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EDIT :: DELETE Les crimes des autres

21/06/03 10.25 t.u.
Philippe Randa

La plupart de nos contemporains qualifient aujourd¹hui de « révisionnistes » les seuls historiens remettant en cause la réalité des chambres à gaz homicides du IIIe Reich ; c¹est une imposture, une de plus, d¹une langue de bois qui devient le « mètre à penser » de nos sociétés. Tout historien, quel que soit le sujet abordé, se doit d¹être révisionniste dans sa démarche.

Absent de France quinze jours durant, j¹en ai profité pour me plonger une journée durant dans un livre étonnant. D¹abord parce qu¹il m¹a été conseillé par un éminent franc-maçon qui ne tarissait pas d¹éloges à son sujet, sans toutefois parvenir à s¹en rappeler le titre. Qu¹à cela ne tienne, je devais rencontrer aussitôt après l¹avoir quitté son auteur, l¹avocat Charles Benfredj. Je fis part à ce dernier des compliments sur son roman et il s¹exclama immédiatement :
‹ Oui, c¹est un livre qui a aussi beaucoup plus, et même plus que ça, à votre ami Serge de Beketch.
Qu¹un roman éminemment historique et politique (et qui n¹a, précisons-le, strictement rien à voir ni avec la franc-maçonnerie, ni avec la religion catholique), puisse emporter les faveurs à la fois d¹un haut responsable franc-maçon et d¹un catholique traditionaliste fort peu connu pour la modération de ses convictions, a de quoi surprendre.
Mais c¹est que justement, il y a vraiment de quoi !


Récit romanesque et vérités historiques

Le Méridien des Ombres(1) retrace les heurs et malheurs d¹un enfant juif, persécutés par six hommes, durant les cinquante premières années du XXe siècle qui le conduisent des prairies d¹Ukraine à la terre d¹Israël, en passant par la Taïga sibérienne, les Pays Baltes, la Suède, la France, la Bavière, la Suisse et Chypre.
C¹est excellemment écrit, excellemment raconté et les rebondissements incessants ; j¹arrête là mes compliments de simple lecteur ­ que ceux qui ont envie de passer un bon moment me fassent confiance, ils ne le regretteront pas ­ pour laisser la place à une critique plus historique et politique de ce livre.
La plupart de nos contemporains qualifient aujourd¹hui de « révisionnistes » les seuls historiens remettant en cause la réalité des chambres à gaz homicides du IIIe Reich ; c¹est une imposture, une de plus, d¹une langue de bois qui devient le « mètre à penser » de nos sociétés. Tout historien, quel que soit le sujet abordé, se doit d¹être révisionniste dans sa démarche.
Cette précision faite, je n¹hésite donc plus à écrire pour ma part que le plus effarant, dans Le Méridien des Ombres, c¹est qu¹il s¹agit de révisionnisme historique. Non pas que Charles Benfredj remette en cause l¹existence des chambres à gaz homicides, bien au contraire. Les terribles pérégrinations de son héros le conduiront jusqu¹au camp alsacien du Struthof où il échappera de justesse au triste sort de nombre de ses coreligionnaires. Ces pages-là ne plairont vraiment pas, mais alors là pas du tout, aux négationnistes de la Shoah qui rappelleront les déclarations officielles selon les-quelles il n¹y a pas eu de chambres à gaz homicides situées à l¹intérieur du Reich ni même du Grand Reich, mais l¹Alsace faisait-elle partie du Grand Reich ?


Ni « haine du juif », ni « salaud de naissance »

