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Vendredi, 9 Juillet 2004
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Les deux factions politiques de l'Amérique
Francis Parker Yockey
Théoriciens :: Yockey
Le fragment ci-dessous a été publié dans le numéro 23 de Frontfighter, le bulletin du European Liberation Front, en avril 1952. Le début de cet article (signé du pseudonyme de « Ulik Varange ») n’a malheureusement pas été retrouvé (la plupart des anciens numéros de Frontfighter ayant été perdus).

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(suite du N° 22)

C’est la faction militaire qui insista pour une aide économique au boucher serbe Tito, dont la révolte contre Moscou survint sans connivence avec le régime de Washington, et qui fut d’abord dénoncée dans la presse américaine. C’est la faction militaire qui insista pour l’imposition d’une alliance de guerre entre la Grèce et la Turquie. C’est la faction militaire qui intervint en Corée – on se rappellera que Acheson refusa tout commentaire pendant les premiers jours de la guerre de Corée, car sa faction communiste combattait encore durement l’intervention américaine. C’est la faction militaire qui lutte toujours pour imposer une alliance avec l’Espagne, et la faction communiste continue à saboter tous les efforts pour rendre cette alliance réelle.

Avec la connaissance de l’existence, de l’identité, et des intérêts de ces deux factions, l’énigme autrement insoluble de la politique américaine devient claire. Ainsi lors du blocus de Berlin par les Russes, l’été 1948, la faction militaire voulait envoyer des convois militaires [jusqu’à Berlin]. Cela aurait bien sûr causé une défaite politique à la Russie, car les Russes n’étaient aucunement en position de s’opposer à une telle démonstration militaire. Par conséquent la faction communiste à Washington s’opposa de tout son poids à une telle action. Le résultat final fut le « pont aérien », un compromis entre les deux factions, qui sauva la face de la Russie et qui détruisit le prestige militaire américain en Europe. Les Européens ne croient plus, même les démocrates et les amoureux de l’Amérique, que l’Amérique ait la volonté ou les tripes pour s’opposer à la Russie. C’est encore la faction militaire qui procède à la réoccupation de l’Europe prostrée et qui pousse à la reconstruction des forces militaires européennes, incluant une armée allemande. Et c’est la faction communiste qui s’oppose, soit ouvertement, par le débat et la propagande, soit secrètement, par le sabotage et en sapant toutes ces mesures. Ici se manifeste la terrible faiblesse de cette faction militaire politiquement inconsciente : à la tête même de son illusoire et prétendue armée européenne, elle permet à l’ennemi Eisenhower de … [deux lignes illisibles] … histoire pour la faction communiste-juive, et on ne pourrait pas plus compter sur lui pour combattre la Russie que sur Nehru ou Togliatti.

La faction communiste lie les mains des forces américaines dans la guerre contre la Chine, refuse d’utiliser des armes atomiques supérieures contre l’ennemi communiste, et parle même maintenant, dans la presse américaine, de la sagesse et de l’opportunité d’accorder une reconnaissance diplomatique à la Chine au beau milieu d’une guerre. De même, pendant le « pont aérien », des conversations diplomatiques amicales se poursuivirent continuellement entre les communistes de Moscou et les communistes du Département d’Etat à Washington, pour que tout reste dans les limites et pour s’assurer que tous les incidents seraient minimisés afin d’assurer une victoire diplomatique à la Russie.

La seule question d’intérêt pour nous est de connaître la signification de ces deux factions pour l’Europe. L’objectif de la faction juive-communiste est la destruction de la Civilisation Occidentale, incluant l’Amérique. La faction militaire n’a aucun objectif politique ; son objectif purement militaire est la préparation d’une guerre victorieuse contre la Russie, s’assurant dans le processus tous les points forts et bases possibles, et utilisant pour obtenir sa victoire le potentiel humain de l’Europe. Dans ses publications doctrinales officielles, cette faction fait référence aux anciennes nations de l’Europe comme à des « pions » dans la guerre contre la Russie. Pour le moment la faction militaire est plus forte qu’elle ne l’a jamais été depuis la guerre, comme cela est montré par son forcing en faveur du rapprochement avec l’Espagne et par sa réoccupation progressive de l’Europe. Sa conception de l’Europe est celle d’une zone fortement industrialisée avec une population nombreuse, politiquement et spirituellement sans volonté, dont la seule formation rationnelle est celle d’un groupe de protectorats mutuellement hostiles, unis seulement par une allégeance commune envers l’Amérique. La principale fonction de l’Europe dans cette estimation est de fournir un appui militaire – principalement en potentiel humain – aux plans du généralat américain dans sa tâche auto-imposée de conquête du monde. En même temps que la réoccupation américaine de l’Europe se déroule une intensification de la persécution des éléments nationalistes européens : en France et en Belgique la police secrète a reçu l’ordre de l’administration coloniale américaine de découvrir des « complots » et de procéder à des arrestations ; à Rome 35 personnes ont été arrêtées par le régime churchill ; en Allemagne une nouvelle vague de répression a été lancée par le churchill local Adenauer. Tout cela témoigne du leadership spirituel du Front de Libération, la première organisation nationaliste européenne, dont la politique est progressivement adoptée dans toute l’Europe par les éléments de demain, et qui est donc attaquée le plus violemment par les éléments d’hier.

