Un projet de loi, qui vient d’être adopté par le parlement hongrois, donne la possibilité aux membres de différents groupes nationaux, ethniques, de minorités religieuses et aux homosexuels, le droit de demander une compensation financière à toute personne ayant des propos désobligeants à leur encontre.

Ce projet de loi avait été clairement conçu pour contrer la montée du mouvement nationaliste La Garde hongroise.

Le président hongrois, Laszlo Solyom, a mis son veto au projet de loi, le renvoyant à la Cour constitutionnelle pour examen au motif qu'il restreint la liberté d'expression. Il a également été jugé discriminatoire, en se concentrant uniquement sur la dignité de groupes minoritaires et non sur celle de la majorité.

L’Alliance des communautés juives de Hongrie a condamné la décision présidentielle. « La loi aurait partiellement répondu à notre demande d'être en mesure de déposer des poursuites civiles contre ceux qui incitent à la haine. Nous sommes sincèrement désolés que le président n’ait pas entendu les voix de ceux qui ont survécu aux horreurs de la Shoah », a déclaré le président de la communauté juive.