Non, le révisionnisme de ce roman, c¹est que les six hommes qui persécutent le jeune juif sont de nationalités et de convictions différentes : un officier Allemand, un trafiquant Français, un nationaliste letton, un apparatchik communiste, un pilote de l¹US Air Force et un officier britannique et que ces six hommes sont tous victimes de leur propre idéologie ou de leurs préjugés : aucun d¹eux n¹a véritablement la « haine du juif » au départ, aucun d¹eux n¹est véritablement un « salaud de naissance », quelles que soient ses convic-tions.
L¹officier allemand est un national-socialiste convaincu parce qu¹Adolf Hitler rend au peuple allemand sa dignité bafouée par le traité de Versailles : il considère longtemps les persécutions contre les juifs comme de simples débordements qui finiront par se tasser : la guerre lui prouvera le contraire. Dramatiquement.
Le trafiquant français devient collaborateur par simple appât du gain et n¹hésitera pas à changer de camp au bon moment, ce qui lui permettra, avec une chance insolente, de continuer à s¹enrichir.(2)
L¹apparatchik soviétique persécute les juifs à l¹instar de tous les ennemis de la Révolution bolchevique, notamment les Koulaks, ces paysans ukrainiens qui furent déportés et dont 2 millions d¹entre eux périrent par la famine sciemment organisée par le régime de Moscou ou par les exécutions sommaires et les mauvais traitements de l¹Armée Rouge.
C¹est pour vivre dans une patrie libérée du joug communiste que le nationaliste letton devient collaborateur du IIIe Reich, associant pour sa part juifs et communistes parmi les oppresseurs de son peuple.
Le pilote américain est un héros de l¹aviation US, mais la mort tragique de sa jeune fiancée transformera son patriotisme en une haine aveugle qui le conduira à bombarder sans différence soldats à croix gammée et populations civiles, n¹identifiant plus qui est qui et s¹acharnant sur un train de déportés où son intervention sera effroyable.
Enfin, the last but not the least, l¹Officier anglais est sans doute le personnage le plus froidement raciste de tous : fanatique de l¹Empire colonial britannique jusqu¹à l¹extrême, le problème juif en Palestine est pour lui un facteur de désordre, un crime de « lèse Couronne » auquel il convient de remédier avec une morgue et une obstination qui se transforme bientôt en haine du peuple à l¹étoile de David, puisqu¹il mettra, selon les termes d¹un de ses Supérieurs : « Š peut-être un peu trop d¹enthousiasme, comment le dire, personnel dirons-nous, à rabrouer ces malheureux juifs rescapés des camps nazisŠ » (p. 334) : on appréciera l¹euphémisme, modèle d¹humour vraiment très british.


Sur Terre, le Mal n¹est pas un monopole

Le politiquement correct a peu à peu convaincu tout un chacun que les seuls Allemands et collaborateurs du IIIe Reich avaient persécutés les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Charles Benfredj remet les pendules à l¹heure, mettant en exergue, sans concession et sans haine, l¹attitude de tous.
Le politiquement correct a également peu à peu convaincu que le national-socialisme était le Mal absolu incarné sur Terre. Là encore, Charles Benfredj rectifie sans ambiguïté : « Voyez-vous, le nazisme était une fin en soi. Il prônait un certain nombre d¹idéaux nationaux, mais jamais il n¹a ambitionné de convertir à sa doctrine le reste du monde. À l¹inverse, le communisme ne rêve que de prosélytisme. Faute de s¹étendre, il mourrait. Des deux idéologies, celle de Lénine est la plus dangereuse et la plus pernicieuse. Elle s¹infiltre dans chaque corps social et même en chacun de nous ; Insidieusement. c¹est une putréfaction inodore et invisible qui ronge la moelle, centimètre par centimètre, jour après jour. » (p. 364)
Et si tant est qu¹on n¹ait pas très bien compris ces quelques lignes, placé dans la bouche d¹un personnage, le héros - alors empêché de rejoindre la Palestine par les soldats britanniques qui le parquent avec les siens, candidats à l¹immigration, dans des camps sur l¹île de Chypre ­ enfoncent, lui, le clou : « Je vais encore te dire quelque chose qui va t¹étonner. Je hais bien plus les Anglais que les Rouges ou les Nazis. Les Russes et les Ukrainiens nous ont toujours détestés. Mais quand ils nous persécutaient, ils le faisaient en cachette, sans se vanter des pogromes ni des déportations. Les Allemands aussi s¹en cachaient et prétendaient qu¹ils nous envoyaient dans des camps de travail. Bien sûr, ce cynisme était criminel. Mais eux au moins avaient la pudeur internationale d¹être hypocrites ; plus besoin d¹hypocrisie pour les Anglais, alors qu¹ils se piquent d¹habeas corpus et de dignité humaine. Leur cynisme est avoué. ³Les juifs nous gênent en Palestine, alors nous les enfermons dans des camps², disent-ils. Ils ne font même pas semblant de nous donner du travail. Je me demande s¹ils considèrent que nous en serions dignes. Et pour couronner le tout, ils vont jusqu¹à nous faire visiter par la Croix-Rouge. Comme les Peaux-Rouges, nous sommes devenus indésirables chez nous. Au moins les Indiens sont-ils parqués dans des réserves d¹Amérique et pas à Chypre. » (p. 406-407)
Rappelons ce qu¹un Juge au procès de Nuremberg avait asséné au maréchal Keitel (qui se défendait des accusations portées contre l¹Allemagne en prétextant ce qu¹avaient fait les Alliés) : « Nous sommes là pour juger vos crimes, pas les nôtres ».
Quant aux Américains, Charles Benfredj n¹oublie pas leur cynisme tout aussi odieux, notamment par leurs bombardements effroyables qui causèrent volontairement plus de dégâts aux civils allemands qu¹aux usines qu¹ils récupérèrent ainsi quasi-intactes après la guerre.


