:: Les manges-merde de la contestation !
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28/06/03 |
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16.23 t.u. |
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Philippe Randa |
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La France n'a guère à s'enorgueillir de ses grévistes que le monde entier ne nous envie pas, ni d'un José Bové, bien piètre guerrier à moustache de l'anti-mondialisation. Les excités de la contestation sont bien davantage des canards d'élevage que des aigles de guerre !
Les premiers ont paralysé la France un mois durant, manipulés par les militants d'extrême gauche. Aujourd'hui, ils exigent d'être payés comme s'ils avaient travaillé. Le culot n'a décidément pas de limite ! Si l'argent des contribuables devait leur être versé, ne seraient-ils pas juste alors qu'eux-mêmes dédommagent tous les chefs d'entreprise qui ont vu leur chiffre d'affaires s'écrouler, ainsi que tous les parents qui ont dû engager une nourrice faute de pouvoir réquisitionner quelque grand parent et également tous les salariés empêchés de se rendre à leur travail, ainsi que les futurs chômeurs des prévisibles dépôts de bilan ?
Les dommages collatéraux ne sont pas, à l'évidence, un acte citoyen !
Le second, José Bové, a été arrêté, puis écroué à la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelone (Hérault) hier dimanche dès potron-minet. Condamné à purger une peine de prison ferme de dix mois pour des destructions de plants d'OGM, le « militant altermondialiste » avait transformé sa bergerie en Fort Chabrol. Sa matinale arrestation a pris de cours ses sympathisants qui se sont consolés en allumant un feu devant la gendarmerie de Millau.
On ne peut qu'apprécier à sa juste valeur l'indignation de son avocat, choqué par cette « opération commando » et qui a annoncé qu'il porterait plainte pour « violation de domicile » et l'annonce faite depuis plusieurs jours d'un « comité d'accueil promis aux gendarmes » par les partisans du porte-parole de la Confédération paysanne.
Il faudra tout de même qu'on m'explique si un « comité d'accueil » anti-mondialiste est supposé moins violent qu'un « commando d'intervention » de la gendarmerie nationale.
Entre un gréviste irresponsable en mal de rémunération et un syndicaliste paysan qui attend une demande de grâce du président de la République pour échapper à une peine de justice, c'est le même refus d'assumer ses actes.
L'un et l'autre font la guerre à la société en exigeant que celle-ci se laisse faire ! Du courage, ils en ont à subventionner tant qu'on veut, mais à une condition : ne pas courir trop de risque.
On ne peut pas, en tout cas, de confondre les matamores français de l'extrême gauche avec les kamizazés du Moyen-Orient.
(23 juin 2003)
Philippe Randa
Directeur du site www.Dualpha.com
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