Les deux factions désirent la sujétion de l’Europe. Toutes deux désirent contrecarrer son destin organique ; toutes deux sont animées par la jalousie envers l’Europe et le désir d’empêcher l’Imperium à venir de l’Europe. Les développements futurs dans la lutte de plus en plus intense entre ces deux factions sont imprévisibles. Les Européens ne peuvent en aucun cas jouer le rôle de spectateurs d’un combat étranger au lieu d’être acteurs dans la poésie de leur propre destin. Qu’aucun Européen imprudent ne se laisse aller à une sympathie totalement déplacée pour le généralat américain, pris pour un groupe nationaliste américain, car il ne l’est certainement pas. Il n’est pas plus nationaliste que l’est la chaîne de montage de Ford à Dearborn. Nationaliste signifie : placer les intérêts de sa nation avant les intérêts d’une classe et avant les intérêts des autres nations : c’est un terme politique, et en matière de politique, on ne le répétera jamais assez, le généralat américain est inconscient. Il combattrait aussi bien l’Europe que la Chine – en fait une comparaison des tactiques américaines en 1941-45 et en 1950-51 indique qu’il combattrait plutôt l’Europe ; il bombarderait aussi bien Londres que Pékin, Buenos Aires que Moscou. Ces généraux ne sont pas des hommes de la trempe de Moltke, Schlieffen et Clausewitz, mais plutôt de la trempe d’Henry Ford. Leur contribution à l’art de la guerre est la chaîne de montage ; leur foi militaire n’est pas dans la morale, l’amour de la Patrie, et la discipline de fer, mais dans la croyance qu’avec une production industrielle suffisante le Destin lui-même pourra être mis de coté et que l’Histoire sortira de l’extrémité d’une éprouvette.

Le véritable nationalisme américain n’est pas constitué comme un parti, ni comme une faction, et pas même comme un mouvement. C’est toujours un simple sentiment réparti parmi un certain niveau spirituel de la population américaine. Ce nationalisme américain est un esprit qui reconnaît que l’Amérique a un statut de colonie vis-à-vis de l’Europe, qui n’a aucun désir de détruire la terre-mère et l’esprit-père de l’Europe, sur lequel l’Europe pourrait toujours compter pour l’assister face à l’Asie et à la Révolution mondiale des peuples de couleur. Cette Amérique existait encore politiquement en 1900, et envoya cette année-là un corps expéditionnaire en Chine, pour agir de concert avec les forces européennes afin d’écraser la Révolte des Boxers, le tout sous le commandement d’un feld-maréchal allemand. Mais à ce moment critique [actuel] de notre Destin, cette Amérique n’a pas d’existence politique. L’Europe ne peut pas faire appel à elle, étant sans direction, désorganisée, inconsciente.

Sans amis et seule, l’Europe doit compter sur ses propres ressources pour son propre salut. Mais ces ressources sont plus puissantes que toutes les quantités de matière et d’unités biologiques dont l’ennemi dispose. En plus de son intouchable supériorité de volonté, d’instincts et d’intelligence, l’Europe possède en elle ce que l’ennemi ne peut même pas comprendre, le Destin invincible de la Civilisation Occidentale. Les produits arrogants de la chaîne de montage humaine de l’Amérique qui se font aujourd’hui appeler le Haut Commandement Allié n’ont aucun passé, ils ne possèdent aucun Impératif Intérieur unificateur, aucune Idée, ils ne représentent aucune Nation et aucun Etat, ils n’ont aucun avenir.

En ce moment les deux factions de l’Amérique sont les ennemies de l’Europe.

L’Europe ne combattra pas sous la bannière de son ennemi.
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