration, de 40% d'intentions de votes ? La raison en est simple, c'est que ces partis ne sont pas représentatifs comme on va le voir ci dessous.

Le très fameux et historiquement européen qu'est le parti socialiste fils hautement spirituel de la sfio allié privilégié du mrp ("mouvement à ramasser les pétainistes" disait De Gaulle) dans la politique atlantiste de la quatrième république, mérite toute notre attention. Il symbolise très bien la France d'aujourd'hui où Raffarin politiquement, économiquement et socialement ne fait que prolonger Jospin. Ainsi les résultats obtenus lors du référendum interne méritent d'être étudiés de plus près:

seulement 75% de votants parmi des personnes qui sont motivées politiquement, puisque cartées et qui sont sensées être motivées par unthème porteur. Hors 25 % ne s'expriment pas, ce qui semble tout à fait surprenant. Dès lors où le oui n'a pas fait 60 % des suffrages exprimés, c'est qu'il ne représente que 60x75, c'est à dire 45 % des membres du parti socialiste. En conséquence, et pour l'exprimer clairement, le oui n'est pas majoritaire au sein du parti socialiste !

Prétendre dès lors, comme le font les média que ce parti incarne le oui est ridicule. C'est pourtant ainsi qu'on nous présente les choses en déformant la réalité. Seule, une politique d'appareil, peut donner l'impression d'un oui massif, mais comme montré plus haut, celà ne résiste pas à l'analyse.

Les verts ne disposent pas d'une histoire aussi "glorieuse", ce qui d'une certaine façon n'est pas plus mal. Se présentant comme le parti des copains, proche des problèmes quotidiens et soucieux de faire de la politique d'une autre manière avec un autre état d'esprit, la structure écologiste a vite attrapé les vices que l'on peut trouver alentour. Inutile de les énumérer, tout le monde a des souvenirs. Etudions plutôt le référendum interne dont le résultat fût encore moins probants que celui du parti socialiste. Le taux se participation est inférieur à 60 % (pour un parti, lui aussi très motivé par la construction européenne) et le oui obtient environ 52 % des suffrages. A nouveau la multiplication topute simple que l'on ne vous a pas présentée dans les média: 60x52 ce qui fait, vous ne rêvez pas, que le oui environ ne recueille que 30 % des voix. chez les écologistes.

On peut poursuivre l'analyse avec le parti radical de gauche mais on peut douter ducaractère déterminant de ce parti, même si à nouveau on obtient des résultats similaires.

Quel est l'objet alors de cet article ? Tout simplement de montrer que contrairement à l'idée reçue, le NON est actuellement dominant en France et celà malgré toutes les campagnes de presse menées tant par la droite que par la gauche. Les intentions de vote, qui ne sont pas les votes d'ailleurs, obéissent à un réflexe conditionné. Si un individu proche du Ps ou des verts a entendu que le parti dont il est le moins éloigné a dit oui, il suit la ligne sans se poser la question du devenir de son intention de vote et bien sur sans faire d'analyses. Il y a dans cette triste affaire un effet d'entrainement que l'on peut appeler "boule de neige" qui fait que l'on vient à dire oui parce que l'on a appris que les autres disent oui. On en arrive à cette formulation à la Raymond Devos pour caractériser la politique intérieure française, à tout le moins, dans le cadre du problème qui nous concerne. Exprimé avec toute la clarté requise, le oui ne peut pas gagner mais le non peut perdre. C'est exactement ce qui est en train de se passer notamment parce que les deux partis centraux passent pour être des représentants de l'électorat du oui et celà bien à tort. On sait également que sont surtout invités sur les plateaux de télévision l'ump, l'udf , les verts et le parti socialiste dont les directions et bien les directions ont approuvé le oui. En face on nous présente le parti communiste qui avouons le est moribond ainsi que philippe de villiers intronisé grand maître de l'ordre du non. Nous souhaitons tous savoir d'où lui vient cette bénédiction du système même si nous ne nous trompons pas quant à son but.

Il ne s'agit pas là d'une réaction impulsive ou partiale. J'ai contrairement aux politiciens utilisé des chiffres qui sont d'ailleurs vérifiables sur le net ou dans les archives récentes des bibliothèques. Les chiffres ne mentent pas. Ils nous éclairent de toute leur objectivité et rendent caducs tous les détournements médiatiques ou les phrases alambiquées produits par le système.

 
lgne
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