11/06/04 3.57 t.u. Laurent Darius

Je me suis toujours demandé qu'elles étaient les idées inspiratrices des différents courants idéologiques nationaux actuels ... Méconnaissance affirmée tant, dans mes attaches passées, l'idée maîtresse restait celle d'une communauté nationale élargie. Néanmoins, il est vital de s'informer des appréciations différentes de l'idéologie nationaliste. De ces idées inspiratrices d'un monde nouveau, renouvelé, reconstruit ... De ces idées inspiratrices de nouveaux comportements, de nouvelles attitudes de pensée politique ... Néanmoins, depuis quelques temps, j'ai grand mal à me retrouver dans la transformation qui semble s'amorcer au sein du Front National. Et, les déclarations faites à Lyon, le 2 juin 2004, ont dû en surprendre plus d'un ...

Bruno GOLLNISCH voulait redonner un sens nouveau à la "réaction", de ré-inventer une nouvelle "troisième voie". Très certainement chrétienne... A ne pas en douter lorsque l'on connaît les attaches d'entre le Front National Lyonnais et les religieux intégristes du Prieuré... mais Jean Marie LE PEN souhaite, en apparence, pousser vers la sortie un grand nombre de ces militants "gardiens du Temple" et, des propos même de Jean-Marie LE PEN ... "Cher Bruno, je te remercie de ton aide et de l'aide apportée au Front National par ton équipe ..." Allusions qui ne furent pas relevées par la presse locale mais qui semblent donner le ton. Faudrait-il en penser que l'équipe de Bruno GOLLNISCH représentait et représente encore un parti dans le Parti ?

J'en suis presque à me demander si les remarques sur le mariage homosexuel ne présentent pas en effet un bon moyen de dégoûter les traditionalistes ... A n'en pas douter quand on sait que les seuls propos tenus sur la question de l'avortement avaient déjà suscité nombre de questions dans les rangs des partisans de Bernard ANTONY, de ces refoulés de la braguette qui pensent plus facilement à se mettre à genoux aux pieds de quelques vierges poussiéreuses plutôt qu'à ceux de leurs épouses ... Ou de leurs amants tant les cléricaux sont tordus.

Néanmoins et comme pour en revenir à la réunion frontiste du 2 juin, de propos malencontreux, aux mots hésitants, à la voix incertaine, aux absences nombreuses ... Tout poussait le militant à l'ennui ... Maladie très aristocratique sous d'autres cieux ... Ou en quelques chapelles traditionalistes ... Je dois même vous avouer avoir pensé me faire très discret et quitter cette réunion dont les premières intonations aimaient à me rappeler les anciennes kermesses catholiques ...

Bruno GOLLNISCH ne parvenait pas à donner sens aux réjouissances, de celles qui aiment à conforter le militant politique ; Pris par je ne sais quel sentiment, le Numéro 2 semblait penser à autre chose, se rêver ailleurs ... Ce qui à mon avis devait être également ressenti par Jean-Marie LE PEN tant ce dernier devait, non sans ironie dans la voix, le remercier de sa brillante prestation ... ! De fait, il manquait tout à cette prestation. L'esthétique comme la présence du tribun est importante lorsque l'on veut galvaniser une foule ... Et nous ne devions suivre qu'un cours d'histoire, un de plus ...

Dans tous les cas, cette sous-élite, fortement éloignée du sentiment de se déclarer attentive à l'évolution des goûts de son époque, de sa réalité territoriale devait ouvrir une porte. Effectivement, on ne sait trop pourquoi, la parole fut donnée à la Princesse MURAT ... Laquelle MURAT ouvrait la porte de l'Europe en intervenant sur le sort de jeunes orphelins Géorgiens ... La Russie ... Enfin ... !!! Fut-elle écoutée, suivie ... ? Je ne le pense pas. Il est vrai que pour nos bons petits catholiques, la charité ne peut que se tourner vers les leurs ... Un peu comme ces récents aristocrates qui se font la charité au sein de leur Association pour la Défense de la Noblesse Française ... Mesquins, malheureusement encore trop représentés. L'idéal d'Empire étant à jamais interdit aux nationaux et autres cléricaux ...

Oui, le militant s'ennuyait, même si les allusions au projet d'une Europe Nationale, de Moscou à Brest, aurait pu ouvrir de nouvelles voies au combat nationaliste, de nouvelles aspirations sociétale, une nouvelle restructuration du monde moderne ...

Mais au-delà, il semble important de faire apparaître la fin politique, au sein du Front National, de Bruno GOLLNISCH. IL est évident que sa personnalité en dérangeait certains. J'en suis même à me demander si certains alliés passés ne s'étaient rapprochés de lui que dans le but de ruiner son existence au sein du parti nationaliste. Bien que les actuels problèmes soient le fruit des exigences déboutées de certains membres, qui face au refus de Bruno GOLLNISCH de destituer une élue, s'est trouvé être lui-même devenir la victime déclarée d'un esprit d'une grande médiocrité nationaliste.

