Retour sur un passé sulfureux
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16/03/05 |
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6.11 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Sulfureux, nauséabond… Ce sont les épithètes qui sont en général réservées aux personnalités de l’extrême-droite par les médias conformistes. En tête du cortège : Le Pen, bien sûr !
On ne se permettrait pas ces irrévérences à l’égard de vedettes politiques qui s’appellent Madelin, Devedjian, Longuet, Alain Robert et quelques autres… qui naviguent dans les zones du pouvoir. Ni à droite ni à gauche.
C’est pourtant un auteur de gauche, Frédéric Charpier, qui vient de rompre ce silence avec son livre Génération Occident. Un ouvrage bourré de rappels, de documents et de photos quelque peu gênantes pour les intéressés.
Parlons d’abord des photos. L’une d’elles figure en première page. Elle montre de jeunes agitateurs d’extrême-droite – oui d’extrême-droite, c’est dire le niveau de l’horreur. On peut y reconnaître Alain Madelin et Patrick Devedjian.
L’ouvrage lui-même constitue une étude extrêmement précise et documentée sur un passé d’agitateurs que les intéressés et leurs alliés de la majorité actuelle rejettent dans l’oubli. Un passé d’extrême-droite, c’est à dire d’abomination. Si les sieurs Madelin, Longuet ou Devedjian avaient milité dans leur jeunesse à l’extrême-gauche, on ne leur en tiendrait aucune rigueur et ils en tireraient même de la gloire.
Il est intéressant de voir quelles ont été les réactions de la presse et des autres techniques d’information.
Dès la sortie du livre, un article est paru dans Marianne, un autre est sorti dans Libé. Rien dans la presse régionale et je n’ai rien vu dans Le Figaro.
Le papier le plus important, on l’a trouvé dans Le Monde, qui a consacré au livre presque une page entière accompagnée de brefs entretiens avec certains des intéressés.
Mais rien à la télévision ou à la radio.
Silence complet.
C’est ainsi que nous sommes informés.
Roland Gaucher
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