:: L’exemple de Jacques Bompard
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03/06/02 |
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12.41 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Maire d’Orange depuis 1995, Jacques Bompard, qui l’avait emporté de justesse, a été réélu triomphalement en 2001.
Il est membre du Bureau politique du Front National, mais il a soin de faire une assez nette distinction entre le militant et le maire.
" Le militant du Front doit être cru. Il personnalise nos idées aux yeux des gens qui l’entourent dans son village et dans sa ville. À ce titre, il est modéré dans ses propos. Il ne joue pas sur les craintes mais au contraire, il rassure… Il ne cherche pas le coup médiatique "(2).
Abordant la crise qui a frappé le Front depuis la rupture avec Mégret, Jacques Bompard est très prudent dans ses propos. Mais on perçoit qu’il a été sérieusement marqué par cette péripétie. Et surtout, sans jamais céder à la polémique, il pose le problème de l’amélioration des structures du parti.
" Le parti ne doit pas être une structure de type plébiscitaire mais une armée divisée en corps de bataille spécialisés. La télévision, la santé publique, l’environnement, les mœurs, doivent être des axes de propagande et non plus des sujets d’articles dans nos revues. Nous laissons le terrain libre pour les organisations syndicale, pour les groupes trotskistes, c’est une faute "(3).
Bien d’autres passages mériteraient d’être étudiés. Bompard, en tout cas, retient l’attention des media (notamment du Journal du Dimanche). Il a de fortes chances d’être élu.
Notes
(1) Éditions Déterna, Centre MBE 302, 69 Bd Saint-Marcel, 75013 Paris - 18 euros.
(2) O.c. p. 127-128.
(3) O.c. p. 127.
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