Les “démocrates” (sic) veulent dissoudre le front
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03/06/02 |
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12.42 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Un certain Mélanchon a publié dans Le Monde un article où il réclame – ni plus ni moins – la dissolution du Front National. Lequel regroupe dans la campagne électorale– selon les instituts de sondage qui, régulièrement le minimisent, entre 13 % et 14 % des électeurs…
Faut le faire !
Le nommé Mélanchon se garderait bien de solliciter la dissolution de mouvements comme le Parti communiste français qui, fidèle à Lénine, n’a jamais condamné la prise du pouvoir par la révolution, c’est-à-dire par une activité illégale. Idem pour les trois mouvements trotskistes qui n’ont jamais condamné le recours à la violence.
On pourrait se moquer de la proposition du sieur Mélanchon et la traiter à la légère. À mon avis, ce serait une erreur. La montée du Front National, son coup d’éclat qui a précipité aux oubliettes Lionel Jospin, l’audience qu’il trouve dans les milieux ouvriers, chez les chômeurs et chez certains jeunes, sèment la panique, à gauche et dans la droite pourrie.
La gauche socialiste et communiste a appelé à voter au second tour des présidentielles pour l’affreux bourgeois Chirac. Et ce message a été bien reçu. Donc tout est possible.
Cette panique qui se manifeste est parfaitement compréhensible. Du jour au lendemain, des media (Le Monde en tête) ont découvert ou fait semblant de découvrir que Le Pen n’était pas seul, mais qu’en Europe quantité de mouvements dits “populistes” ne cessaient de progresser.
C’est pourquoi les dirigeants du Front National ont intérêt à ne pas négliger la menace et, tout en restant très ferme, à ne pas donner prise à de provocations, quitte à choquer des petits groupuscules dits “d’extrême-droite”.
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