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Et si on supprimait l¹école obligatoire ?

20/05/03 4.09 t.u.
Philippe Randa

Aujourd'hui, nombre d¹établissements scolaires n¹ont plus « d¹école » que le nom. Alors, à quoi bon s¹acharner à réformer ce qui ne sert plus à rien, sinon à plus grand chose ? En supprimant la scolarité obligatoire, ne règlerait-on pas nombre de problèmes ?

J'avais une dizaine d'années et mon père m'expliquait que pour les trois quarts des gens, l'instruction était inutile et donc, de ce fait, les envoyer à l'école une perte de temps pour eux comme pour les autres. Je n'appréciais pas plus que cela l'obligation de me rendre à l¹école, mais la supprimer m'offusquait.

‹ Qu'on apprenne au moins à tout le monde à lire, à écrire et à compter, rétorquais-je à mon père. C'est le minimum pour...

‹ Pour... quoi ? stoppa mon père.

‹ Ben euh, pour... pour vivre normalement dans la société, il faut bien savoir lire ou compter, tout de même !

‹ Les habitudes, les images à la télévision et les informations à la radio suffisent aux trois quarts des gens. Ils n'ont pas besoin de savoir lire pour cela.

Mon père était sérieux. Il ne plaisantait pas. Il n'avait de rancune ni contre un système, ni contre personne en particulier. Il se contentait de constater une situation. Et de se projeter de façon fort troublante dans l'avenir.

Longtemps, je me suis interrogé pour savoir s'il y avait du vrai dans ce qu'il me disait ou si ses paroles n'étaient qu'exagérations. Je me suis mis à regarder les gens qui m'entouraient en me posant objectivement la question. J'ai alors fais un constat : effectivement, les trois quarts des gens ne lisent jamais un livre, griffonnent difficilement ne serait-ce qu'une carte postale et il suffit de plonger le nez dans une pile de curriculum vitae de demandeurs d'emploi pour s'apercevoir que la plupart se contentent de recopier une lettre-type de motivation fournie gracieusement par leur ANPE.

Reste un quart de la population qui lit, écrit ou compte. Un quart seulement. Un quart tout de même ! Et avec plus ou moins de bonheur, encore !
Alors, effectivement, pourquoi ne pas supprimer tout bonnement l¹école obligatoire ? Les avantages seraient nombreux.

D'abord, des avantages financiers : la France est, parmi les pays occidentaux, l'un de ceux qui dépensent le plus pour le primaire ou le secondaire... en vain, puisqu'on augmente sans cesse le nombre d'enseignants et de moyens matériels, tandis que le nombre d'élèves, eux, diminuent.

Ensuite, des avantages politiques : Les musulmans intégristes n'étant que très modérément obsédés par l'instruction de leurs filles, celles-ci n'iraient sans doute plus à l'école et n'auraient donc plus à cacher un voile qu'on ne saurait voir. Cela mettrait également un terme aux problèmes liés à la sécurité de nos chères têtes de moins en moins blondes : les voyous n'ayant plus l'obligation de se rendre à l'école, c'en serait fini des rackets, viols collectifs, trafics en tout genre, bref des joyeusetés de la réalité scolaire contemporaine dans certains établissements.

Enfin, des avantages qualitatifs, tout bonnement : n'iraient plus étudier que ceux qui le veulent vraiment. Leur nombre réduit leur permettrait d¹accéder à des classes non surchargées. L¹instruction serait de fait bien meilleure et les professeurs auraient le temps de s'occuper des élèves moins doués, mais vaillants, qui auraient ainsi leur chance, toute leur chance, de progresser.

Je me doute bien que ceux qui lisent ces lignes, à moins que l'idée ne les ait effleurée eux-mêmes, s'offusqueront d¹une telle perspective, comme moi-même, dans mon enfance, je m¹en étais offusqué.

Ils rétorqueront qu'il ne faut pas baisser les bras et qu'un jour, forcément, lorsque les utopies soixante-huitardes auront été enfin abandonnées, que le monde recommencera à tourner rond et qu'une nouvelle génération de hussards noirs de la République sera apparue, c'en sera fini de la chienlit ! Peut-être... Et puis, finalement, quitte à dépenser l¹argent des impôts pour des enseignants inutiles, autant que ce soit dans leurs traitements que dans leurs Assedic. À la cadence infernale de leurs jours de grève, c'est toujours ça d¹économisé.

Note

(1) On lira avec intérêt l¹article de Christine Clerc dans Le Figaro du 17 mai 2003.

(19 mai 2003)

Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]

BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. :
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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