24/07/02 9.04 t.u. Frédéric Larsen

Je suis de ceux qui considèrent que la violence armée n'est pas la solution pour le camp nationaliste. J'ai cette certitude non par pacifisme mais car je sais que ce camp sortirait vaincu de cette lutte inégale. Les nationalistes ne sont pas prêts et ils ne sont d'ailleurs pas prêts car ils n'ont jamais cherché à se donner les moyens de ce genre de lutte.

Je crois que la seule issue reste le combat politique. Je sais que ceux qui refusent de combattre politiquement, car la chose exige sérieux et travail, se réfugient dans le fantasme.

Il faut refuser le fantasme. Il faut dire que la lutte armée est une impasse tragique et qu'en parler devant un pack de bières est une bouffonnerie.

On ne renverse pas un système tant que l'on n'a pas 10 000 militants aguerris, des complicités dans l'appareil d'Etat et le soutien d'une large partie de la population.

Unité Radicale a toute ma sympathie car ses chefs veulent créer une organisation nationaliste de combat, radicale et dans le discours et sur le fond, mais sans s'embarrasser de scories et de panoplies héritées du XXe siècle.

Unité Radicale entend faire ce que le FN n'a jamais fait et ce que le MNR ne fait pas. Unité Radicale veut bâtir non seulement un mouvement discipliné et hiérarchisé, mais aussi une communauté, c'est-à-dire explorer toutes les pistes pour le futur de notre peuple.

Cela demande de la patience et des nerfs. Cela exige de la discipline et de l'intelligence. Les temps que nous devons affronter sont graves. En fonction de nos choix, de nos erreurs éventuelles, il peut y avoir la mort au bout du chemin, ou, à tout le moins, la perte d'un emploi, de lourdes amendes, une peine de prison ou la privation de nos droits civiques.

Ce n'est pas un jeu. Il est normal que des adolescents ne le comprennent pas. Les adultes doivent se pénétrer de cette certitude. Les temps qui viennent seront plus durs à affronter que les années 80 ou 90.

Pour supporter ces épreuves, pour ne pas devenir fou au spectacle de notre pays avili, de notre peuple en voie de disparition (moitié moins de Français en 2 100 avec la démographie actuelle...), il va falloir serrer les dents, nous encourager, rester fraternels. Etre des camarades.

Nous supporterons tout plus facilement si nous continuons à placer notre combat sous le signe de l'amour de notre pays et de notre peuple. Contrairement à ce que la propagande officielle du système non-démocratique dit, nous ne sommes pas la "haine", nous sommes le camp de l'amour. Amour de notre peuple.

C'est cet amour qui nous fait avancer. C'est la haine que l'on nous oppose et la violence que parfois nous rencontrons qui nous fait rendre insulte pour insulte et coup pour coup.

C'est cet amour qui doit nous pousser tous à devenir de meilleurs militants, c'est-à-dire de meilleurs soldats politiques au service de notre peuple.

Cette première victoire acquise sur nous-mêmes, d'autres, méritées alors, viendront.

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