Marine Le Pen a suscité ces derniers jours quelques remous. Dans un premier temps, elle a scandalisé les medias mainstream en se déclarant contre le port du voile et de la kippa dans les lieux publics. Puis, dans un second temps, elle a mécontenté quelques plumitifs radicaux en affirmant que la kippa ne posait pas, hic et nunc, de problème, mais qu’il fallait être logique et qu’on ne pouvait dénoncer l’un sans dénoncer l’autre.
Une fois de plus, la fille du menhir breton a parlé d’or et sa position a été juste.
Il est un fait que la kippa, peu portée et peu visible, n’est pas un signe religieux particulièrement agressif dans nos rues. D’autant plus qu’elle peut se montrer particulièrement discrète en étant dissimulée sous un couvre-chef.
Mais le principe d’égalité entre tous veut qu’on ne puisse édicter des règles qui s’appliqueraient aux uns et non pas aux autres. Donc, si l’on souhaite une laïcité pleine et entière, elle doit être … pleine et entière et s’appliquer … à tous, c’est-à-dire aux musulmans comme aux hébreux, aux sikhs comme aux adorateurs de l’oignon.
On souhaiterait d’ailleurs qu’un tel principe d’égalité et qu’une telle logique soient pratiqués partout, y compris dans l’hostilité ou non aux actes blasphématoires. Or, chacun a pu se rendre compte que si un blasphème contre la religion chrétienne est habituellement considéré comme une manifestation artistique, il devient l’expression d’une phobie quand il vise les musulmans et il est un crime quand c’est la communauté juive qui est en cause…
La encore Marine Le Pen a parlé d’or en rappelant le principe absolu de la liberté de pensé et le droit à la critique qui en découle, même si sa manifestation est déplaisante ou choquante.