Bruno GOLLNISCH se sentait-il exclu, avant même de ne s'être expliqué, justifié ... Et pourtant encouragé par quelques médiocres élites lyonnaises, issues de l'Education Nationale, de cette pègre marxiste qui se croit arrivée lorsqu’elle dirige nos écoles maternelles, se faisant passer, sous couvert de leurs pratiques opportunistes comme professeurs de quelques écoles de "maternelles supérieures" ... Mais il est vrai que si nous vivons, à défaut d'autre perception constructive pour le devenir de notre société, le carreau Vichy comme seule référence ... Osons parler d'un choc culturel ... !!! D'un choc idéologique.

Ainsi, Bruno GOLLNISCH , se trouve être trahi par celles et ceux qui surent l'utiliser. A leurs fins personnelles ... De ces lâches qui font de l'idéal nationaliste une source de revenus complémentaires, valets serviles issus de partis libéraux, pourtant plus affirmés ailleurs. Malgré tout, d'entre les libéraux et autres atlantistes, (certainement protégés puisque souvent fonctionnaires ... On sait très bien que la Fonction Publique ne peut tolérer les nationalistes ... Surtout dans l'enseignement ...) le combat nationaliste en lyonnais semble très compromis pour ne pas dire impossible. Celles et ceux qui se sentent orientés du doigt se manifesteront. Et ne se révèleront pas. Leur monde n'est qu'un théâtre. Celui où ils croient tenir le premier rôle mais qui, de faits, n'est que celui de Guignol. Ambassadeur lyonnais par excellence ... Shakespeare est bien loin ... Car, n'en doutez pas, le nationaliste lyonnais poursuit sa trajectoire mortelle et ses seules réussites sont ses échecs lamentables.

Mais il est vrai aussi que le parti des Cléricaux est seul. Ils n'ont personne face à eux. Ils sont aujourd'hui les maîtres incontestés du Front National Lyonnais. Et ce ne sont pas les pseudos-nationalistes laïcs lyonnais, qui se rêvent en fonction du passé glorieux de leurs hypothétiques ancêtres de 1789, qui se poseront en danger pour cette pègre ...

DE LA NECESSITE DE CLARIFIER LE COMBAT

S'engager est une chose. La plus importante tant la prise de responsabilités politiques est une nécessité. Pourtant, il conviendrait d'entrer dans une autre logique que celle observée encore aujourd'hui ... Une logique de clarifier les fidélités. Car, détailler les infidélités n'est pas tout. Et au-delà, il conviendrait aussi de faire les détails des anciennes compromissions. Nous savons tous que la division permet un meilleur gouvernement du groupe. Mais, comment accepter de faire confiance en des traîtres qui aiment à se placer en fonction de la météorologie interne du parti ? Le président Jacques CHIRAC n'en fait il pas les frais avec son épicier Hongrois et, pour cet exemple, nous jouons dans la cour des grands ...

Jean-Marie LE PEN, à trop vouloir régner sur les divisions provoquera ce qu'il refuse ... La ruine de son entreprise. De notre entreprise car le parti ne peut exister sans nous. De plus, il ne faut pas oublier que si Bruno GOLLNISCH a pu s'imposer, ce fut aussi le fruit de nombreux compromis ... Seuls les traditionalistes et mères "chamelles" croient encore à l'intercession du fourbe crucifié. S'il a pu se donner satisfaction, dans son combat religieux radical, d'autres y ont trouvé leurs intérêts.

Car, pour trouver la force d'avancer sereinement, de trouver une représentation efficace des militants, des plus fidèle, une chasse aux sorcières s'impose. Ce qui ne peut que pousser tout nationaliste, fervent et honnête dans ses actions militantes, à plus de renoncement. Il est donc vital, pour le devenir du Front National Lyonnais, de se prononcer et à préciser les choses. Et cela avant les élections européennes.

CONSTAT ...

Si nous savions que les gouvernements déclinaient, nous savons aujourd'hui que le mouvement nationaliste décline lui aussi. Le nationaliste patriote, fortement cocardier , qu'il soit Chevènementiste ou Le Péniste, s'épuise. Mais il est vrai que le nationalisme français n'est pas à la hauteur de l'esprit révolutionnaire français et nationaliste révolutionnaire plus particulièrement. L'émancipation sociétale donc comportementale est de notre fait. Non des esprits qui aiment à nous représenter. Et c'est de là que naît notre problème. Les nationalistes, pris dans leurs volontés communautaires ne savent plus créer de nouvelles valeurs. Les nationaux ne savent plus se présenter comme de nouveaux conquérants ...

