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Samedi, 14 Juillet 2012
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Comme en 40
Claude Bourrinet
Éditorial
Comme en 40
A défaut de drôle de guerre, nous vivons une guerre peu drôle. Qu’on ne s’y trompe pas, les hostilités sont déclarées depuis longtemps, car le libéralisme, c’est la guerre ; et, ne nous cachons pas derrière un colt yankee : nous l’avons d’ores et déjà perdue, cette guerre, avant même qu’elle ne se fût dévoilée telle. Et ce qui est bien pire que juin 40, c’est que le conflit est mené, chez ce qui nous reste de « nous », par des traîtres. Il faut bien admettre que l’efficacité a gagné, depuis 70 ans, que la modernité, c’est le triomphe de la vitesse. Il est par exemple inutile que des divisions volent en éclat, ou que la population se masse sur les autoroutes, pourchassée par des avions tueurs. Les plans d’austérité qui condamnent nos armées à un régime de minceur, et les embouteillages estivaux, surveillés par les hélicoptères de la gendarmerie, suffisent bien à illustrer le désastre que subit notre pays. Car, tandis que nos bataillons, qui, par on ne sait pas quel miracle, ont réussi à garder les étendards de la Révolution, de l’Empire, de la Marne, de Verdun, de Bir Hakeim etc. deviennent de plus en plus les supplétifs de l’armée américaine, la population autochtone, sidérée par les médias aux ordres, et mue par un état d’esprit désinvolte, comme en 40 ou durant la Guerre d’Algérie, a délibérément choisi la capitulation consumériste, aux dépens de l’honneur.

Le tableau est bien noir, donc, mais nous n’y figurons pas seuls, ce qui donne la perspective d’une déflagration mondiale. Il serait d’un fâcheux déplorable de ne pas contribuer à la fête… La seule satisfaction est de constater que personne ne croyait, en élisant un président « normal » comme Hollande, qui, il faut bien le reconnaître, avait bien spécifié qu’il n’était pas contre les financiers, qu’il était européaniste et mondialiste, qu’il n’était pas pour une sortie de l’Otan, qu’il aimait la « grande démocratie » israélienne etc., que les lendemains allaient chanter. C’est toujours cela de pris pour un gouvernement qui, au demeurant, a déjà passé dans les pertes et profits sa chute de popularité, inévitable. La logique libérale et la pression des marchés ne laissent guère de choix, et les règlements européens, aucune marge de manœuvre. C’est ainsi, et il vaut mieux avoir, par les temps qui courent, l’esprit fataliste. En tout cas, c’est ce que répètent à satiété les « spécialistes » qui interviennent sur les ondes, le papier et les écrans, et qui, eux, ne connaissent pas la crise.

Au moment donc où l’on peine à trouver un semblant de changement dans la politique étrangère de la France, que Hollande, Fabius et leur cohorte de va-t-en guerre continuent, comme la bande à Sarkozy, à s’en prendre, en grotesques matamores, à tout ce qui incarne l’esprit de résistance à l’Ordre américain et sioniste, comme on en est encore à se demander comme on peut être Persan, Arabe laïque, Russe patriote, Chinois orgueilleux, Latino-américain libre, etc., sans qu’on ait à s’interroger sur la vassalisation honteuse de la France, on s’applique à accompagner, comme la mouche du coche, le train libéral de la mort économique. Les annonces, différées par les élections, de peur de désespérer la grenouille gauloise, et de la jeter dans le panier du Front national, s’accumulent comme les signes alarmants de l’état de santé d’un malade en phase terminale. Les « plans sociaux » se précipitent, suscitant le faux étonnement des responsables politiques de droite et de gauche, une indignation déclamatoire aussi chafouine, et le titillement tenace des milieux libéraux qui, comme des corbeaux au-dessus des cadavres décomposées de l’armée défaite, scandent leur sinistre chant de mort : « Dégraissez ! Réduisez les charges ! Déréglementez ! Privatisez ! Flexibilisez ! Abolissez ! Supprimez ! Ouvrez les frontières ! Laissez faire, laissez passer ! Taxer les populations ! Anéantissez toute attache identitaire ! »
A mesure que l’Europe se désindustrialise, et singulièrement la France, et que le monde tend à devenir un champ d’expérimentation de cette culture de mort qu’on appelle libéralisme, chacun semble ramené à sa survie. Comme échapper au déluge ? Les digues vont céder, on le sent bien. Comment s’y reconnaître ? Comment le Français de 40 pouvait-il trouver une issue dans la débandade universelle ? A qui se rattacher ? Les syndicats ? Ils ne demandent qu’à négocier, comme en Allemagne. « Donnant-donnant », disent-ils. Donner à qui ? Aux bureaucrates ? Pas une fois n’est mis en cause le libéralisme mondialiste, le piège infernal qui, par une logique machiavélique, condamne les pays tels que le nôtre, et d’ailleurs comme une partie de l’Amérique elle-même, à se suffire de boulots de service, entre le tourisme, la banque et les petits vieux. Qui osera affirmer que les responsables politiques ne le savent pas pertinemment, eux qui ont tissé la corde qui sert à nous étrangler ? Comment donc se sauver de ce piège à rats ? Les partis d’ « opposition » ? Le Front de gauche ? Le Front national ? Les souverainistes ?

Les organisations sont ce qu’elles sont, des cristallisations d’un rapport de force à un moment donné. Les discours qui les incarnent, sauf quand ils sont délibérément contraires à l’intérêt et à l’honneur du peuple (encore des retournements sont-ils toujours possibles) sont à relativiser. Ils ne donnent pas la clé, ni n’indiquent vraiment la voie. Il faut ouvrir le champ à l’imprévu. Des personnalités peuvent surgir, des volontés, des môles de résistances. C’est lorsque la catastrophe est là, incontournable, écrasante, que l’espoir peut naître. Le général De Gaulle illustre cette réaction d’homme qui n’a pas abdiqué, et, dans la France démoralisée se levaient des patriotes qui, eux, ne s’avouaient pas vaincus. Et puis, il y a les nations qui, malgré tout, tiennent bon, et, entre toutes, cette merveilleuse Russie, qui donna plus de vingt millions de ses enfants à l’ogre hitlérien, dont les sacrifices sont sans mesure par rapport aux quelques centaines de milliers de morts (presque autant que la France) que subirent les Etats-Unis d’Amérique, qui n’avaient au demeurant pour objectif principal que de supplanter l’Europe dans la domination du monde, et de l’asservir durablement. J’avoue que si je n’ai pas encore perdu complètement espoir, c’est qu’un Vladimir Poutine existe.
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