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Quand le renard Berger montre sa gueule de loup
Claude Bourrinet |
Intérieur
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On savait que le nouveau patron de la CFDT, ce syndicat collabo, Pierre Berger, n'était pas un partisan farouche de la lutte de classe. Au contraire !
Il n'a pas attendu longtemps pour annoncer la couleur. Un rien perfide, il a critiqué ses petits camarades de la CGT de Goodyear d'Amiens-Nord, responsables, selon lui, " à part égale" (avec la direction) de la fermeture de l'usine ». Il leur reproche en effet leur "intransigeance" et leurs "dogmes".
Pourquoi pas leur « archaïsme » et leurs « bocages », comme disent les libéraux dans leur jargon ?
Il paraît que Mickaël Wamen, secrétaire de la CGT Goodyear Amiens, n'a pas beaucoup aimé cette potion fielleuse : "Je m'attendais à recevoir des critiques, de la direction, de certaines personnes… mais pas d'un responsable soi-disant confédéral de syndicat", s'est-il plaint. Il il a ajouté, sans doute avec un brin de vraisemblance : "Cela fait cinq ans qu'on se bat, seul. Si on ne se battait pas, cela fait belle lurette que l'usine serait fermée".
Il faut dire que la fermeture de Goodyear sent à plein nez l'opération boursière. Ce n'est pas Hollande, qui s'était rendu sur le site, la langue enfarinée de promesses, et qui avait promis de s'attaquer à cette plaie économique et sociale, qui l'empêchera de s'achever.
Il faut espérer que les travailleurs sauront où se trouve leur véritable intérêt, et qu'ils choisiront lucidement entre les mondialistes, dans lesquels se situent les responsables de la CFDT (mais aussi pas mal de la CGT), et ceux qui prônent une protection efficace de notre industrie.
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