En déclarant hier que « les Français savent qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre l'islam radical et des musulmans qui acceptent parfaitement le fonctionnement laïc de notre pays», en insistant sur le fait que beaucoup de musulmans étaient «victimes de cette pression inadmissible, celle faite aux jeunes femmes pour qu'elles se voilent ou qu'on insulte quand elles sont en jupe, celle faite aux citoyens musulmans qui ne se soumettent pas au ramadan et que l'on agresse» et finalement en invitant « tous ces musulmans victimes [à] être à nos côtés et je leur dis : venez combattre avec nous l'islam politique », Marine Le Pen a montré d’une manière extrêmement claire qu’elle n’était pas du côté de ceux qui organisent le 10 novembre prochain une marche « contre le fascisme islamiste ».
Il y a, en effet, chez ceux-ci, un essentialisme qui fait que, pour eux, l’islam est intrinsèquement pervers et doit donc être combattu per se. Tel est l’avis de Résistance républicaine, de Riposte laïque et des diverses autres petites organisations à l’initiative de cette manifestation.
Or, que nous dit Marine Le Pen ?
1 – qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre islam et islamism, 2 – que l’on peut être musulman et patriote français et 3 – qu’il faut un islam français.
Il n’y a rien dans tout cela de nouveau pour nos lecteurs, c’est la thèse que défend Égalité et réconciliation, c’est la thèse que nous défendons depuis longtemps sur ce site.
Félicitons nous donc que la présidente du Front national nous donne raison et se range de notre côté.