Un point partout, cadavres au centre !

Quant aux dernières pages du roman, elles abordent le conflit entre Juifs et Arabes, consécutifs à la création de l¹État d¹Israël (qui vit (p. 411) la « lâche abstention du Royaume-Uni lors du vote à l¹ONU »). Un conflit qui n¹a depuis lors cessé et s¹est même, depuis quelques années, accentué, un attentat appelant des représailles qui provoquent un nouvel attentat et de nouvelles représailles : un point partout, cadavres au centre !
Des esprits chagrins en arriveraient à se demander si les Européens, en permettant la création d¹Israël, n¹ont pas voulu tout bonnement se « débarrasser » des Juifs en les déplaçant au Moyen-Orient, ce que l¹Officier anglais du roman (encore lui !), évoquera en « remarquant avec justesse : ³Les imbéciles ! Ils s¹imaginent sans doute que ce vote sans conséquence les libèrera !² ». (p. 411)
Car dans la réalité, peut-on remarquer avec tout autant de justesse, Israël ressemble toujours à un « vaste camp » entourés de barbelés et son peuple ne vit qu¹entourés de gardiens, même s'il s'agit désormais de ses propres soldats.
La description d¹un kibboutz sur la frontière syrienne est fort évocatrice : « Le directeur du Kibboutz d¹Ein Guev le pilota [le héros] à travers les petits fortins de défense, reliés entre eux par des tranchées en partie recouvertes. À cinquante mètres de là, de hauts piquets métalliques avaient été plantés pour retenir les réseaux de barbelés entrelacés, d¹où pendaient, comme des décorations de Noël, des boîtes de conserves vides ». (p. 445)
Certes, le héros admettra « (qu¹il) a connu beaucoup de barbelés ; C¹est pourtant la première fois qu¹(il) se sent bien et à l¹abri derrière eux ! » (p. 445)Š juste avant que ne se déclenche un feu nourri d¹obus syriens qui le projetèrent « à bas du fortin, la face contre le sol. » (p. 450).
En achevant la lecture de ce superbe Méridien des ombres, deux questions reviennent néanmoins de façon lancinantes : Pourquoi le peuple juif est-il le seul peuple à être haï, semble-t-il, de façon aussi universelle, ne disposant tout au plus que de simples périodes de répit entre deux persécutions ?
Également, ce peuple est-il condamné à vivre éternellement dans les camps de ses ennemis ou dans un ghetto, tel qu¹apparaît désormais leur patrie charnelle ?
Les réponses ne sont pas dans le roman de Charles Benfredj (à moins, sans doute, de relire la page 14 : « Š Micha s¹était identifié aux étoiles dont il était persuadé être issu »), mais il est certain que les malheurs du peuple juif ne se sont pas terminés avec l¹ouverture des portes d¹Auschwitz. Bien au contraire.

(16 juin 2003)


Notes

(1) Lieu Commun, 1993.
(2) Tel Joseph Joinovici, juif parisien et collaborateur du IIIe Reich.




Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
dualpha.com [la revue - la librairie]

BP 58
77522 Coulommiers cedex
Mél. :
Tél./Fax : +33-1-(0)1 64 65 50 23

 
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