Je reste aujourd'hui convaincu de la justesse de nos volontés nationalistes révolutionnaires. N'en doutons pas, nous représentons l'aristocratie culturelle et intellectuelle de la révolution nationale. A échelle européenne.

N'en doutons plus, nous sommes l'élite. De ces combattants prompts à l'abandon lorsque l'intérêt des Peuples intervient, se manifeste. Il semblerait, malgré tout, que nous ayons de trop conservé notre identité d'enfant. Nous nous reposons de trop sur une clique de vieillards séniles qui aiment, par compromission d'avec le libéralisme, ruiner nos aspirations au bonheur. Et c'est quelque part notre paradoxe. Nous rêvons au bonheur du plus grand nombre tout en acceptant de nous abandonner au manque de volonté révolutionnaire d'une clique de parasites aux esprits défectueux : les actuels chefs de l'entité nationaliste.

Je n'ose toutefois sous-entendre que Jean-Marie LE PEN soit de ceux là. Malgré son âge, si longtemps signalé par les militants, il demeure d'un caractère jeune. Cependant, il mesure la réalité du terrain. Il sait que le nationalisme n'est qu'une illusion. La souveraineté n'existe plus. De plus, pour un peuple qui se veut adapté aux besoins, les principes territoriaux anciens ne sont plus à la mesure de nos aspirations. L'Europe et ses Peuples en sont à souhaiter un espace vital élargi. L'hexagone ne peut que nous aliéner. Le monde est devenu notre patrie. Et, nous gardons au cœur les images des empires passés, ceux des Césars comme d'autres plus tardifs, sortis de l'imaginaire politique de Charlemagne ...

Les vieillards dont j'aime à parler ont nos âges. Ils sont ceux qui marquent par leur refus de prendre des responsabilités résolument nationalistes, politiquement incorrectes, responsables. Pire, ils s'imaginent ouvert aux principes d'une grande Europe politique mais en sont à se perdre dans des théories raciales dépassées.

Ils sont de ces hommes et de ses femmes qui, sous couvert de l'histoire de notre vieille nation, tentent de ruiner toute volonté vers un idéal supérieur. Car, ils craignent de tout perdre dans cette aventure prodigieuse qu'est l'Eurasie. Petits esprits embourgeoisés, militants qui se rêvent libres mais qui s'enferment dans l'inaction. De ceux mêmes qui, avant Bruno MEGRET et le MNR (lui aussi chrétien sioniste en lyonnais) n'occupaient que des emplois subalternes.

De ces hommes et de ces femmes qui, avec l'avènement d'une nouvelle génération de guerriers nationalistes, en sont à craindre de perdre leurs fonctions et, pire, leurs rétributions financières. De ces nationalistes lyonnais qui devraient relire Charles MAURRAS, leur Maître à penser. De ces nationalistes lyonnais qui vouent un culte particulier, non à quelques principes révolutionnaires mais en celui de l'incompétence ; Lesquels médiocres, ayant horreur des responsabilités et incapables qu'ils sont de se propulser vers l'avenir, en sont à ruiner les volontés d'un peuple qui n'aspire voir, dans les combats idéologiques, que la mise en oeuvre de leurs aspirations au bonheur. Pour eux, leurs enfants, leurs petits enfants.

De ces hommes et femmes qui ruinent tout projet politique cohérent tant ils poussent Jean-Marie LE PEN dans cette attitude de refuser le retour des cadres anciens, des militants d'un Front National opérationnel, sur la brèche. Oui, combatifs, lesquels sont promis aux plus hautes représentations nationales mais qui, justement sont à craindre car compétents.

De cette clique d'incompétents qui ruinent les aspirations des Peuples. De ces individus sans conscience du bien commun ...

Le Front National, s'il ne se ressaisit pas, va se ruiner de l'intérieur. Mieux qu'un certain Jacques CHIRAC ne le ferait en faisant promulguer des lois nouvelles. Moins bien que les militants de l'inaction ne le fassent. Mais il est vrai que les "vouloir individuel" et le toujours plus d'€uros poussent les traîtres à la ruine du seul outil nationaliste existant. Le Front National.

De fait et comme d'un constat, de ces petits esprits bourgeois qui ruinent l'esprit d'une Grande Europe, libérée, renouvelée. Jadis, sous le règne de nos rois, l'aristocratie croyait en son état major. Elle en tirait sa force. Cette aristocratie ancienne portait en elle les aspiration au bonheur qui semblait être le meilleur. A ce jour, au Front National, l'état major n'est plus reconnu. Il est combattu. Non à découvert. En sourdine tant les traîtres n'ont pas le courage de leurs prétentions. La vitalité du Front National, la force génitrice de nouvelles idées n'appartient pas à l'actuelle aristocratie frontiste. Elle est ailleurs. Elle est combattue par les élites séniles du Front National ... mais aussi par ses valets serviles.


Laurent Darius